3 ans après la révélation ( 11 )

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Au nom d'Allah, le tout-Miséricordieux, le très-Miséricordieux.

Suhail(ra): je ne sais pas ce qui s'est passé avec ce garçon. Il ne m'obéit pas, alors que tout le clan d'Amir Ibn Luay m'obéit. Pourquoi êtes-vous si différents alors que vous êtes nés du même père ?

Abu Jandal (ra): quelle différence, père ?

Suhail(ra): son audace, et ta politesse

Abu Jandal (ra): je n'ai jamais pensé que l'audace et la politesse étaient opposées. N'est-ce pas la lâcheté qui est à l'opposité de l'audace, et la grossièreté, l'opposé de la politesse ? Lesquelles de ces caractéristiques nous distinguent moi et mon frère ? Ou bien, toutes ?

Suhail(ra): ooh ! Pourquoi mes deux fils sont si éloquents aujourd'hui ?

Abu Jandal (ra): on tient ça de notre père, Suhail Ibn Amr, l'orateur de Quraysh. Pourtant, ton éloquence ne t'a pas aidé aujourd'hui à répondre à Abdullah. Lequel d'entre vous devrait défendre l'autre : vous-même ou vos dieux et vos idoles ?

Suhail(ra): nous les défendons, afin qu'ils nous défendent en retour

Abu Jandal (ra): peut-être...

Une toute autre réunion pris jour pour discuter de nouveau sur l'affaire du prophète Muhammad(saw).

Abu Abd Shams: peuple de Quraysh ! La saison du pèlerinage approche, les gens vont arriver de toutes parts. Ils ont dû entendre parler de votre ami. Nous devons concorder nos paroles, et ne pas avoir d'opinions contradictoires, car vous vous démentirez les uns des autres

Abu Al-Hakam: toi, Abu Abd Shams, tu as débattu avec Muhammad(saw) et tu l'as écouté. Dis nous ce que nous devrions dire.

Abu Abd Shams : non, je préfère écouter votre point de vue

Abu Ali: nous dirons qu'il est un devin !

Abu Abd Shams : il ne l'est certainement pas. Nous avons connu des devins. Ce qu'il dit, n'a rien à voir leurs rimes.

Abu Al-Hakam: nous dirons qu'il est possédé ?

Abu Abd Shams : il ne l'est pas. Nous avons déjà vu des possédés. Il n'a pas leurs manières et leurs hallucinations

Abu Al-Hakam : disons qu'il est un poète !

Abu Abd Shams : non, nous savons tout de la poésie et de ces différents conteurs. Ses paroles ne sont pas comme la poésie

Abu Ali: nous dirons qu'il est un magicien !

Abu Abd Shams : il ne l'est pas. Nous avons vu la magie et les magiciens. Il n'a rien de leur supercherie.

Abu Al-Hakam : que dirons-nous, alors, Abu Abd Shams ?

Abu Abd Shams : ce que dit Muhammad(saw) est certes beau. Il est comme un dattier avec des racines solides et des fruits abondants. Chacune de ces suggestions que vous avez faites sera reconnue comme fausse

Abu Al-Hakam : allons-nous, alors, décrire aux Arabes la beauté des paroles de Muhammad(saw), puis leur dire de le rejeter ? Quelle idée, Abu Abd Shams !

Abu Abd Shams : ce qui serait plus juste de dire, est qu'il est un sorcier qui répète des mots magiques pour embrouiller un homme avec son père, son frère, et sa femme.

Abu Abd Shams de retour chez lui

Abu Abd Shams : dites-moi. Ce que j'ai dit était correct ? Je veux dire, que je n'ai pas pu trouver autre chose que la sorcellerie pour le décrire aux Arabes. Par Dieu, ses belles paroles douces créent des disputes entre un homme et son père, son frère et sa femme. Certains croient en lui et d'autres pas, alors ils se séparent

Omar ibn Al-Khattab (RA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant