Chapitre 27

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Nom d'une Erinyès dans une boîte de striptease ! J'avais trouvé les demi-dieux et c'était des enfants d'Hadès. C'étaient mon frère et ma soeur, j'en étais sûre ! Je le sentais au fond de mes tripes. Maintenant il allait falloir que je feinte l'Athéna... 

- Merci de m'avoir aidé, Bianca. J'ai perdu mon ami de vue et j'ai quelques soucis avec la foule comme t'as pu le constater, héhé. Vous ne le connaîtrez pas par hasard? Il s'appelle Grover. 

La fille me sourit chaleureusement en comprenant que je n'avais pas de mauvaises intentions envers son frère et elle. Et que je connaissais accessoirement leur seul ami dans cette école. 

- Oui, nous connaissons Grover !

- C'est notre ami!

Le petit était trop mignon. Je lui ébouriffais les cheveux dans un élan de fraternité que je ne me reconnaissais pas. Ça n'allait pas le faire si j'étais comme ça en permanence. J'étais une guerrière, pas un Bisounours. 

- Tu t'appelles comment toi?

- Nico Di Angelo ! Et Grover nous a dit de l'attendre ici, le temps qu'il aille chercher des amis à lui. Tu en fais partie?

- Ouaip. Je suis contente de vous avoir trouvé. Je vais rester avec vous en attendant qu'ils reviennent, si ça ne vous dérange pas ? Je ne me sens pas trop de retourner dans la foule.

"Et comme ça je pourrais vous protéger." Mais ça je ne le disais pas. Grover les avait prévenu qu'ils allaient devoir quitter en douce la fête mais n'avait pas précisé la raison ; alors je comprenais très bien leur appréhension et stress. Ce n'étaient que des enfants qui ne savaient rien du monde auquel ils appartenaient, alors que nous nous étions déjà bien lotis par les événements  mythologiques. Mon instinct me disait de sortir ces deux bouts de choux de là et de les emmener avec moi, mais contrairement à mes cousins, moi j'avais un semblant de discipline qui faisait que je n'allais pas agir seule même si j'en avais très très envie. J'allais rester auprès des Di Angelo quoiqu'il en coûte. 

Du moins si aucun dieu ou monstre n'intervenait comme là actuellement. Lorsque je regardai à nouveau la foule après avoir parlé une trentaine de minutes avec ma Ô si nouvelle fratrie, la chose qui s'avançait vers nous déguisé en prof, ne passa pas inaperçu à mes yeux. Je commençais à titiller mes bottines sans pour autant quitter le monstre en déguisement des yeux, et essayai d'analyser le terrain. Si je pouvais l'amener dans le couloir par vol d'ombres, là où il n'y a pas trop de monde, je pourrais peut-être le pétrifier le temps d'appeler de l'aide. 

- Bianca, Nico, je dois aller au petit coin. Je vous laisse ici, ne bougez surtout pas tant que vous ne croisez pas un des amis. 

- Tu vas bien, Leïa ?

- Oui oui, ne t'inquiètes pas...

Je me levais sans quitter le monstre des yeux et m'avançai lentement dans la foule avec l'infime espoir de nous dissimuler un peu. Arrivée à ses côtés, je me jetai sur le prof qui se mit à grogner, confirmant mes doutes, et nous envoyai tout deux dans les nimbes éternelles. La chose que je tenais dans mes bras se débattait je me retrouvais dans l'incapacité de gérer notre atterrissage. Mon dos heurta violemment le sol en carrelage et je me trouvais chanceuse d'avoir une bonne constitution et de pouvoir me soigner après les combats. 

- Ah ! Je n'ai vraiment plus l'habitude de tous ces trucs de monstre... 

En revanche, mon partenaire de combat lui semblait en pleine forme, il s'était relevé immédiatement et me menaçait en grognant. Une espèce de queue était sortie de derrière son dos, et ressemblait à m'en mettre la main au feu à une queue de scorpion. Oh mes dieux, j'avais vraiment besoin d'un manticore... J'invoquai mon arc et le visai en une fraction de seconde, mais ma cible se mouvait trop rapidement vers moi pour que je tire en toute sécurité. Il esquiva ma flèche et l'instant d'après une espèce de projectile m'effleura les côtes. Mierdas! Si je ne voyais pas ses armes, j'étais embourbée dans une mouise profonde. 

- T'es pas du genre bavard, hein ? Plutôt rentre-dedans ! 

Au dernier moment, je sautai au-dessus du manticore et me réceptionnai approximativement derrière lui. Je ne pourrais pas vaincre ce monstre tout seul, il fallait que j'aille prévenir mes amis. 

- Tu m'en voudras pas je te fausse compagnie, Professeur Manticore ?

- Reste là où tu es, Fille des Enfers. Le Maître veut te revoir. 

- Nope ! Sans façon !

Je plongeai alors tout de suite dans l'ombre d'une torche flamboyante. Bon, on va essayer de pas effrayer les foules. 

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Comment sait-on qu'on a loupé son vol d'ombre ? Quand on atterrit dans un cagibi où on ne voit même pas nos propres doigts. Je ne pourrais donc pas sortir d'ici par les ombres car il n'y a pas d'ombres du tout et juste de l'obscurité. 

- Et merde...

Je me levai en dépoussiérant mes habits - j'avais dû croiser la route d'un monstre qui filait vers le Tartare - et tâtai mon environnement en essayant de trouver une porte. Comment un cagibi pouvait-il seulement être aussi spacieux ?! Je ne sais pas tout ce qui me vint en main mais je détestais vraiment savoir que mes amis étaient en danger sans rien pouvoir faire. Ma main heurta un objet ressemblant à s'y méprendre à une poignée de porte.. Je pense que si quelqu'un avait pu voir mon sourire à ce moment-là, il aurait été terrifié... La poignée tomba en poussières sur mes pieds et je pus ouvrir la porte d'un pichenette. J'étais de retour dans la salle de fête. 

- Manticore de mes deux, j'arrive !

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Annabeth qui joue à dada sur le dos du manticore ; Les chasseresse d'Artémis qui étaient de sortie ; Grover qui mangeait de l'herbe ; Percy, blessé, Thalia, crépitante, Nico et Bianca Di Angelo, terrifiés... 

Comment la situation avait-elle pu tant partir en cacahuètes ?!

Question rhétorique, voyons mes si jeunes enfants : nous sommes des demi-dieux.

Lorsqu'on traverse les Enfers... ( Percy Jackson )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant