Lorsqu'on traverse les Enfers... ( Percy Jackson )

Chapitre 1

Rebobinons la casette jusqu'au début des ennuis, une simple journée de sortie scolaire qui ne devait pas être trop pénible.
Sachez qu'en cours je n'assure qu'en une ou deux matières, c'est-à-dire Sport et Latin, à cause de ma dyslexie. Je ne m'explique pas pour la dernière par contre, je crois que la volonté d'apprendre la matière et le prof font beaucoup à mes notes à peu près corrects. Monsieur Brunner, notre prof de Latin, a une telle empthie et compréhension envers ses élèves que ses cours sont moins pénibles que les autres ; sans parler de ses QCM ou chaque réponse est celle associée à la lettre B. Je l'adore tout simplement car grâce à lui je n'avais pas fugué de l'Institut et j'avais rencontré mes deux meilleurs amis. À vrai dire j'avais redoublé ma sixième pour la troisième fois et la volonté d'apprendre m'avait quitté.
Je crois que j'ai battu un record de l'Institut en me faisant virer de mon cours de Technologie avant même d'avoir déballé mes affaires. Je ne vais pas dire que je n'étais pas fautive, je l'avais tout de même un peu provoqué.
J'étais juste trop impatiente de revoir Grover et Percy, mes deux meilleurs amis. Je leur avait promis de ne plus faire de conneries ce trimestre, je ne crois pas qu'ils allaient apprécier le fait que je me sois faite virer.
On allait visiter un musée d'antiquités greques et romaines pendant l'après-midi ( Youpii! Un cadeau de fin d'année  (( notez le sarcasme )) ), et la seule chose qui m'aidait à tenir encore pour la semaine était de savoir que mon cher Persée Jackson m'avait invité chez lui après les cours.
Je sortis de la classe en ruminant et m'assis contre le mur. Je n'avais plus qu'à attendre la fin de l'heure, donc plus que cinquante minutes à tenir.
Il ne me restait plus qu'à trafiquer mes écouteurs à travers mes manches pour pouvoir écouter de la musique. Je fis passer le filin à travers mon col mais je j'arrivai plus à le tirer correctement. Mes mains tremblait pourtant je m'acharnais sur ces pauvres écouteurs. Je ressentais vraiment le besoin d'écouter de la musique. Quelque chose coulait sur ma joue mais bon, j'avais bien vu que les nuages étaient assez menaçants ce moment. Il était donc normal qu'il pleuvait... Dans... À l'intérieur.
Mais quelle idiote je suis! J'essuyai rageusement mes joue du revers de la main.

- Pourquoi pleurez-vous, Mademoiselle Hawkins?

Je ne l'avais même pas remarqué. Comment Monsieur Brunner pouvait être aussi furtif alors qu'il était en chaise roulante. D'ailleurs, je ne l'avais même pas vu arriver. C'était comme s'il était apparu au bout du couloir il y a seulement deux secondes; mais ça c'était physiquement impossible.

- Je... J'en ai marre d'être différente. Tout le monde me déteste et je ne sais même pas pour quelle raison, même les animaux ont peur de moi. Pourquoi, Monsieur Brunner? Pourquoi? !

Et pourquoi j'ai déballé tout ça moi, quelqu'un peut me le dire?
Monsieur me regarda avec son éternel compassion à la Professeur Dumbledore. Il me fit un petit signe de la main et j'abandonnai mon sac et mes affaires.

- Viens ici, mon enfant.

Je le rejoint. Je ne devais pas être belle à voir. La plupart du temps quand je pleurais j'avais mes yeux noirs qui s'injectaient de sang et j'avais le visage tout rouge.
Il mit une main sur mon épaule et me fixa, yeux dans les yeux. Ce contact avait quelque chose d'étrange, comme s'il me scrutait au plus profond de mon âme.

- Tu n'es pas différente, tu es... spéciale. Tu auras des explications à toutes les choses étranges que tu vis, mais pas maintenant.  J'ai tout de même une petite question avant que je ne te laisse repartir.

Il reprit sa respiration et me regarda comme si ce qu'il allait dire allait me blesser. J'appréhendai déjà ce qui allait suivre cette question.

- As-tu connu ne serait-ce qu'un seul de tes parents?

Qu'est-ce que j'avais dit, hein?!