Chapitre 23: sans doute l'équilibre parfait.

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Rayan laissa sa tête basculer sur le côté. Il était bientôt dix heures et le rideau filtrait les ultraviolets du soleil. Il se rappela alors les événements de la veille, concluant qu'ils avaient bien mérité leur grasse matinée.

Cela faisait déjà près de deux mois qu'ils avaient commencé cette marche à deux. Et pour la première fois, Raphaëlle avait accepté de passer la nuit chez lui. D'habitude, elle préférait rentrer ou le rencontrer chez elle. Une question d'habitude ou un besoin de sécurité, de prudence inexpliqué.

Les yeux de Rayan rétrécis par la fatigue se reposèrent sur elle. Elle dormait encore, collée à lui comme si elle craignait qu'il s'échappe.

Pour la réveiller sans être brusque, il se mit à chantonner Única Mulher d'Anselmo Ralph. Sa voix n'était pas aussi harmonieuse que celle de l'artiste lui-même. Elle était d'ailleurs légèrement enrouée. Alors qu'il arrivait déjà au bout du premier couplet, elle n'ouvrait toujours pas les yeux. Il s'arrêta alors un court instant.

- Pourquoi tu t'arrêtes? Demanda-t-elle avant d'ouvrir ses paupières.

- Tu pra mim és a única mulher, que me compleetaaa, ficar sem ti um segundo, me inquieta. Tu pra mim és a única mulher, que me satisfaaz. E com apenas um abraço, me desmontaa.

Le sourire jusqu'aux oreilles, elle l'interrogea de nouveau:

- Tu m'avais pas dit que tu parlais Espagnol.

- Chérie, c'est du Portuguais.

- Bah c'est pareil hein. Et tu tiens ça d'où?

- Ma petite-sœur.

Elle plissa les yeux.

- Il y avait ce feuilleton là qu'elle adorait regarder. Leur professeur de Français leur a donné un drôle de travail. Écrire un texte... romantique.

- Quoi? S'exclama-t-elle d'une voix rieuse.

- En même temps, les jeunes sont toujours au premier rang quand il s'agit d'amour. Alors je suppose que c'était pour leur donner le goût à l'écriture.

- Je vois ça.

- Elle m'a alors demandé si je connaissais une façon de traduire facilement le texte.

- Google traduction.

- Après ça, elle a insisté pour que je l'aide à retravailler le texte.

- Mais c'était de la triche ça Rayan. Elle était censée imaginer le texte.

- Oh je t'en prie, elle ne risque pas de devenir écrivain non plus. Et puis au moins j'aurais appris un truc de bien.

- Hmm, je trouve ça quand-même louche que t'aies gardé une chanson d'amour en tête.

- Ha ha, à vrai dire, c'est à ma mémoire auditive qu'il faut en vouloir. Elle est un peu trop développée. Difficile d'oublier ce que j'ai entendu.

- Hm... c'est vrai ça?

- Si, je t'assure.

- Alors laisse-moi te dire ceci.

Elle approcha ses lèvres de l'oreille de Rayan et murmura:

- Je... Je veux faire pipi.

Il la fit basculer sur le dos et la chargea de guili-guilis.

- Je t'en supplie Ray, arrête! Arrête!

- Tu pensais te foutre de moi et t'en sortir aussi facilement là? Pour la peine, tu riras jusqu'à la fin de tes jours.

- Noooon! Darling s'il te plaît, arrête!

Dr DJENGUÈ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant