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-Roy, réveille-toi ! C'est l'heure d'aller à la bouffe !!!!! fit une voix stridente, hurlant dans mes oreilles.

Sans ouvrir les yeux, je mis un coussin sur ma tête, tout en grognant quelques choses que moi-même, je ne compris pas.

-Fait pas ton ours, Roy ! Le prince veut te voir ! Allez debout !

Cette voix m'agacé. Qui pouvait crier aussi fort ?!

-Va t'en et arrête de crier ! Il est encore trop tôt ! s'exclama une voix, que j'identifia comme celle de Kean.

La voix stridente, était donc le petit blond de la veille. Ah.

J'entendis soudain un bruit étrange, comme si on traîner quelque chose parterre, puis une porte qui claque.

L'un des deux, venait de finir à la porte.
Et j'avais ma petite idée du restant !

Je soupira d'aise et me tourna, essayant de me rendormir.

Un noir d'encre. C'est tout ce que je voyais, les yeux fermer.

J'entendais ma respiration appuyer.

Des voix commencèrent à se rapprocher, dans mon esprit. Des rires, des cries de joies... et les images suivirent juste après.

Eléonora est là, un grand sourire sur le visage :

-Devine ce que je t'ai apporté, aujourd'hui !

Nous étions sur l'une des tables à pique-niques du campus.

L'université possédait un assez grand espace vert, oú je profitais souvent de l'ombre, pour une bonne sieste...

-Un bâton de réglisse ? proposais-je, en grimaçant.

Elle secoua la tête, faisant apparaître le dorée de ses yeux, au soleil.

-Soit plus attentif ! Quel saison sommes-nous et de quoi avons-nous parler, hier soir ?

Je fis mine de refléchir, bien que je n'en avais aucune idée.

-Une glace ? tentais-je, tout de même.

Elle fit une moue, en me tendant une tranche de pastèque :

-Tu disais que comme le temps se réchauffait, tu ramperais pour une pastèque !

Je pris la tranche en riant :

-Eléonora, j'ai dit ça en riant ! Mais merci pour la pastèque, elle tombe bien !

Elle fit de nouveau la moue, en me dévisageant de manière suspicieuse :

-Toi...

-Moi ? dis-je en mangeant la tranche.

-Ne me dis pas, que tu n'as encore rien manger depuis hier ?! Roy, je t'ai dit que pour être en bonne forme il...

-Il froo kve jve mrange. continuais-je, le bouche pleine.

Elle m'observa et rit aux larmes.
J'aimais la voir rire et sourire.

-Il est important que tu prennes soin de toi ! Je ne peux pas être là tout le temps !

J'haussa les épaules, en reposant la partie verte de la tranche :

-Mon père est repartit en Inde, il y a deux jours. Quand je peux, je vais m'acheter un truc à grignoter !

Elle gonfla ces joues, avec ça petite moue boudeuse, mais elle ne tint pas longtemps et m'embrassa.

-Attaque surprise ? lui dis-je, ravi.

Elle se redressa, les joues rougies et me tira la langue :

-Je t'aime plus que tout, alors prend soin de toi !

-Je t'aime aussi, Eléonora.

Et je l'embrassa à mon tour.
Un doux et long baiser.

Lorsque ces lèvres lâchèrent les miennes et qu'elle recula, j'ouvris les yeux.

On s'observa quelques secondes, son regard se fit froid et distant :

-Qui es-tu ?

Je m'assis en sursaut et halentant.
Ma vue était brouiller par mes larmes.
Ca n'allait pas.
Pas du tout, même.
J'aimais rêver d'elle, mais je détestais les fins de ces rêves !

-Il faut que j'aille voir Sapy ! murmurai-je, désespérer.

Kean s'approcha et prit ma tête contre lui. Il me caressa les cheveux de ces petites mains et me chuchota :

-Maître, tout va bien. Vous êtes sur Erakis. Vous êtes un ramasseur d'âme. Vous n'avez rien à craindre de votre passé, ni de votre ancien monde, pour le moment.

Il avait raison.
Mais le choque, que me provoquaient ces rêves, n'était pas normal.

-Dis, Kean...

-Oui, maître ?

-Pourquoi est-ce que les âmes vivantes, me font si mal ? Pourquoi la douleur est-elle si vive ?

Il parut hésiter, tout en continuant de me caresser les cheveux.

-Maître, avant de retrouver la mémoire et de la perdre à nouveau, vous aviez déjà trouver la réponse à cette question. Vous m'aviez dit qu'il suffisait de voir avec les yeux, et que la réponse était clair et logique.

-T'avais-je donner la réponse ?

Il secoua la tête :

-Vous ne l'avez jamais dit à voix haute, j'ignore donc la cause.

Si c'était clair et logique, il n'y avait aucun raison que je ne retrouve la raison, une fois encore.

Je repensa à ma situation.

J'étais un ramasseur d'âme, le seul.
J'étais donc la faucheuse de ce monde.
Soit je ramassais les âmes, soit elles se transformaient en monstre.

Une question se posait alors : comment se faisait-il, que je n'avais toujours pas rencontrer de monstre ? Que devenait les âmes non ramasser ?

La question suivante était qu'avec les esprits et les armes personnifier comme Kean, je ne ressentais aucune douleur, apparement. Leur "vie" ne me faisait pas mal.

J'en vins donc à la conclusion, que ce qui me faisait réelement mal, n'était pas la vie, mais le temps.

Seul les être temporels me causait ces douleurs.

-Est-ce parce que je regrette, le temps passer avec elle ? murmurai-je, peiné.

-Maître, il est temps d'aller vous nourrir. Vous réfléchirez mieux, après ! fit Kean, en m'aidant à sortir du lit.

J'observa mes gants, avec apréhesion.

Devais-je les enlever, pour découvrir quelque chose ?

Les clauses étaient clair : je ne devais pas les retirer...

Je soupira et me décida de suivre Kean, qui ouvrait déjà la porte.

Retrouve-toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant