Le marché de Riogà. Oui, je voyais bien que c'en était un ... l'odeur significative me le confirmait bien.
D'ailleurs, l'odeur ne changeait pas tant que ça, d'un monde à l'autre.
Abriel ouvrit la marche, tandis qu'il me gardait à côté de lui.
-Ne t'éloigne surtout pas de moi ! m'avait-il prévenu.
La princesse nous suivait, dévorant du regard chaque étalage.
Le prince et Sevan étaient parti de leur côté. Ce dernier s'était exclamer :
-Aujourd'hui, on va trouver ce fameux objet ! J'en suis sur, maître !
Ce à quoi, suivit un bon coup sur la tête, de la part de son chère maître, accompagner d'un "arrête de crier".
Aegnor disait attendre un soldat de passage, pour lui refiler la garde des pégases et nous rejoindre.
Abriel attrapa soudain mon bras, me rapprochant de lui :
-Fait attention où tu vas !
Une vrai mère poule !
En parlant de poule...
-Abriel, pourquoi y a t'il tant de poulet dans les rues ?!
Celui-ci eut l'air intrigué par ma question, puis parut avoir un éclair de compréhension :
-Je pense comprendre. Pour nous, il est normal qu'il y en ait autant. Mais dans ton monde, vous mangez leur oeufs, réduisant drastiquement leurs nombres...
-Tu veux dire que vous ne mangez pas d'oeufs ? Pas d'omelette ?
-Ome... lette ? Qu'est-ce que c'est ? demanda Kean, a moitié conscient.
-Un plat. Abriel, est-ce normal que Kean soit aussi fatiguer ?
-Comme je te l'ai dit, ton arme et comme un reflet. Il révèle clairement ton état. Ta sieste n'était apparement pas suffisante.
-On fait un petit tour, pour satisfaire ta curiosité et on rentre au palais. L'ancien Roi n'en a plus pour longtemps... fit le Vent d'Est, en observant au loin.
-Je pense qu'il serait sage, en effet, de raccourcir la visite. D'autant qu'il y aura encore plus de monde dans peu de temps... expliqua Abriel en observant autour de lui.
Les gens qui l'appercevaient, s'empresser de lui faire un profond salut.
Les enfants accouraient vers la princesse en riant.
Quant à moi, dès qu'ils me voyaient, les gens reculaient en joignant leur main et prier.Je décida d'ignorer leur comportement, et observa attentivement les échoppes.
Les petits étalages proposaient de tout : des légumes et des fruits étranges aux couleurs bizarre, des armes à fine lame, des jouets, des vêtements de toutes sortes... et des pierres précieuses.
-A quoi servent-elles ? demandai-je, curieux.
La princesse s'approcha pour les observer de plus près.
-Tu sais, j'ai toujours rêver d'apprendre l'alchimie... dit-elle, en soupirant.
-Malheureusement, tu es trop bête pour ça ! s'exclama son frere, en se mettant a coté d'elle.
-Tu ne devais pas partir de ton côté, toi ? Et puis, toi non plus tu n'y arrives pas ! s'exclama la princesse, agacée.
Je me tourna vers Abriel, curieux.
-Pour résumer briévement, les pierres précieuses peuvent servir de monnaie d'échange. L'alchimie reposant sur le principe d'équivalence, a besoin d'apport. Plus la pierre est puissante en énergie, plus puissant sera l'échange.
Kean avait dit quelque chose à ce propos.
-Suis-je capable d'en faire ?
Pour toute réponse, Abriel secoua vaguement les épaules, tandis qu'un oiseau à chapeau se percha sur son épaule.
-Tu en es capable, Roy. Tu en as déjà fait. répondit le Vent d'Est, le visage, toujours braquer vers le même endroit.
Il fit soudain une expression de dégoût.
-Qu'y a t'il ? demandai-je, alarmé.
-Un maudit vient de se faire dévorer, à la sortie de la ville. Un enfant est en train de courir en essayant de lui échapper. me raporta le Vent d'Est.
Je grimaça à mon tour, essayant d'imaginer la scène.
Je n'avais jamais vu de monstre, la scène était donc floue.
-Va sauver l'enfant et ramène-le moi. demandai-je.
Le Vent d'Est se pencha vers moi, surpris, m'observa quelques secondes avec suspicion, puis s'envola.
Kean soupira d'aise, profondément endormis.
-Les enfants, nous devrions rentré. Trop de chose étrange sont en train de se produire, en même temps. annonça Abriel.
Aegnor arriva à ce moment là, la main sur son épée. L'air nonchalent, il observait attentivement les alentours.
L'oiseau au chapeau sauta de son épaule, puis s'envola.
-Sa t'intrigue ? demanda Aegnor en souriant.
-Un oiseau avec un chapeau ? Oui, drôlement...
-Je parlais plutôt de toute l'agitation... mais les oiseaux possédant un chapeau sont des messagers. répondit-il, en se rapprochant de la princesse.
-Les pies et les corbeaux sont les plus bavards ! s'exclama la princesse en riant.
Le prince recula, se mettant à côté de sa soeur.
Je soupira, me demandant ce qui se passait...
Puis tout s'enchaîna rapidement.
Les différentes actions s'enchainèrent devant moi, au ralentit.
Tout d'abord, Kean ouvrit les yeux et se redressa d'un coup, augmentant mon anxiété.
Suite à ça, des hommes habillés de lourde cape beige, sautèrent du toît, pour nous encercler.
-Les hommes du désert ? C'est une blague ? s'écria la princesse, énerver.
Plusieurs oiseaux messagers fondirent sur eux, les attaquants avec leurs griffes et leurs becs.
Au même instant, la foule hurla, paniqua, s'enfuyant par tout les côtés, comme des rats.
Sevan se transforma en une longue épée argentée, que le prince prit facilement en main.
Derrière ceux qui nous entourer, apparut une femme, ayant le symbole du carreau sur le front.
Elle avait dans la main une sorte de faucille à blé.
Tous commencèrent à se battre, sans se préoccuper de moi.
J'étais là, dans un coin, appuyer sur l'échoppe des pierres précieuses. Le marchand observait tout, accroupis.
Kean, toujours dans mes bras, se mit a baillé et reposa sa tête contre mon épaule.
"On ne se bat pas ?"
"Ils ne vous approcheront pas, maître. S'ils le font, ils le regretteront !"
Aegnor donna un coup de pied à l'un des assayant, l'envoyant vers moi.
Lorsque celui-ci me vit, il prit un air choqué, se mit à genou puis... joignit ces mains pour prier.
Les autres arrêtèrent de se battre, me virent, puis firent de même.
Ils priaient dans une langue que je ne comprenais pas.
-Quoi ... ça finit comme ça ? fit la femme au carreau, l'air déçu.
-N'en rajoute pas ! s'exclama Aegnor, toujours sur ses gardes.
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Retrouve-toi
ParanormalCe réveiller dans un champ de blé, d'un monde inconnu, en ne se souvenant que d'un lointain souvenir cliché d'un amour perdu... Et seulement deux mots pour me guider : "Retrouve-toi"