Lorsqu'on traverse les Enfers... ( Percy Jackson )

Chapitre 23

Brûlée au deuxième dégrée à plusieurs endroits et grignotant une pomme que j'avais piqué dans les réserves des Hermès, je me baladais un peu dans la Colonie. Je me rendais désormais compte de la diminution de pensionnaires par rapport à la dernière année. Ayant des choses à reprocher aux dieux, ils s'étaient alliés à Luke Castellan et tentaient de réveiller Chronos. A chaque fois que je pensais au probable réveil du Seigneur des Titans je me sentais horriblement coupable, ayant sûrement bien participé à son éveil. Mes pouvoirs étaient d'ailleurs de plus en plus puissants, me dictant de rejoindre mon père pour en savoir plus au prochain printemps quand Perséphone ne sera plus aux Enfers. Pas que je ne voulais pas rencontrer ma belle-mère, mais je trouvais la situation trop étrange. De plus, j'avais promis aux Apollons de les aider dans leur préparation pour affronter leur perte de pouvoir en hiver. Et comme je n'avais pas prévue de quitter la colonie, j'aidais Chiron à analyser ses souterrains. Annabeth, Thalia et Percy avaient eux quand même prévu d'aller dans un nouveau lycée à New York, et je me préparais la fin de la période estivale qui sonnait dans deux jours. Je n'avais nulle part où aller et rester à la Colonie me permettait de me préparer à affronter à nouveau le monde extérieur quand je serais prête, mais là je ne m'en sentais pas le coeur. J'étais ressortie de cette expérience avec une étrange phobie de la noyade, qui ne m'aidait pas à aller prendre des cours de natation pour remédier à l'une de mes plus grandes faiblesses. 

Je jetai un coup d'oeil vers le mur d'escalade et vis que c'était aux Hermès de le monter. Les frères Alatir avaient remplacés Luke à la tête du Bungalow 11 et le menaient aussi bien qu'ils pouvaient étant donné que c'était le bungalow le plus remplis avec tous les indéterminés en plus des enfants d'Hermès. Pourtant, je n'étais pas sûre que confier la charge d'un bungalow de vingt demi-dieux aux deux fils les plus espiègles du dieu des voleurs était vraiment une bonne chose à faire. J'étais perdue dans mes pensées lorsqu'un cri retentit. Une silhouette jutait du haut du mur d'escalade, son harnais ayant brûlé à cause de la lave. Je me levais d'un coup et sans réfléchir aux conséquences, au manque d'entraînement que je pouvais bien avoir, je plongeai dans l'ombre de l'arbre le plus proche.

J'avais oublié la sensation tumultueuse du vol d'ombre mais cela me fit tout de même plaisir d'y arriver aussi facilement. Le mur d'escalade projetait une ombre au sol alors il fallait "juste" que je récupère le demi-dieu qui chutait avant de repartir immédiatement en vol en plongeant dans le sol. Le voyage n'avait duré que quelques millisecondes et j'agis d'une manière impulsive que je ne me connaissais pas vraiment. Je sortis des ombres et attrapai le corps gigotant avant de chuter dans l'ombre et de replonger dans ce monde parallèle. On en ressortit presque immédiatement en chutant au sol dans un atterrissage un peu catastrophique mais franchement convenable par rapport à ceux qui lui précédaient. Je reprenais un peu ma respiration avant de constater que la personne que je venais de sauver était en train de vomir ses tripes. Je le rejoignis hâtivement et lui fit ingurgiter un peu de nectar pour qu'il se remette plus facilement de ses émotions. Il était jeune, onze ans peut-être, avait des cheveux noirs comme jais et des yeux vairons perturbants, un vert et un bleu, des couleurs aux teintes empoisonnées.  

- Mer... Merci de m'avoir sauvé... J'ai souvent la poisse mais cette fois-ci ça a vraiment faillit mal se finir.

- Ce n'est rien, voyons. Tu es nouveau ?

- Je...

- Néééééphèèèèèèshhhhhhheeee !!!! 

Un petite blonde de onze ans aussi venait en courant vers nous. Elle faisait de grands mouvements et semblait très dynamique comparée à son ami à mes pieds. Celui-ci soupira d'ailleurs en levant les yeux aux ciels. Il paraissait agacé mais avait quand même un petit sourire en coin qui montrait qu'il tenait énormément à la blonde. Vu qu'ils n'avaient pas le physique des enfants d'Hermès, je me doutais que c'étaient des indéterminés. La petite ressemblait à une mini-Cassidy, sauf qu'elle possédait également des yeux vairons, un bleu azur et un doré. 

- Eléanore... Je vais bien, ne t'inquiètes pas. 

Le petite blonde hyperactive lui fonça dessus et vérifia Néphèsh sous toutes les coutures. Elle me semblait encore plus hyperactive que Percy ! Et ça c'était un sacré exploit !

- Tu as disparus tout d'un coup, je n'ai rien compris ! Déjà quand je t'ai vue tomber, j'étais sûre que t'allais y passer cette fois-ci ! Oh que j'ai eut peur ! Je ne te remercierais jamais assez Leïa ! 

- Oui, merci de m'avoir sauvé Leïa.

Je ne m'attendais pas à tout ça et me mis à rougir face à tous ces compliments.

- Je vous assure que ce n'est rien... J'ai entendu un cri et mon instinct de demi-déesse a agit à ma place. Retournez auprès de votre bungalow, si tout va bien. 

Eléanore releva Néphèsh d'une main et ils partirent en courant vers le mur d'escalade. La petite fille blonde se retourna encore une fois vers moi avec un grand sourire en agitant sa main. Ils étaient indéterminés et ne savaient probablement pas qui était leur parent divin. Pourtant, tant qu'ils étaient ensemble, ils semblaient heureux. 

Je soupirai vaguement mais me fit surprendre par deux têtes brunes presque identiques. Connor et Travis avaient laissés leurs pensionnaires voguer à leurs occupations avant de venir me voir. 

- Merci d'avoir sauvé nos deux petits nouveaux, Leïa !

- Il te faut quelque chose de spécial?!

Avec "spécial", ils voulaient dire volé. Je passai une main dans mes cheveux en lâchant un petit rire.

- Ne vous inquiétez pas les gars. Je l'ai fait avec plaisir. Je ne vais pas laisser mourir un pensionnaire alors que j'avais la possibilité de le sauver. 

Ils partirent sans rien dire de plus mais ne quittèrent pas leur sourire espiègle.

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En rentrant dans le Bungalow 7 ce soir-là, je me rendis compte qu'il y avait un petit paquet emballé sur mon lit. Un post-it jaune était collé dessus :

"Merci d'avoir sauvé l'un des nôtres. De la part des tout le Bungalow 11."

J'ouvris, le petit paquet et fut éblouit à la vue d'un mp3.

"Ps : Ne t'inquiètes pas, on ne l'a pas volé à un pensionnaire. "

Qu'est-ce que je les aimais ces imbéciles.