Dr DJENGUÈ

Chapitre 25: une demande très intime.

Rayan se pointa dans la pharmacie la plus proche qu'il trouva. Il espérait seulement y trouver les serviettes qu'il cherchait. Autrement, il allait devoir aller plus loin.

Ce lieu avait plus l'air d'un supermarché que d'une pharmacie. Mais peu importait. À voir les interminables étalages et les réceptionnistes qui avaient plus l'air de marketeuses que de pharmaciennes, il aurait été choqué de ne pas trouver ce qu'il voulait.

– Bonsoir monsieur, comment puis-je vous aider?

– Bonsoir madame. Je suis à la recherche de serviettes hygiéniques...

– Oh des couches, l'interrompit-elle. Vous voulez une marque particulière?

– Euh oui... Ça s'appelle Vania.

Elle leva un sourcil.

– Euh... Nous n'avons pas de couches de cette marque. Mais vous pouvez jeter un coup d'œil dans ce rayon.

Rayan s'intéressa au rayon une seconde. Et grande fut sa surprise de se rendre compte qu'il s'agissait du rayon bébés.

– Sinon nous n'avons jamais entendu parler de couches de ce nom. Seulement des serviettes hygiéniques qui ne peuvent évidemment pas servir aux bébés.

– Euh... Ce sont celles là que je veux.

Elle demeura interdite.

– Les serviettes hygiéniques. Vous savez, pour... adultes de sexe... féminin.

– Ah euh je... Combien de paquets voulez-vous?

– Un seul suffira, merci.

Elle avait l'air déstabilisée. En revenant au comptoir, elle tenta de s'excuser mais ne fit que s'enfoncer.

– C'est... C'est rare de voir le père faire ce genre d'achats pour son adolescente. On est habitués à voir la mère.

Il esquissa un charmant sourire. Et la jeune femme n'aurait pu se déclarer indifférente.

– En fait... C'est pour ma petite-amie.

La dame ouvrit grand sa bouche sans pouvoir broncher.

– Ow euh... Veuillez passer à la caisse... s'il vous plaît.

– Merci.

Amusé par la situation, il se dirigea vers la caissière et retira sa commande. Avant de s'en aller, il prit la peine de dire aurevoir à la pharmacienne qui l'avait reçu. Juste pour profiter de sa mine décomposée.

Au bout de trente minutes à papoter, Raphaëlle et Auriane virent enfin Rayan revenir.

– T'en as mis du temps.

– Désolé chérie. J'ai eu un léger... imprévu.

– Un léger imprévu...

– On sent la confiance dans l'air, intervint Auriane.

Et pour toute réponse, Raphaëlle soupira.

– Tu permets? Reprit cette dernière en indiquant le paquet.

– Euh... Tu viens un instant?

– Comment ça? Où ça?

– Bah... aux toilettes.

– Oui, c'est pas du tout bizarre, lâcha Auriane.

– Tu peux me dire à quoi tu joues là Rayan?

– Tu veux changer ce truc ou pas?

– Tu nous excuses un instant, Auriane?

– Oh bien sûr bien sûr. Surtout n'ayez pas honte avec mes toilettes. Y a pas de caméra.