Chapitre 21

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Elijah

Tu sais que la nuit fut bonne quand tu es détendu et que tu pourrais bouffer un lion dès le réveil. J'ai l'impression d'avoir gagné la Légion d'honneur. Putain, que ce fut bon. L'odeur du café fraîchement coulé s'insinue dans mes narines. La place à côté de moi est vide. Est-ce que j'ai rêvé de ce qu'il s'est passé cette nuit ? Non, impossible. Son odeur est sur mes draps. Je jette un coup d'œil à l'écran de mon portable. Les mecs l'ont mauvaise, je me suis barré sans prévenir.

"Hey connard ! T'es passé où ? Si t'es parti baiser, j'espère qu'elle ne peut plus marcher ou je te pète les jambes moi-même !".

T'en fais pas pour ça, Linus. Elle en a pris pour son grade. Je vais devoir lever mon cul. Je dois faire les dernières courses de Noël avec ma mère.

J'enfile un boxer avant d'aller pisser. Le moment gênant où tu te rends compte que tu n'as rien à dire après la baise me gonfle. Je t'ai sauté, c'était bien, tu peux rentrer chez toi. Je m'étire quand j'arrive dans mon salon. Je me sers un café, il en va de la survie de ce monde si je n'ai pas ma dose. Elle est assise sur un tabouret, le nez plongé dans un bouquin, prenant des notes. Elle ne parle pas, concentrée et imperturbable. Sa tasse de café est vide. Quand elle lève le nez, elle sursaute.

- T'en as bu combien de tasses ?
- Une ou deux.

Elle se lève pour s'en resservir une, elle porte ma chemise. Celle d'hier. Ça devrait me gonfler, mais elle tombe sur ses cuisses, dévoilant le galbe de ses jambes fines et musclées. Ses grands yeux bleus me dévisagent et passe de ma tête au reste de mon corps. Elle se retourne et finit son café. Elle vient de me mater sans retenue.

- J'ai fait des pancakes et des œufs. Je ne sais pas ce que tu préfères le matin.

Il y a des filles qui sont atroces au réveil sans leur maquillage. Et elle, elle fait partie de celles qui sont fraîches avec rien. Sa crinière blonde qui descend juste en dessous de ses seins. La girl next door* qu'elle croit être est un avion de chasse. Et je l'ai fait décoller toute la nuit.

- Ça va ?

Sa voix me sort de mes pensées. Elle boit une gorgée de sa tasse fumante. J'ai bu le mien d'une traite. Elle me frôle pour retourner à sa place. Pas parce qu'elle le voulait, mais parce que j'ai fait exprès de me placer à la sortie.

- Ouais.

Mon bras s'arrime à sa taille. Je la sens tressaillir. Cette putain de chemise lui va trop bien. Et je suis au garde-à-vous. Ses joues rosissent, elle replace nerveusement une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je vais la provoquer un peu en mordillant juste en dessous de son lobe.

- Il faut que je révise.
- Tu révises quoi ?
- De la science...

C'est très satisfaisant de la voir perdre ses moyens. Elle ne finit pas sa phrase quand je lèche son cou. Il y a encore mieux qu'un lendemain de baise, la baise matinale. J'enlève un premier bouton.

- Physique ou chimie ?

- Chimie. L'effet des...

Le deuxième bouton est enlevé, elle brûle sous ma langue et mes doigts, ses soupirs l'empêche de finir ses phrases. Troisième bouton. Je suis sympa, je l'aide à réviser.

- L'effet des quoi ?
- Elijah... Tu es vraiment un très mauvais coach.

Le quatrième bouton est enlevé, je dévoile sa poitrine nue qui pointe tout droit vers moi.

- L'effet des quoi, Yuna ? Tu perds le fil.

Je fais glisser le tissu sur ses épaules et continue de lécher sa peau douce. Elle respire plus vite, ses mains posées sur mon torse.

À l'orée de ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant