Chapitre 31

286 25 1
                                    

En juste quelques jours d'entraînement mon père m'avait rendue bien plus puissante. Malheureusement, je n'allais pas pouvoir continuer... Une nuit, pendant mon repos bien mérité, mes rêves se virent parasiter par des visions terrifiantes.

Annabeth était enchaînée sur un rocher, affaiblie et une mèche grisonnante ornant ses cheveux. Elle paraissait être là pour appâter quelqu'un ou quelque chose. Je devais sûrement me trouver dans le rêve d'un autre demi-dieu... Le moteur du rêve me redirigea ensuite vers un point culminant où une frêle femme aux cheveux auburn avec une tiare argentée semblait tenir des tonnes et des tonnes d'une étrange accumulation des vents et de tempêtes compensés en un seul point qui voulait à tout prix s'unir au sol. Le Ciel retenu par Atlas... Mais ce n'était pas Atlas là ; d'après l'ichor qui coulait des plaies ça devait sûrement être une déesse. Elle semblait tellement souffrir...

« - Au Solstice d'Hiver, elles ne seront plus. Lleya, rejoins nous au somment du Mont Orthys. »

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Je m'étais réveillée en sursaut et étais tout de suite allée prévenir mon père de l'urgence à remonter à la surface. Il avait été très compréhensif mais m'avait quand prévenu que je courrais tout droit dans le gueule du loup.

- Je sais que c'est un piège, Papa, mais Annabeth est en danger. Si je suis aussi forte que tous le pensent, un coup de main aux demi-dieux en quête ne devrait pas être du refus.

- Tu vas te rendre seule au Mont Orthys ? En plein territoire des Titans ? Tu es inconsciente !

- Je sais, Papa. Mais on a besoin de moi. Tu comprends ? Besoin. Je peux enfin servir à quelque chose. Et puis, Annabeth est mon amie, je dois aller la sauver.

- Très bien. Mais je ne veux aucunement te voir remettre les pieds ici en tant que morte.

- Merci, Papa.

Je me dirigeai vers la porte de la salle du trône pour aller préparer mes affaires en vue de ma quête en solitaire quand j'entendis la voix caverneuse de mon père résonner derrière moi.

- Tu ne veux pas voir ta mère ou ta sœur ?

Je pilai net avant de fixer vaguement la porte en bronze devant moi. Elles n'étaient qu'à quelques mètres de moi...

- La Mort est à la même échelle que la Justice. Elles sont mortes, je ne peux rien y changer. Alors à quoi ça me sert d'aller les torturer dans leur vie éternelle en me montrant. Qu'elles profitent du bonheur immortel et à ma mort, je les rejoindrais.

- Sage décision. J'espère que ton frère fera preuve d'autant de sagesse.

- Il est encore jeune. Ne sois pas trop exigeant ; il va déjà devoir survivre à travers l'annonce de la mort de sa sœur, et sa découverte de la haine entre les demi-dieux. Il n'aura nulle part où aller une fois qu'il découvrira être ton fils. Je te promets de le protéger et de le surveiller.

Je quittais la salle sur ces mots, allai chercher mon sac et plongeai par ma fenêtre dans les ténèbres d'un arbre du jardin de Perséphone. Première étape : remonter à la surface après cinq jours aux Enfers.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Je dois vous avouer que je n'avais pas pensé que voir apparaître une adolescente de quinze ans en plein milieu d'une rue marchande à Los Angeles pouvait heurter la sensibilité de certains mortels. D'où les cris et ma fuite. J'allais devoir arriver en le moins de voyages possibles à San Francisco sans connaître les lieux où j'étais sensée atterrir, d'où des petit sauts de quelques dizaines de kilomètres.

Je courais dans les rues de L.A. pour trouver une planque où préparer mon plan de voyage et prévenir mes amis à la Colonie des Sang-Mêlé pour les prévenir de la quête que j'avais obtenu par mes rêves. Il fallait que je me trouve une station-lavoir de voitures pour envoyer un message-Iris. En voyant la date sur une affiche de Presse, je me dits que j'étais loin d'être sortie d'affaire. On était le dix-neuf décembre.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

- Tu as QUOI ?!

La dernière fois que Will avait hurlé aussi fortement, j'avais ruiné le plancher de l'infirmerie.

- J'ai sauté d'un ravin et j'ai atterris aux Enfers, où j'ai été obligée de m'entraîner avant d'être envoyée en quête solitaire par mes rêves...

- Je voulais juste que tu me le confirme... Et tu vas partir comme ça, toute seule ?! C'est beaucoup trop dangereux ! Je refuse ! Tu vas revenir ici pour qu'on puisse veiller sur toi !

Les yeux de Will étaient rempli de larmes de rage mais j'y voyais aussi de la peur. Si je m'étais imaginée être rentrée à ce point dans le coeur des gens...

- N'aie pas peur, mon grand. Je vais m'en sortir. Après tout, je suis un électron libre. Je vais devoir y aller, si je ne bouge pas régulièrement je vais attirer des monstres.

- Très bien, Leïa. Mais je t'en prie, fais gaffe à toi ; t'as sale mine.

La communication coupa à l'instant même où le fils d'Apollon finit de parler. Et une balle faite de métal en fusion tenta de heurter mon visage mais je transformai ma tête en ombres avant de crever. Je ne pouvais donc visiblement pas rester plus de deux heures au même endroit. Levant la tête après qu'elle se soit reformée du vide absolue, je fusillai le Lestrygon qui venait d'interrompre ma discussion du regard.

Il ne m'avait pas fallut plus d'une flèche entre les deux yeux pour vaincre ce monstre.

Je tournai le dos et partis affronter le Soleil couchant avant de plonger dans une ombre. Si tous les monstres étaient aussi faible, il ne me faudrait pas longtemps pour être blasée.

Lorsqu'on traverse les Enfers... ( Percy Jackson )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant