CHAPITRE 38 - HARRY

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Je m'engage dans la cour de la maison. La porte d'entrée s'ouvre immédiatement sur ma mère et le sourire sur ses lèvres me réchauffe instantanément le cœur.


"Mon chéri ! Comme je suis contente de te voir."


Ma mère s'avance vers moi et me serre dans ses bras avant d'embrasser mes joues. Elle me regarde et prend mon visage entre ses mains, lisse mes cernes avec ses pouces.


"Ça va te faire du bien de passer quelques jours ici, me dit-elle.

- Oui, je lui réponds après avoir embrassé sa joue. Je ne suis pas venu seul, j'ajoute. J'espère que ça ne t'ennuie pas."


Je me tourne vers la voiture et fais signe à Louis de me rejoindre. La main de ma mère serre mes doigts.


"Alors, c'est sérieux entre vous ? elle murmure à mon oreille tandis que Louis s'approche.

- J'espère, maman, je réponds en souriant.

- Bonjour Louis ! Quel plaisir de te voir.

- Bonjour Anne, merci de m'accueillir, dit Louis en embrassant ma mère.

- Allez venez ! Je vais vous préparer un en-cas. Vous avez fait bon voyage ?"


Louis entrelace nos doigts alors que nous suivons ma mère dans la maison. Je me penche légèrement et embrasse sa tempe en souriant. Je suis heureux qu'il m'ait suivi, heureux de lui faire découvrir l'endroit où j'ai grandi.

La maison n'a pas beaucoup changé. Nous avons juste fait des travaux de rénovation et un agrandissement avec mes premiers cachets. Ma mère et ma sœur y étaient trop attachées pour envisager de déménager à l'époque. Aujourd'hui, je ne regrette plus ce choix et commence même à le comprendre.


"J'ai préparé ta chambre et proposé à Gemma de venir dîner demain, reprend ma mère en interrompant le fil de mes pensées. J'ai pensé que tu aimerais te reposer du voyage. Enfin... que vous aimeriez vous reposer, se reprend-elle en souriant.

- Merci, c'est gentil, maman. On déposera nos valises tout à l'heure et puis je ferai visiter la maison à Louis.

- D'accord. Installez-vous..."


Ma mère est aux petits soins avec nous, tellement heureuse de me voir à la maison. Lorsque je l'ai appelée pour la prévenir de mon arrivée, elle était ravie même si elle a senti que quelque chose me contrariait. Je prendrai un moment seul avec elle pour lui parler de ma relation avec Louis. Une mère est toujours bonne conseillère dans ce genre de situation. Même si je sais pertinemment qu'elle va désapprouver mon attitude qui a conduit Louis à quitter Los Angeles plus tôt que prévu.

Nous discutons tous les trois autour d'une tasse de thé et de petits gâteaux confectionnés par ma mère. Elle raconte à Louis des petites anecdotes me concernant lorsque j'étais enfant. Elle n'hésite pas à me ridiculiser gentiment. Louis sourit et me regarde tendrement. Ses yeux étincellent. Il semble plus apaisé qu'il y a quelques jours quand nous nous sommes quittés, qu'il y a à peine deux heures lorsque je l'ai vu devant l'aéroport, les traits tirés, contrariés.

Je glisse ma main jusqu'à sa cuisse et presse légèrement son genou entre mes doigts. J'ai envie de le retrouver, besoin de la chaleur de ses bras autour de moi. J'ai besoin de lui parler, lui confier à quel point il est devenu mon tout en quelques mois. Il est au cœur de mes pensées chaque jour et le sujet des chansons que je compose.

Les CapucinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant