Tome II - Chapitre 17 : Chez les Potter

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Chapitre XVII : Chez les Potter

- James ! S'exclama Euphemia en lâchant le plat qu'elle tenait à la main. Sirius !

Elle contourna la table de la cuisine pour venir les enlacer et les écrasa dans une étreinte à briser les os. Les bras de James se mirent à s'agiter sans aucune coordination.

- Tu m'étouffes, maman...

Euphemia recula d'un pas, sans le lâcher pour autant.

- Je suis désolée de ne pas être venue vous chercher à la gare. Vous n'avez pas eu de problème avec le magicobus ?

- James s'est pris la vitre quand le chauffeur à freiner ! Dénonça immédiatement Sirius en éclatant de rire.

Il se baissa une seconde plus tard pour éviter le coup de James et rit encore plus fort.

Euphemia les regarda avec tendresse. Elle n'avait pas pu aller les chercher comme les années précédentes car elle ne voulait pas laisser Fleamont seul, toujours en convalescence après l'attaque des mangemorts il y a plusieurs semaines. Même si son mari lui avait assuré que « bon sang chérie, je vais mieux, franchement » et que son fils lui avait envoyé une lettre pour lui rappeler que « maman, je n'ai plus dix ans, je peux rentrer tout seul », elle n'avait pas pu s'empêcher de s'inquiéter.

En voyant James poursuivre Sirius dans la cuisine, manquant de peu de renverser la pâte à crêpe qu'elle préparait avant leur arrivée, elle se dit que finalement il n'était encore qu'un enfant, même s'il voulait parfois prétendre le contraire.

- Très bien, très bien, s'exclama-t-elle avant de s'interposer. On arrête de courir, on se calme.

- On maîtrisait la situation, affirma Sirius.

- C'est toujours ce que disent les personnes qui ne maîtrisent pas la situation. Allez, montez vos bagages dans votre chambre. Et pliez vos vêtements, ne les jetez pas en boule dans le placard !

James porta la main à sa poitrine, l'air indigné et articula un « moi ? ». Il reçut un coup de torchon pour toute réponse.

- Attends... dit-il. Papa est là ?

- Dans son bureau. Tu peux aller le voir mais ne le fatigue pas trop, d'accord ?

- Comment il va ?

Euphemia fit mine de ne pas voir l'inquiétude sur son visage, ni de trahir la sienne, et se remit à ajouter de la farine dans son saladier. L'état de Fleamont s'améliorait mais il restait encore faible, et elle n'avait pas tout avoué à James lorsqu'il était encore interné à Saint-Mangouste. L'attaque avait été violente, et même les médicomages ne savaient pas quels sorts les mangemorts lui avaient jeté, mais les conséquences sur son corps avaient été dramatiques. Les premiers jours, il pouvait à peine lui parler ou rester éveillé quand elle venait à son chevet, morte d'angoisse. Elle savait pertinemment que si elle mettait James au courant il serait capable de partir de Poudlard pour venir voir son père et elle ne pouvait pas gérer les émotions de son fils à ce moment-là.

- Mieux, dit-elle d'une voix qu'elle espéra enthousiaste. Il ne reprendra pas le travail avant fin janvier mais tu le connais, il a insisté pour que le Bureau lui envoie des rapports à traiter.

- Et il adore tellement la paperasse et la bureaucratie.

Euphemia sourit.

- File, va le voir. Tu rangeras ça après. Il est impatient de te voir aussi.

Au temps des Maraudeurs II : Le tournoi de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant