Best Friends For Never

Chapitre 18

C'est une femme, d'environ quarante ans. Elle est plutôt petite, avec les cheveux bruns et des reflets roux. Elle a les yeux noisettes, et le teint mat. Elle est vêtue d'un pull blanc et d'une jupe très longue, si longue qu'elle traîne au sol. A ses poignets, il y a une multitude de bracelets dorés.

« - Jeunes gens , vous n'êtes pas autorisés à rentrer ici lorsque que c'est fermé, cela parait pourtant logique. »

Sa voit paraît douce et posée, mais je sens aussi qu'elle est remplie d'amertume et de méchanceté.

« - Bonjour madame, vous êtes la propriétaire de ce manège ?

- Alexandra Alvarez, en personne. Alors que faites vous ici ?

- A vrai dire nous souhaitions vous rencontrer.

-Me rencontrer ? Mais pourquoi donc ?

- Il se peut que nous ayons des questions a propos d'un certain Kevin Stuart à vous poser.

- Eh bien ça va aller très vite, je vous le garantit. Ce jeune homme est venu pour savoir si il pouvait travailler ici. J'ai d'abord accepté, il devait s'occuper des réparations du manège avant la réouverture pour la saison qui a lieu dans une semaine, mais j'ai découvert qu'il venait du Mexique et qu'il n'avait pas de papier. Je n'ai pas appelé la police, parce que moi aussi je viens de Mexique et que je comprends la difficulté à obtenir ces papiers, mais je l'ai tout de suite viré, et il n'est jamais revenu. »

Max interroge madame Alvarez :
« - Il est resté combien de temps ici ?

- Environ deux semaines, il est parti lundi. Dommage il faisait du bon boulot, je lui aurait proposé de l'aider à faire ces papiers, mais en partant, il a prit la carte bancaire que je lui ai faite pour qu'il puisse acheter le matériel nécessaire au réparations. Je ne m'en suis rendue compte que le lendemain, et j'ai tout de suite bloqué le compte. »

Tout ce qu'elle dit est parfaitement cohérent. Max avait aussi vu que le compte avait été suspendu le mardi vers les treize heures.

« - Vous pourriez nous dire à quoi il ressemblait ?

- Grand brun, avec des chaussures oranges fluo, des nike.

-Bien merci madame, on ne vous dérange pas plus longtemps, au revoir. »

Avant qu'on ne soit assez loin, la femme m'agrippe le poignet.

« -Mais ça va pas vous êtes malade !

-Vous croyez que vous allez pouvoir vous en aller comme ça ?

-On a absolument rien fait de mal ! crie Max

- C'est vrai jeune homme, mais il me semble qu'à vos tête, le service que je vous ai rendu était plutôt important à vos yeux, donc si vous ne voulez pas que j'appelle la police, pour infraction, vous ferez mieux de me donner cinq cents dollars.

- Cinq cents ! Et puis quoi encore, je n'ai absolument pas cette somme sur moi, répliquai je.

- Dans ce cas... »

Elle sort son téléphone et compose le numéro. Max l'arrête brusquement.

« -Non attendez, c'est bon voilà votre argent.

- Je savais bien que vous étiez raisonnables, bonne journée, et que je ne vous revois ici que pour un tour de manège, que vous aurez bien évidement payé. »

On s'en va en courant, et on se pose dans la voiture.

« - Une folle celle là, dis - je essoufflée

- Complément d'accord, et si on continue à donner notre argent comme ça on va se ruiner. »

Je sors mon téléphone pour prendre des notes.

« - Donc, qu'est ce qu'on a appris ?

- Que Kevin Stuart, est un ado qui a travaillé ici, c'est un sans papier, qui a volé une carte bancaire, pour la donner à Énora.

-C'est ça. Mais il y a quelque chose qui cloche. Kevin Stuart. Si je me trompe pas, c'est un faux nom, il faut donc découvrir le vrai. Ensuite on doit se demander si c'est un suspect. Quel aurait été le motif qui l'aurait poussé à tuer Énora ?

- Pas la peine de se poser la question Ella : c'est un suspect. Pour le motif je vois qu'une seule possibilité. Il a rencontré par hasard Énora, et il lui a passé la carte pour qu'elle puisse acheter à sa place ce dont il avait besoin pour vivre sans se faire prendre. Énora a voulu le dénoncer, alors il l'a tué avant qu'elle ne le fasse.

-Cette hypothèse tient la route, mais on a aucune idée de où il se cache, et je crois bien que c'est impossible qu'on le sache.

-Je pense qu'on devrait retourner à Newcastle, et on verra ce qu'on fait la bas.

-Ok, alors rentrons.»