« Je n'aurais jamais dû mettre les pieds dans cet aéroport de malheur. Non mais sérieusement. Il s'agissait de la chance de ma vie et la voilà qui part en fumée. Non, au vu de ma situation, qui se noie plutôt. Ce que je veux, moi, c'est savoir pour...
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Quand on retourne dans notre "prison", au lieu qu'on nous ramène là où on dormait, on nous emmène là où je me suis réveillée la première fois. Sauf que cette fois-ci, au lieu d'un matelas, il y a une table, 4 chaises et un ordinateur.
- J'ai une petite surprise pour vous, miss Assani. Vos petits amis vont regarder avec au cas où vous vous évanouiriez ou que vous nous fassiez une crise d'angoisse. - Kaminey¹... - I know², rigola-t-il. Installez-vous.
Forcément, lui il s'assoit de l'autre côté de la table et nous trois faces. J'aime pas trop ma place. Entre les deux hommes, Karim à ma gauche et Ayman à droite. On dirait des gardes du corps.
- Je vais vous poser une question trois fois, si vous répondez par la négative, ce ne sera pas bon pour vous. - Et qu'est-ce que vous allez faire même ? dis-je en plantant mon regard dans le sien. - Vous allez voir...
Il manipule l'ordinateur puis il lance un appel sur son téléphone. Quelqu'un décroche mais personne ne parle. Puis j'entends l'ordinateur émettre un son que je reconnaîtrais entre mille.
- Je veux ma maman, pleure sa voix.
Je vois rouge, je pète un câble. Je grimpe sur la table et je l'attrape par la gorge.
- Myra, lâche-le !!! - JE VAIS TE TUER !!! hurlai-je pleine de rage.
On me tire par les aisselles mais je m'accroche aux cheveux de Salman. Je lui mords la joue jusqu'à ce que je sens son sang couler dans ma bouche. Je recrache avec dégoût. Deux gros bras musclés m'attrapent de force.
- Calmez-vous, vous allez dans son piège, dit Tjor derrière moi en me serrant bien fort pour pas je m'éloigne. - C'est lui qui va tomber dans mon piège, dis-je en français.
Il me relâche abasourdi.
S'il est abasourdi, c'est qu'il comprend ce que je dis. Il a un accent, il est à moitié français. Ça se voit.
- Vous voulez vraiment jouer à ça ? grogne Salman en se tenant la joue. Je n'ai pas seulement votre fille mais toute la famille qui est avec elle.
Je me calme de suite. Ayman m'attrape par le bras pour me faire asseoir et surtout me maintenir sur la chaise.
Il tourne l'ordinateur vers nous. Mon cœur s'écrase.
