Donc voilà pourquoi il est hors de question que j'aille à l'université de Paris Diderot même si j'avoue c'est plus une université dans laquelle j'aurais voulu aller, juste pour l'ambiance "campus". Si je vais là-bas, cette fois-ci, il n'y aura pas mes petits frères pour m'empêcher de faire une dinguerie. Et c'est vraiment la dernière chose à faire.
Cela va faire maintenant une semaine que j'ai fini les cours et que je reste chez Farid à ne rien faire. Je m'ennuie, même Netflix m'ennuie. Et pourtant j'ai beaucoup de choses à faire comme commencer ma valise pour aller à La Réunion.
Je dois passer les vacances chez mes parents, ils ont déménagé en juillet, l'année dernière, soit 5 mois après la « demande en mariage »catastrophique d'Amir. Ils veulent que je vienne dès lundi. Ma mère a besoin de mon aide pour la décoration de son nouveau cabinet de pédiatrie. Et surtout parce que mes parents ont invité Sarah à passer les vacances avec nous. Ils l'ont rencontré le jour de leur départ à l'aéroport d'Orly et l'ont tout de suite adoptée.
Si vous saviez comment elle était excitée. D'ailleurs elle l'est toujours.
Il me reste 3 jours pour préparer cette satané valise.
Avant de préparer cette valise, il faut que je passe à l'Université pour savoir où en sont mes demandes et s'ils ont accepté de demander le prolongement du semestre en Inde.
Il fait plutôt beau aujourd'hui. J'ai opté pour une robe bleu pâle droite en coton qui m'arrive aux chevilles avec une veste en jean longue noire déchirée, un voile assorti et une paire de converse bleu foncé.
Je sors à 10h30 pour pouvoir arriver à 11h et manger au McDo après. Je me dirige vers La Défense pour prendre le métro. Il faudrait que je passe mon permis, un jour... peut-être...
En descendant la bouche de métro, j'ai l'impression qu'on m'observe et c'est très désagréable. Je me retourne toutes les 2 minutes mais vois personne. Comment le pourrais-je avec le monde qu'il y a ? Je me dis que c'est peut-être le stress. Oui, c'est ça c'est le stress que je ne puisse pas avoir mon prolongement.
J'arrive à l'école et me dirige directement vers l'administration. Je frappe à la porte de ma directrice d'UFR et ouvre doucement la porte sur une femme très élégante, avec des cheveux blonds grisonnants qui lui donnent un air strict, un tailleur blanc avec un chemisier noir et un visage doux aux yeux verts.— Bonjour madame Jarrier.
— Ah bonjour madame Assani, dit-elle, je vous attendais. Installez-vous.Je hais ce "madame", j'ai plus l'impression qu'elle s'adresse à moi comme si j'étais la femme de mon père. Désolée mais une autre femme occupe cette place non désirée.
Je m'assieds dans le fauteuil en face d'elle :
— Nous avons fait un courrier pour leur faire part de votre requête de prolongement, j'avoue que ce n'était pas une tâche facile et que je n'ai aucune idée de s'ils approuveront ou pas votre demande. Après je peux comprendre votre désir de voyager mais faut se demander si vous êtes prête à aller en terre inconnue comme l'Inde.
— Pour tout vous dire, je n'ai pas pu voir le monde. Jusqu'à aujourd'hui, mes déplacements se limitaient à mon quartier à Le Mans, puis Paris, qui a été difficile, et mes deux fois où je suis partie aux Comores. C'est un rêve que j'aimerais réaliser. Et j'ai la chance de choisir un pays que j'aime depuis que je suis petite, un pays dont je maîtrise déjà la langue. Alors oui, ça vaut le coup, madame. Je suis prête à tout pour réussir, dis-je avec un petit sourire.
— Vous avez raison de vous battre pour vos ambitions, c'est très beau et courageux de votre part. Mais je ne voudrais pas que vous soyez déçue s'ils refusent et qu'au moins vous ayez une place sûre dans une autre université que Hindoustani University, dit la proviseure d'une voix bienveillante.
— C'est vrai que je mise beaucoup sur HU, après je sais que je serais déçue si ma demande est refusée mais je m'y serais préparée. En tout cas, si je n'ai pas de place là-bas, je compterai sur Oxford ou Leicester. Plus pour ce dernier. L'Angleterre est le deuxième pays dans lequel j'aimerais aller.
— Si vous voulez tant aller à l'étranger, pourquoi avoir postuler à Diderot ? me demande-t-elle.
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Naufragée, vraiment ?
Fanfiction« Je n'aurais jamais dû mettre les pieds dans cet aéroport de malheur. Non mais sérieusement. Il s'agissait de la chance de ma vie et la voilà qui part en fumée. Non, au vu de ma situation, qui se noie plutôt. Ce que je veux, moi, c'est savoir pour...