L'ascension de Palpatine

Chapitre 52 : Kylo Ren

Mortis,

Bastion de la Lumière,

Luke s'approche de moi, le sabre laser à la main, semblable à l'image qui peuple mes pires cauchemars.

« Je t'avais dit qu'on se reverrait, petit. »

Je sais qu'il est inutile de tenter de le raisonner. Une fois de plus, il me faut l'affronter. Ma main se referme sur mon sabre et, à mon tour, je déploie mon laser. Sa lumière bleue m'aveugle. Sans réfléchir, j'ai saisi le sabre que j'ai trouvé lors de ma plongée dans la Force.

Les yeux de Luke se plissent.

« Où as-tu trouvé ça ? De quel droit l'utilises-tu ? »

Je le hais. Mais je ne peux pas me permettre de m'abandonner à ma colère, je dois attendre. Je me contente de lui sourire.

« Maitre Yoda a raison, tu n'as aucune idée de ce que tu fais, tu ne sais pas ce que signifie ce sabre.

— Rien de plus qu'une nouvelle défaite pour vous, Skywalker. Avec l'aide de votre propre arme. »

Luke serre les dents.

« Ce sabre n'était pas le mien à l'origine, c'était celui d'un jeune Jedi prometteur, assassiné par les Siths.

— Quelle importance ? Maintenant il est à moi. »

Luke prend lentement ses marques et je fais de même. Je laisse la sérénité de la Force m'envahir.

« Je vois que tu as progressé... Je n'imaginais pas te voir un jour ici, Ben.

— Ben est mort, vous l'avez tué.

— Pourtant, tu te tiens devant moi dans la Maison des Jedis, vêtu comme un Jedi et armé du sabre d'un Jedi.

— C'est la maison de la Lumière, pas celle des Jedis. Je ne suis pas venu pour vous, je suis là pour l'artéfact.

— Je ne peux pas te laisser l'emporter. Tu n'es pas prêt. Tu es trop instable. Tu ressembles trop à celui qui a forgé ce sabre. »

Il me tourne autour et je m'efforce de rester calme. Je connais les méthodes de Luke. Il compte sur mon impulsivité. Il veut que je l'attaque et que je m'épuise afin d'avoir une chance de me battre.

« Tu ne me demandes pas à qui il était ?

— Allez-y, vous brûlez d'envie de me le dire...

— Le Jedi s'appelait Anakin Skywalker. »

Une vague de fierté me submerge à cette révélation. A présent, je ressens encore plus l'héritage de Vador.

« Tu te réjouis, mais tu as tort... Tort d'être fier de marcher sur ses traces. Cela ne te réussira pas plus qu'à lui, Ben. Il n'est pas trop tard pour toi... Je suis certes surpris de te voir ici, mais sache qu'en dépit des apparences, je m'en réjouis.

— Vous avez une drôle de manière de me le montrer, j'ai connu mieux comme accueil... Enfin, il est vrai que je n'ai jamais rien reçu d'autre de votre part.

— J'ai été dur avec toi, je le sais. Mais si je l'ai été c'est à cause de ça... De ta faiblesse, de ta vulnérabilité. »

Tant pis pour ma promesse de garder mon calme. Je me jette sur lui et nos lasers crépitent.