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Une fois les gardes passé, on changea d'endroit.

Elle me fit marcher jusqu'aux écuries.

Sans entré dans le bâtiment, on sentait déjà l'odeur de foin, qui me fit éternuer.

Elle fit passer un grand courant d'air, enlevant l'odeur infecte autour de moi.

Pendant un certains temps, elle m'expliqua différentes choses, sur le vent et l'air.

Après toutes ces explications, le maniement de l'air me paraissait dur et délicat.

La moindre erreur de calcul, ou de mouvement, pouvait tuer quelqu'un !

Alors que le soleil se couchait et qu'on passait à la pratique, je sentis Kean se réveiller. Il vibra de bonne humeur.

"Bien dormi ?"

"Comme si je sortais du Volcan, maître !"

-Tu m'écoutes ? Fit le Vent d'Ouest.

-Oui, comme ça ? demandai-je, en prenant le manche de la faux par le bras gauche, et la paume de ma main droite, sur la lame.

-C'est parfait ! Le vent Nocturne ne va pas tarder à arriver, je me retire, pour le moment ! A demain ! s'exclama t'elle, en filant vers le soleil couchant.

"Vous êtes ami avec elle, maître ? C'était rapide..."

"Ami est un bien grand mot ! Disons qu'elle m'apprend des choses intéressantes."

Les hénissements, provenant des écuries, m'agaça rapidement. Je décida donc de retourner à la bibliothèque, n'ayant rien de mieux à faire.

Je retourna à ma place, sur le rebord de la fenêtre, bien caler, tout en retournant à ma lecture.

La bibliothèque possèdait d'innombrable rayon, un silence paisible, un doux éclairage et une absence de vie totale.

Je me sentais complètement apaisé, mais j'avais peur, de me rendormir.

Le livre que j'avais entre les mains, parler de toutes les lois, vis à vis des Ramasseurs d'âme et leurs explications, celon les pays.

D'après le livre, il existait quatre continent sur Erakis. Chacun d'entre eux, était un pays à part entière. Depuis quelques siècles, ces pays avaient signé un traité de paix, mettant fin aux guerres.

Je me trouvais actuellement sur le continent de Silver, dont Rioga était la capital.
La famille Aigead gouvernait ce pays, de génération en génération.
Les prédécesseurs du Roi actuel, avaient l'air de tenir aux perdus. Ils avaient fait des lois surprotectrices, nous concernant.

Je ne m'intéressa qu'à ma section, pour commencer : lorsqu'un Erakien croise un ramasseur d'âme, il se doit d'éviter tout contacte physique.
Lorsqu'un Erakien croise un ramasseur d'âme, quelque soit la raison, l'Erakien doit le laisser faire.
Lorsqu'une personne est sur le point de décéder et qu'un ramasseur d'âme vient, il faut le laisser faire et n'avoir aucun contacte inutile.

Cette dernière loi, expliquait le fait que la famille et le vieil homme m'avaient laisser entrer, sans rien dire !

La plupart des lois, disaient, en gros qu'il fallait nous laisser faire notre travail, sans intervenir et sans s'approcher trop prés de nous.

Je reposa la livre, une fois fini.

-Kean, prend ta deuxième forme, je pense qu'on ne craint rien, ici.

"Vous êtes sûr ? Je sens l'âme de l'impertinent, présente dans le palais."

-Un imbécile pareil ne mettrait jamais les pieds ici, dans un endroit pleins de livres ! m'exclamais-je, en riant.

Doutant un peu, il se transforma tout de même et s'assit sur mes genoux, face à moi.

-Maître, vous suis-je utile ? me demanda t'il de but en blanc.

Un peu surpris par la question, je répondis :

- Bien sûr que tu es utile ! D'où sors-tu une question pareil ?!

Il baissa la tête :

-Alors maître, que suis-je pour vous ? 

C'était une bonne question !

Mon silence de réflexion eut l'air de le peiné.

-Pour moi, (il releva la tête) tu es d'abord ma faux, un outil précieux et indispensable à ma mission. Mais plus que ça, tu es comme un petit frère pour moi, je suppose. Sans toi, je serai encore perdu dans ce champ de blé...

Son visage brillait de bonheur, à présent.

Il me sauta au cou, en soupirant de soulagement :

-Je suis si heureux, maître ! Pour moi, vous êtes le meilleur maître du monde !

Ces mots me firent plaisir, mais son vouevoiement me mettait mal à l'aise.

-Et si tu arrêtais de me vouvoyez, Kean ? proposais-je.

Il secoua la tête :

-Je vous dois le respect. Ce sera sans appel.

A sa tête, le sujet était clos. Je changea de sujet :

-Puisque demain je n'ai rien à faire, que penses-tu d'aller visiter la capital ?

-C'est une très bonne idée, maître !

Tout sourire, il m'enlaçait toujours.

Je le serra fort en retour, puis vit du coin de l'oeil, les portes de la bibliothèque s'ouvrir sur la princesse.

Elle portait un plateau d'argent et regarder autour d'elle.

Je fis comme si je ne l'avais pas vu, fermant les yeux.

-Maître, vous êtes fatiguer ? me demanda Kean en s'éloignant.

Zut, avec lui, je ne pouvais pas faire semblant !

J'ouvris les yeux, en soupirant, alors que la princesse se dirigeait vers moi :

-Grand Ramasseur, je vous trouve enfin !

-Bonsoir, princesse. Que puis-je pour... (elle me mit le plateau sous les nez) vous ?

Des plats étranges dans de beau plat.

-Je suis venu vous apportez, votre repas du soir ! Qui est ce mignon petit garçon ? Est-ce votre fils ?

A cause de sa question idiote, je m'étouffa, en respirant de travers.

Kean repoussa ma capuche, en riant :

-Maître, je ne vous ressemble pas tellement !

-Attend, Attend... commençons par le commencement ! Kean est ma faux. Ensuite, je suis 100% célibataire et pour finir... toi, une princesse, tu m'apportes le repas ?

Elle me dévisagea, abasourdis, puis eut un fou rire, qui faillit renverser le plateau.

Retrouve-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant