Tome II - Chapitre 9 : Amitié

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Ce furent les rayons du soleil sur son visage qui tirèrent Remus de son sommeil. Il mit plusieurs secondes à ouvrir les yeux, le corps encore douloureux de sa métamorphose de la nuit dernière. Comme son état l'avait laissé présager, la pleine lune de ce mois-ci avait été particulièrement difficile. Dès le matin, il n'avait pas réussi à se lever pour aller en cours et ses amis l'avaient presque porté jusqu'à l'infirmerie. Madame Pomfresh avait juste eu le temps de l'attraper avant que ses jambes tremblantes ne se dérobent sous lui et il avait passé le reste de la journée à moitié endormi dans un lit.

Plus les heures passaient et plus son état empirait. Il avait l'impression d'avoir la grippe et la dragoncelle à la fois. Vers la fin d'après-midi, Lily était venu lui tenir compagnie mais il était trop faible pour vraiment tenir une conversation et elle était repartie, le cœur serré.

Au moment de se rendre dans la cabane hurlante, le trajet lui avait paru insupportable. Il avait été assailli de crampes et de spasmes pendant au moins une heure avant de se transformer. Brûlant de fièvre, il n'avait à vrai dire pas eu conscience de grand-chose, à part des mots rassurant que James lui chuchotait pour le calmer ou du chiffon d'eau fraîche que Peter lui passait sur le front.

Ce matin, même s'il était encore faible, au moins la douleur était partie.

- Ah Lunard ! Réveillé ?

- Hum...

- Attends, doucement. Ne bouge pas, Pomfresh a dit que tu te sentirais peut-être un peu patraque au début...

Malgré l'avertissement de Sirius, Remus tenta de se redresser contre son oreiller et une vague de nausée le força à se rallonger immédiatement. Il sentit un picotement juste en-dessous de son coude, et mécaniquement il porta la main au bandage qui entourait son bras gauche.

- Tu t'es griffé pendant la nuit, expliqua Peter. Ce n'est pas trop profond, ne t'inquiète pas. Tu veux quelque chose ? De l'eau ? Du chocolat ?

Même si l'idée d'avaler quoique ce soit lui soulevait l'estomac, il se contenta d'hocher la tête. Il savait que s'hydrater et manger un peu de sucre lui rendraient des forces.

- Merci... J'ai dormi combien de temps ?

- Presque toute la matinée, répondit James en s'asseyant à ses pieds au bout du lit. Il est presque 11h30. La nuit a été plutôt...longue. Comment tu te sens ?

- Mal, dit-il honnêtement. Je ne me souviens pas trop de ce qui s'est passé dans la cabane hurlante.

- Tu étais assez mal en point. L'une des pires pleines lunes.

Remus ferma les yeux tandis que de vagues images lui revenaient en mémoire. Brusquement, il se tourna vers James alors qu'un souvenir flou flashait dans son esprit.

- Est-ce que tu m'as chanté une berceuse ? Demanda-t-il, amusé.

- Quoi ?

Mais James se trahit en rougissant.

- Merlin, tu m'as vraiment chanté une berceuse !

- Tu étais malade ! Se défendit-il. Ma mère faisait ça quand j'étais petit...

- Ta voix est loin d'être aussi mélodieuse, lança Sirius, goguenard.

- Eh ! Vous adoriez tous ma chanson hier soir, bande d'hypocrites.

Ils éclatèrent de rire.

Au bout de plusieurs minutes, Remus se sentit assez bien pour pouvoir s'assoir et manger -ou dévorer- des chocogrenouilles. Dès qu'il tombait sur une nouvelle carte, il la passait à Peter pour sa collection et s'empressait d'attraper une nouvelle boîte. Parfois, il se demandait comment il n'avait jamais eu de crise de foi avec tous le chocolat qu'il engloutissait.

Au temps des Maraudeurs II : Le tournoi de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant