On commença a avancé dans le quartier.
Plus on s'éloignait du canal, plus l'endroit redevenait sale et silencieux.
Le pégase me suivait sagement, trottant derrière moi, alors que je ne tenais pas sa bride, contrairement aux autres.
La princesse et le prince discutaient avec animation, en compagnie du garde.
Abriel marchait doucement, songeur.
Quant au Vent d'Est, il flottait autour de moi, l'air insouciant.
Lorsqu'on avait quitter le canal, Abriel nous avait dit qu'il était préférable que l'on marche jusqu'au marché.
Il n'avait pas donner la raison d'une telle règle, mais marcher ne me déranger pas.
Kean me donnait la main, sagement.
Depuis son réveil (et le mien), il était redevenu lui-même, entièrement.
"Kean, que voulais-tu dire par <blesser>"
Il leva son visage vers moi, l'air hésitant, puis secoua la tête.
"Si vous le permettez, maître, j'aimerai que vous ne pensiez plus à cette histoire pendant votre visite."
Je devais donc attendre que l'on soit seul... message reçu.
On continuait d'avancer, dans d'étroite ruelle sombre et vide.
Les bavardages des autres raisonnaient, provoquant un eccho assez effrayant.
Le Vent d'Est se "mit" sur mon épaule.
N'étant pas un être matériel, je ne sentis qu'un léger courant d'air me frôler.
-Ca ne sent pas la rose, ici... fit-il, en chassant une mouche inexistante de la main.
Un doux courant d'air se leva autour de nous, chassant l'odeur.
-C'est mieux comme ça, non ? lança t'il de bonne humeur.
-Pourquoi est-ce que le Roi laisse un quartier pareil exister dans la capital ? Demandai-je, intrigué.
Normalement, les gens royaux aiment s'entourer de belle choses et de beaux quatiers !
La princesse parut entendre ma question, car elle s'approcha doucement et m'expliqua :
-Ces gens ne sont pas ici par plaisir. Ils n'ont pas le choix, ils doivent vivre dans une ville fortifiée, comme Riogà.
-Que veux-tu dire ?
-Lors de la dernière guerre, un groupe de soldat à trahis notre pays. En conséquence de leur trahison, ils ont été maudit, eux et leur descendance... continua t'elle.
-Comment ça "maudit" ?
Je me rendis compte, que je devenais de plus en plus familier avec elle.
-S'ils sortent des murailles, ils seront dévoré par les monstres. S'ils trahissent quelqu'un, ils deviennent des monstres ! m'expliqua le Vent d'Est en souriant.
Cette idée avait l'air de l'amusé.
La princesse, ne pouvant pas entendre le Vent d'Est, me répondit :-Les livres racontent qu'à cause de ce groupe de soldat, nous ayant trahis, en divulguant des plans stratégique à l'ennemis, beaucoup de gens sont mort. Le monde a donc activée sa compétence d'équivalence et a maudit ce groupe de traître et leur descendance.
-Une sorte de contre-coup ? murmurai-je, en réfléchissant à cette histoire.
-Plus ou moins. Mais à cause de leur malédiction, ils ne peuvent pas sortir de la ville et la plupart des gens du pays les détestent ... encore plus que les oubliés. Fit-elle, en soupirant.
-Tu n'as pas l'air du même avis. relevais-je, en appercevant enfin la sortie de la ruelle.
A force de marché dans cet endroit sombre et étroit, je ressentais un vif malaise et un gros besoin de couleur.
-Je trouve que ce n'est pas juste ! s'exclama la princesse, faisant sursauter son frère.
-Mais ça va pas de crier comme ça, soudainement ? Aegnor a faillit dégainer à cause de toi, idiote ! s'écria le prince, en calmant son pégase.
Le mien me suivait toujours aussi calmement et sagement.
Les héritiers du trône commencèrent à se chamailler, s'insultant l'un et l'autre d'injure, plus original les unes que les autres.
"Prince serpière", "Princesse casserole" et j'en passe.
-En réfléchissant bien, je trouve qu'il n'y a pas une véritable équivalence dans cette punition ... pour les descendant des traitres, doivent-ils payer pour leur ancêtre ?! demandais-je à voix haute, sans le vouloir.
Kean sera ma main, l'air compatissant.
-Roy, l'équivalence est toujours juste. Une balance ne te donne le poids que de ce que tu pèses. commença Abriel.
On sortit enfin de ces ruelles sombres, pour atterrir dans un endroit complètement différent.
Une sorte de long couloir, possédant un toit de chaque côté, dont entre les deux, on pouvait apercevoir un morceau de ciel.
Une foule de gens s'empresser vers les differentes echoppes de chaques cotés de ce couloir.
Des gens hurlaient, riaient, discutaient... négociaient.
Certains négociaient même en montrant le poing.
Des enfants couraient, des poules s'enfuyaient, des oiseaux avec des chapeaux volaient dans tout les sens...
Une si grande agitation, me donnait l'impression d'arriver dans un autre monde.
Malgré mon envie de m'y promener, je recula d'un pas, incertain.
J'attendis la douleur venir, tandis que Kean me tendit les bras.
Il me tendait les mains, comme un bébé voulant les bras !
Je le pris, sans vraiment réfléchir.
Abriel s'approcha de moi :
-Roy, comment te sens-tu ?
-Si tu as mal, je les dégage tous d'un coup de vent ! s'exclama le Vent d'Est, fière.
Je secoua la tête :
-Pour une fois, je ne ressens rien de spécifique...
Abriel me tapota la tête et ajusta ma capuche :
-Vent d'Est, ne dit pas de bêtise ! Quant à toi, Roy, si tu restes près de moi, tu n'auras pas mal.
-On y va ? proposa la princesse, excité comme une puce.
-Vas-y. Je resterai ici avec les pègases. fit Aegnor, en les faisant asseoir sagement.
Seul le pégase blanc resta derrière moi, debout sagement.
Je me tourna vers celui-ci :
-Peux-tu m'attendre ici, avec lui ?
Il secoua sa crinière, frappa du sabot et pencha la tête.
Kean posa sa tête sur mon épaule.
Mes deux épaules étaient occuper, à present.
Le pégase me considéra encore quelques secondes, avant de s'asseoir comme un chien, attendant sagement.
Drôle de pégase...
Je me tourna vers Abriel, qui me fit signe de lui suivre.
En pénétrant dans ce brouhaha et cette ambiance, un souvenir fugace et malaisant défila dans mon esprit.
Mais la princesse détourna mon attention, en levant les mains et en s'exclamant :
-Roy, je te souhaite la bienvenu au Marché de Riogà !
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Retrouve-toi
Siêu nhiênCe réveiller dans un champ de blé, d'un monde inconnu, en ne se souvenant que d'un lointain souvenir cliché d'un amour perdu... Et seulement deux mots pour me guider : "Retrouve-toi"