Chapitre 38

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- C'est comme ça que tu traite ton père ?

Mon sang se glace, immédiatement je me lève et recule, bousculant au passage un verre, qui se brise :

- Ne soit pas aussi apeurée, tu savais bien que tu n'allais pas m'échapper aussi facilement.

Il a raison, je le savais. Mais là tout va trop vite dans ma tête je suis incapable de réfléchir. Son sourire pervers pendu aux lèvres me renvoie toute ma souffrance en pleine face.

- Tu m'as abandonné. Dit-il d'un air faussement attristé.

Soudain ses traits se fige et son visage se contracte, ses poings se contractent :

- C'était ta punition ! Tu méritait tous ce que je t'ai fais ! Tu as tué ta mère !

Il s'approche de moi d'un pas pressé, il met sa main autour de mon cou, il serre de plus en plus fort. Je tente de les retirer, il me cogne la tête contre le mur, je pleure, mais ne hurle pas. J'étais comme avant, livide, seul.
Il me jette par terre, je tombe sur les bouts de verre, je ne prend même pas la peine de me relever.

J'avais été heureuse, au moins 1mois dans ma vie. Il continue ses coups, de plus en plus fort.
Il m'attrape les pieds et me tire jusqu'au milieu du salon, les bouts de verre étaler par-terre me transperce ma peau, la sensation est horrible et malheureusement familière.

- Tu me remerciera un jour, tu ne mérite pas de vivre. Tu es repoussante. Je t'épargne bien des souffrances.

Il se met au dessus de moi et m'observe de la tête au pied :

- Lève toi !

Je tente d'exécuter son ordre, mes bras et mes jambes lâchent aussitôt, je gémis de douleurs.

- Je t'ai dit de te lever ! Hurle-t il en serrant les dents.

Il me soulève par la tête, je hurle. Il me donne une gifle pour me faire taire. Il me pousse et je retombe à terre, il rigole. J'observe mon corps, il m'a plus frappé cette soirée qu'il ne l'a fait l'année dernière. Il n'y a plus un centimètre de peau non-recouverte de bleus ou de sang.

- On passe au chose sérieuse. Dit-il en se retroussant les manches.

Il se place au dessus de moi, il prend ma mâchoire entre ses doigts crasseux et la serre. Il me donne un coup de poing violent sur la joue, il continue, il enchaîne. Il m'insulte. Les coups de poing descende dans l'abdomen. Je suis incapable de parler, rien que de hurler m'est impossible.

La vérité c'est qu'il a peut-être raison, j'ai tué ma mère ! Si je n'avait pas crier, elle n'aurai pas paniqué, et ne serais pas tombé dans ce foutu ravin.

Très vite je ne sent plus rien, mes yeux se ferme. Il continu de me frapper je le sait, je l'entend.
Soudain, j'entends un bruit sourd, j'entrouvre les yeux, mon père est un peu plus loin, à terre. Un garçon se tient au dessus de lui, Jackson.
Jackson frappe mon père à répétition, je ne le reconnais pas, il n'a jamais fait preuve d'une telle violence, mais là je le remercie. Je suis forcer de refermer les yeux.

Plus tard, je sens deux mains me soulever du sol, je geins de douleurs.
J'ouvre légèrement les yeux, Jackson avance d'un pas rapide vers sa voiture :

- Je...Mon...père ? Articulai-je.

- Tout va bien tu es en sécurité maintenant, c'est fini, rendors toi.

Je sens une légère autorité dans sa voix, je ferme les yeux, malgré la douleur extrême je pense réussir à m'endormir.

Malgré tout je ne cesse de penser qu'il aurait du me laisser là-bas me laisser mourir, je ne mérite que ça, crever. La mort, dans mon cas, est quelque chose de juste.

L'air frais me réveille peu de temps après. J'entends des gens discuter, la voix de Jackson fais taire le brouhaha :

- Urgence ! Aidez moi s'il vous plaît !

Je sens des gens se précipiter vers moi :

- On s'en fou de ce qu'elle a ! Soignez la !

Il s'énerve, je suis poser sur quelque chose de mou :

- Vous ne pouvez pas venir Monsieur. Dit une voix de femme près de moi.

- J'en ai rien à foutre de vos règles de merde, je viens quand même.

- Monsieur restez la. On va s'occuper d'elle.

Je l'entend protester, je suis ensuite emmener quelque part, il pose quelque chose sur mon visage, rapidement la douleur disparaît, je m'endors.

Je me réveille ébloui par de vive lumières blanche, j'ouvre légèrement les yeux, je suis allongé sur un lit, autour de moi une machine bip en continue.
Soudain la porte de ce qu'il me semble être ma chambre s'ouvre brusquement, Jackson entre et fonce sur moi :

- Mon dieu Joanna ! Tu vas bien ?

- Ou...oui.

- J'ai eu tellement peur, quand je t'ai vu là sur le sol.

Nous nous regardons longuement,  je sens comme une vague de confiance en moi :

- Je...je t'aime. Dis-je.

Point de vue Jackson

Flashback de la soirée d'avant

Je suis installé sur le canapé, je suis tellement inquiet de savoir Joanna seul chez elle. Par la fenêtre je la voie assise sur son canapé un plat de pâte à la main. Je m'assoie sur le canapé rassuré, je m'endors. Je me réveille en sursaut, je suis persuadé d'avoir entendue quelqu'un crier. Je me lève d'un bon, sors de chez moi et cours en face, par la fenêtre je vois Joanna gisant au sol, entouré de bouts de verres.

Je ne prend pas le temps d'analyser la situation, je défonce la porte, un homme frappe Joanna, je cours vers celui-ci, je l'assène de coups, il se retourne et me frappe, je suis rempli de haine, je reconnais au visage de l'homme qu'il est le père de Joanna.
Une haine et une force dont je ne me connaissais pas capable me remplis je le frappe jusqu'à ce qu'il soit inconscient à terre.

Je me précipite sur Joanna, je la prend dans mes bras et l'emmène dans la voiture, elle tente de me parler, je lui dis de se rendormir et elle s'exécute.

Fin du Flashback

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Je vous laisse sur ce petit suspens. 😘

Je n'ai pas posté depuis deux jours, je préfère le faire aujourd'hui le matin qu'hier au soir. 😉

Vous vous attendiez à ça ? ❤️

May Be In LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant