Yuna
Mon après midi s'est déroulé de manière très normal. J'ai révisé, fait une lessive, manger ma part de cheesecake avec une boule de glace à la vanille et un bon café. Mon armoire est rangée, la maison en ordre, mais j'ai l'esprit ailleurs. Je dois souffrir d'un déficit de l'attention, un truc comme ça. La tentative de viol de Suki, et tout ce qui en a découlé depuis cette foutue nuit revient par vague. Une amertume soudaine me fait regretter de ne pas l'avoir enterré vivant. Et le seul qui pourrait me répondre, est mon pire ennemi. Linus a refusé de m'en dire plus. Tout ce que j'ai appris, c'est qu'il y a des clans. Et celui qui a attaqué ma sœur fait parti des Crawley. Un nom de tueur en série. C'est logique. Il a juste ajouté qu'ils avaient fait le nécessaire. Chouette. J'avais déjà entamé une bonne partie de la tête de ce déchet humain, je ne veux pas imaginer ce qu'ils ont pu lui faire.
J'ai des questions.
Merde. Ma curiosité l'emporte toujours. Il répond de suite.
En quoi ça me concerne ?
Même de loin, il me tape sur les nerfs.
Qu'est-ce que tu as fait du type qui a agressé ma sœur ?
Pourquoi tu veux savoir ?
Et c'est quoi cette manie de répondre à mes questions par d'autres questions. Il est vraiment insupportable.
Laisse tomber. Tu me gonfles.
Je peux te répondre, mais je veux un truc en échange.
Ce n'est pas un sujet ouvert aux négociations, abruti.
Je laisse tomber. À part m'énerver, il ne sait rien faire d'autre.
Oh, si. Tu veux des réponses, je les ai. Couche avec moi, et je te dirai tout.
Ce qui est cool avec ce portable, c'est qu'il y a plein d'émojis. Mon préféré est le majeur bien levé, ça sera ma nouvelle réponse préférée.
Mon plâtre me gratte, c'est l'enfer. Les plaies se sont résorbées, ma main reprend forme humaine. J'essaie de me gratter avec un stylo, toutes les techniques sont bonnes, c'est insupportable. C'est comme avoir le nez qui gratte et d'avoir les mains attachées dans le dos. C'est pareil. Et puis mes hormones m'empêche de penser correctement. Je me balade sur mes réseaux traînant largement sur les pages d'Elijah. Pourquoi a t-il fallut qu'il soit si beau ? Et pourquoi j'ai couché avec lui ? C'est rhétorique, la réponse est dans ma première question.
Il est évident que je n'aurai pas de réponse si je ne cède pas à sa demande. Mais passer après le lot de poufs qu'il s'est tapé me refroidit. Je vais passer pour une amatrice et j'ai ma fierté aussi ! Mais si coucher avec lui le permet d'élucider sa part de mystère ? Super. J'avais vraiment besoin de ça. C'est non. Ça n'arrivera pas. J'aurai mes réponses sans lui. Et de prendre une douche aussi, parce que je suis anormalement humide en bas. Saleté de mec. Ma main atterrie sur l'endroit le plus sensible de mon corps. Je frôle le point de tension à travers le tissu de mon short, une déflagration de frisson et de chaleur se répercute partout, à m'en faire tordre les orteils. Mes cuisses se referment d'elles-mêmes, comme si ma main était prisonnière de mon désir. Je n'ai jamais réussi à me donner du plaisir seule. Ce qui est complètement fou. Tout le monde le fait. Mais moi, je n'y arrive pas. Et je ne veux pas penser à lui. C'est frustrée et trempée que je me glisse sous la douche. Pathétique.
- Habille-toi ma fille, on sort !
Dee ne me laisse même pas le temps d'en placer une. La douche m'a fait du bien, mais j'ai toujours une sensation intense de vide, au creux de mon ventre. Ça fait de moi une nymphomane. C'était quand la dernière fois où je n'avais pas désiré aussi fort un spécimen de la gente masculine ? Je ne m'en rappelle même plus. McKinley est devenue une vraie dévergondée. Merci ma conscience. Tu m'aides beaucoup, là.
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À l'orée de Toi
RomanceDéménager dans une nouvelle ville : fait. Avoir le cœur en miette et un dysfonctionnement émotionnel : fait. Refouler tout ce qu'il s'est passé :fait. Tout a l'air de s'arranger, enfin ! C'est ce que je pensais avant de tomber sur une bande de dégén...