Chapitre 27

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Elijah

Contrat signé. Mon nom est lavé, pas aux yeux de tout le monde. J'en ai rien à foutre, je n'ai rien fait. Tout se paye un jour, et Alfred et sa raclure de cousine ne sont pas prêts pour ce que je leur réserve. J'ai foutu ma vie de côté à cause d'eux. J'ai failli aller en taule pour leurs gueules. Et ils croyaient que j'allais laisser passer ça ? Bande de couillons. Jamais.

Ils n'ont pas mentionnés mes autres activités. Soit ils ne le savent pas, soit ils ne sont pas assez cons pour mettre le sujet sur le tapis. Dans tous les cas, ils font bien de ne pas l'ouvrir.

- Sympa la petite sauterie ! On est bien accueillis ici !

Linus bave littéralement devant les mannequins devant nous. L'une d'elles sera ma partenaire pour le shooting. Faut que je les essaye pour savoir laquelle me va le mieux. Bah ouais, on achète as une paire de pompes sans les essayer. Le principe reste le même. En plus chaud et humide. Je suis pragmatique, une de mes nombreuses qualités.

- Je vous présente Elijah Taylor, les filles. Annonce Chester, des étoiles dans les yeux. Voici Clarisse, Lisa, Manuella, Courtney et Luna.

J'ai compris Yuna. Bordel de merde. Faut que je reste concentré deux minutes. À une lettre près, j'allais faire une attaque.

- Voici Linus, son manager.
- Ravi de contribuer à votre bien-être, mesdemoiselles !

Elles gloussent, vu la lourdeur de mon cher cousin, tu m'étonnes. Il en loupe pas une cet abruti. Des bouteilles de champagne et autres joyeusetés accompagnent leur arrivée. Maryse me fixe toujours. Elle ne peut pas m'encadrer. Tant pis, c'est signé. D'autres personnes sont présentes. Mais j'en ai rien à foutre.

- On dit que tu es invaincu. Je suis impressionnée.

Clarisse. Une brune aux yeux noisettes, le teint hâlé par le soleil de Californie. Et une voix insupportable.

- Il paraît, ouais.

Non, il faut qu'elle la ferme. Sa voix me vrille les tympans. Elle est canon la bouche fermée. Et peut être qu'avec la bouche pleine aussi. À envisager.

C'est le feu d'artifice dans ma tête. Des couleurs vives allument mes iris éclatés. Je suis entouré de gens qui veulent être mes meilleurs potes. Ils pourraient tous me sucer, ils le feraient. Les bouteilles vides ont été remplacées par d'autres bien remplies et je me demande quelle quantité, je suis prêt à ingurgiter pour être complètement mort.
Le sujet Candace me fout toujours la rage. La sensation revient toujours. Meurtrière. Je pourrais avaler ma haine jusqu'à vomir. Je ne suis pas sûr que j'y arriverai. Tellement elle est colossale. Au lieu de ça, je vais me bourrer la gueule jusqu'à plus trouver mes phrases. Ouais. La tête à l'envers. J'ai le mal de moi-même.

Mon portable tout neuf est mon ami. Déjà, parce que je peux gérer le monde avec et parce que j'ai coincé trois capotes dans la coque. Comme les scouts : toujours prêts.

Comme un réflexe, j'envoie un message à Yuna. Je bave à l'idée de sentir sa moiteur de chieuse sur moi.

Tu dors ?

Les petits points ne tardent pas à s'afficher.

Non. J'ai un rencard.

C'est quoi cette connerie ?

T'es avec un mec ?

Oui.

Quoi ? Dis lui adieu, tu le reverras plus.

À l'orée de ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant