Chapitre 15

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- Salut bébé, tu me chantes une berceuse à moi aussi ?

Pablo est étendu sur mon lit torse nu. Il me regarde de haut en bas et passe ses langue sur ses lèvres. Je tiens fermement mon peignoir.

- Qu'est-ce que tu veux ? Sors d'ici !!
- Ah non ma beauté, je suis là pour te remonter le moral. Ce qu'à fait Nadia a dû te blesser, n'est-ce pas ? Alors je suis venu te tenir compagnie de la meilleure façon qui soit.

Il me répugne autant qu'il me fait peur. Si j'étais habillée, je n'aurais même pas hésité à le tuer de mes propres mains mais là que puis-je faire en peignoir.

- Pablo, je sais pas ce que tu veux mais je veux que tu partes, dis-je tremblante.

Il se lève et s'approche comme un félin vers sa proie. Je recule et j'essaie de me dérober pour aller vers la porte de la chambre. Mais il m'attrape par le bras et me plaque contre le mur. Je me cogne la tête.

- Ne me fuis pas, j'irai doucement, tout doucement, dit-il en me caressant le visage.

Tout doucement comme quand t'es sorti du ventre de ta mère ? Enfoiré !

Quand il arrive vers mes lèvres, il dessine les contours et je mords ses doigts. Il recule brusquement en arrière. Je me rue vers la porte et je crie :
- À l'aide, S'IL VOUS PLAÎT !! AYMAN !!

Il est la première personne à qui je pense. J'essaie de sortir mais Pablo m'attrape par la nuque et claque la porte. Il me pousse vers le lit.

- Ne joues pas à ça avec moi, ma belle. Tu sais pas comment j'ai dû me retenir depuis la première fois que je t'ai vu. T'inquiète pas, Nadia est déjà passée par là et elle a aimé, pourquoi pas toi, hein ?

En reculant, je me cogne au lit, mais avant de tomber, je le gifle de toutes mes forces. Il a une énorme marque rouge sur la joue droite. Il me gifle à son tour, là où Ayman m'avait frappé. La précédente douleur n'étant pas encore partie, il vient de jeter de l'huile sur le feu.

Je lui donne un coup de pied dans les abdos puis cours à nouveau vers la porte mais il m'attrape la cheville. Je tombe à plat ventre.
- À l'aide !!! criai-je en français.

Il me retourne et se penche vers moi.

- Là ce n'est plus drôle, dit-il avec une lueur dangereuse dans les yeux.

Il regarde la ceinture du peignoir, et s'apprête à tirer dessus. Je respire fort, j'essaie tant bien que mal de le garder fermer. La porte s'ouvre avec fracas et Pablo est tiré en arrière, je me redresse vite, me colle au mur et me recroqueville sur moi-même. Je pleure à chaudes larmes. Je sens des mains se poser sur mes épaules. Je sursaute violemment. Heureusement, ce n'est que Manar, je fonds en larmes dans ses bras et elle me sert fort. Je vois Ayman se battre avec Pablo. Il est à califourchon sur lui et lui donne des crochets à répétition.
- Ne la touche plus jamais, t'as compris ? Plus jamais ! Je vais te tuer !

Il va vraiment finir par le tuer.

- Ayman..., dis-je assez fort pour qu'il m'entende.

Il s'arrête tout à coup, il reprends ses esprits puis il me regarde :

- Lâche-le, s-s'il te plaît.

Je reprends mon souffle. Il lâche violemment Pablo à terre et le regarde avec dédain. Il court chercher un drap sur le lit et revient me couvrir avec.

- HA ! HA ! Le super-héros est venu sauver sa princesse. Quel crétin, rit Pablo dans sa folie.
- Je comprends pourquoi tu voulais tuer Nadia, Myra, dit Ayman.
- Tu as oublié ce que tu m'as dit tout à l'heure ? "Ne fais pas une bêtise..., commencé-je.
- ...que tu regretteras après.", finit-il. Mais laisse-moi te répéter ce que tu as dit après. "Je ne regretterais jamais d'avoir l'occasion de lui refaire le portrait."

Naufragée, vraiment ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant