Best Friends For Never

Chapitre 3

Je me mets à mon bureau, prends une feuille et un stylo et commence à réfléchir. Qu'est ce que je sais de source sure ? Pas grand chose pour l'instant. Je sais juste que ma meilleur amie c'est faite assassinée. Je n'arrête pas me répéter les mots que j'ai entendu hier soir. Je suis sur que c'était elle au téléphone. Et si j'avais été là dernière personne a l'avoir entendu parler ? Et si elle avait essayer de me prévenir que quelque chose aller se passer et que je n'ai pas réagi ? J'aimerais pouvoir réécouter cet appel ou trouver des indices le concernant, mais je n'ai pas les compétences ni le matériel pour savoir qui se cachait derrière le téléphone ou juste pouvoir retracer l'appel. Il faut que je mette de côté cet indice pour l'instant. Réfléchis Ella, tu vas bien trouver un indice qui va te lancer sur une piste, merde ! Hier, y'a t'il quelque chose qui aurait dû m'interpeller, un message qu'elle aurait essayer de me faire passer ? A vrai dire on s'est pas trop parlé après l'histoire avec Logan elle était trop vexée. Mais oui ! Logan hier, il s'est disputé avec elle, a cause des deux heures de colles ! Je doute que ce soit un motif pour tuer quelqu'un et je vois très mal Logan faire ça, c'est un rigolo pas un tueur. Mais une chose est sure, je dois lui parler. Je le note quand même sur ma liste des suspects potentiels, on n'est jamais sûr de rien. Je ne pense pas avoir le courage d'aller en cours cet après midi, j'irai demain. Je sais ce que je dois faire aujourd'hui.
                                          *******
Devant la maison des Collins, je me remémore tout les souvenirs que j'ai pu passer avec Énora chez elle. Je toque à la porte et ce n'est a peine trois secondes après que sa mère m'ouvre.
« - Oh, Ella, ma petite fille... elle n'arrive pas à terminer sa phrase qu'elle tombe en larme dans mes bras. »
Je ne dois pas montrer mes faiblesses aux autres, alors j'essuie instantanément les larmes qui viennent de couler sur mes joues.
« - Entre, entre il fait froid dehors, je vais te préparer un thé. »
La maison a perdu toute beauté. C'est comme si tout était devenu sans couleur et sans âme. Des cartons sont emballés dans un coin de l'entrée.
« - Vous, vous allez déménager ? demandai je d'une voix hésitante.
- Oh, les cartons ? Oui, après ça nous avons prit la décision Greg et moi de partir vivre quelques temps dans le Connecticut. C'est mieux pour nous je pense.
- Et Max, il ne part pas ?
- Non il va finir son année à la fac de Seattle et il viendra nous rejoindre après. Il ne s'est jamais montré très affectif avec sa petite sœur mais, il est plus que bouleversé. »
D'une voie très émue elle reprend :
« C'est, c'est lui qui l'a trouvé affalée sur son lit, morte »
Je dois fermer un instant les yeux et me concentrer assez fort pour ne pas craquer devant Madame Collins. Si elle me voit craquer, elle va craquer et je ne veux surtout pas aggraver l'état dans lequel elle est.
« - La semaine prochaine aura lieu l'enterrement, et après nous nous en irons. Tu as bien fait de venir, ça me fait très plaisir de te voir, et comme ça tu pourras prendre quelques affaires à Énora auxquelles tu tiens. Prend tout ce que tu veux, la police a déjà tout examiné  au peigne fin. C'est aussi trop dur pour moi de juste toucher la poignée de sa chambre.
- Merci madame. »
Je monde les escaliers, je vais au bout du couloir et tombe sur sa chambre. Je ne peux pas bouger. Je reste plantée devant le seuil de la porte à regarder le fin rayon de lumière qui passe à travers les volets en bois. Ici, l'atmosphère est encore plus horrible que dans le reste de la maison. C'était comme si le temps c'est arrêté, mais en même temps la chambre est laissée comme si Énora venait de la quitter. Le lit est défait, son bureau en bazar, il y a quelques vêtements par terre. Je fais un pas à l'intérieur de la chambre. Je ne sais pas si c'est psychologique mais un froid glacial règne. Je ne vais pas prendre tout ce qui peut me rappeler ma meilleure amie il me faut uniquement trois choses. Une photo de nous qu'elle a faite encadrée, la petite tortue que je lui ai offerte quand je suis partis en Martinique et ... une piste. Il me faut une piste. Quelque chose de concret. Je ferme discrètement la porte. Les deux premiers objets sont faciles à repérer sur la commode, ils n'ont pas bougé. Mais un indice, ça peut être tout et n'importe quoi. Je cherche son ordi portable. Impossible de mettre la main dessus. La police a dû l'emmener pour l'analyser. Pas de téléphone portable non plus. Il y a son MP3 sur la table de nuit, alors je le glisse dans ma poche. Plein de nos musiques préférées sont dedans. J'ouvre les tiroirs de son bureau rien. Pourtant, même en enlevant tout leur contenu, j'ai l'impression que le second est plus lourd que les autres. Je le prend et le secoue dans tout les sens : une sorte de bloc note en tombe: il était caché sous un faux font de tiroir. Pas de doute si il était caché, ça veut dire que c'est important. En plus, c'est fort probable que la police ne l'est pas trouvé. Je sors de la chambre en prenant soin de refermer la porte et quand je me retourne, je tombe nez à nez avec Max, le frère d'Énora. Ses yeux sont vitreux, le teint blafard et il a une énorme tache de café  sur son pantalon. Il ne bouge pas et me bloque le passage pour que je puisse descendre. Avant que je ne dise quelque chose, il me devance et murmure :
« - Va t'en .
- Oui, je suis juste venu récupérer quelques ...
- Dégages »
Il se met à hurler et à taper les murs. Je l'ai jamais vu comme ça. Il me libère le passage mais continue de faire sa crise. Sa mère monte est essaie de le calmer. Sous les cris de son fils elle parvient à me dire :
« - il vaut mieux que tu y ailles Ella... »
Je ne me le fait pas répéter. Il a un sérieux problème ce Max. Soit à cause de la mort de sa petite sœur, soit c'est à cause d'autre chose. Je rentre chez moi, m'installe à mon bureau et ouvre mon ordi. L'enquête va pouvoir commencer.