« Je n'aurais jamais dû mettre les pieds dans cet aéroport de malheur. Non mais sérieusement. Il s'agissait de la chance de ma vie et la voilà qui part en fumée. Non, au vu de ma situation, qui se noie plutôt. Ce que je veux, moi, c'est savoir pour...
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Après les cours, je suis sortie de la salle et retrouvée Shay assise à même le sol en train d'écouter de la musique en écrivant des messages et s'agitant comme une anguille. Les gars qui sortaient la déshabillait du regard. Je les voyais venir.
Ils sont en train de la mater alors qu'elle gigote comme pas possible, à limite de l'hilarité. Comment on peut être idiot à ce point ?
Pour éviter que toute la gente masculine se ramène, je la pousse vers la sortie. Je lui demande de m'emmener à la bibliothèque. On a 20 minutes de pause.
Arrivées sur place, je nous trouve une table assez éloignée des autres pour ne pas attirer les oreilles indiscrètes. Je lui pose des questions sur les démarches à effectuer pour protéger mon livre. Elle me dit la même chose qu'en classe. Elle ajoute que si on veut que ce soit efficace, il vaut mieux avoir un avocat sous la main. Quand je lui parle de menaces ou de vols d'œuvres, elle me regarde d'un œil suspicieux.
- Pourquoi tu me poses toutes ces questions ? me demanda-t-elle. - Juste pour savoir, tu sais je viens d'arriver et je ne veux pas me perdre en routeur les cours, c'est tout, mentais-je. - T'essaies de me prendre pour une idiote ? dit-elle en croisant les bras sous sa poitrine. - N-Non, p-pas du tout, bégayai-je mal à l'aise. - Si, si, je le vois bien, insista-t-elle en se penchant vers moi. Ta respiration se fait lourde et rapide, tu cliques des yeux trop vite, et tu bégayes. - Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. - Si tu veux vraiment que je t'aide, dis-moi clairement y'a quoi. - C'est une amie. Charlotte, elle a écrit un livre sur sa vie et quelqu'un veut s'en approprier les droits. - Myra ! Tu mens encore. Je ne sais pas si tu te rends compte mais quand tu mens ton nez gonfle comme celui d'un taureau qui est en train de charger. Tu ne sais pas mentir et surtout pas à moi.
Faut vraiment que je fasse quelque chose avec mon nez parce que là, c'est juste pas possible. Je ne peux rien dire ou rien faire sans qu'on fasse une remarque sur ce foutu nez.
Elle a cette façon de me regarder. On dirait qu'elle peut voir les plus profonds secrets ou pensées. Elle vous pousse à cracher le morceau. C'est dingue ça !
Normal pour quelqu'un qui veut devenir avocate. Savoir le vrai du faux.
- Tu sais ta crise de mardi, me raconte-t-elle, quand Jiya est rentrée. Je ne t'ai pas du tout cru quand tu disais que tu blaguais. C'était juste pas crédible. Quand je t'ai vu regarder ton téléphone, tu étais toute blême, toute pâle. Je me doutais de quelque chose. Et Jiya est rentrée et que t'as paniqué, ça a confirmé mes doutes.
Je soupire résignée. J'ai cru qu'en lui sortant ce que j'avais dit à Salman, elle me laisserait tranquille mais non. Elle est très vive et réactive.
Je lui raconte mon problème avec Salman Khan, les messages que je reçois venant de lui.
- Faut que tu préviennes la police, Myra, c'est très grave. - Ils ne pourront rien faire. Le numéro est masqué et crypté, lui dis-je. Et même si ils arrivent à remonter jusqu'à lui, ils n'auront aucune preuve concrète. - Donc tu vas faire quoi ? Tu attends qu'il t'attrape en plein cours. Qu'il te torture pour tu ouvres la bouche ? - Non, si je veux qu'il me laisse et qu'il soit puni. Je dois sécuriser "To My Little Star" tout en étant discrète.
