Tome II - Chapitre 26 : La mort frappe à la porte

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Chapitre XXVI : La mort frappe à la porte

- Dorcas, allez, arrête de faire la tête et vient avec nous, dit Lily.

- Pourquoi ? Tout le monde est contre moi ici.

- Oh arrête d'être dramatique, s'agaça Alexia. Tu deviens ridicule, Marlène s'est excusée mais tu ne peux pas la forcer à arrêter d'être amie avec Regulus.

Dorcas pinça les lèvres et les dévisagea. Ils étaient tous assis à la table du petit déjeuner ce dimanche matin, à l'exception de Dorcas. Elle n'avait pas décroché un mot aux autres la veille depuis leur dispute ; ni lorsque les filles étaient remontées au dortoir, ni au réveil ; et visiblement la nuit n'avait pas apaisé sa colère.

Pile à cet instant, Regulus dépassa la table des Gryffondor d'un pas pressé en direction du hall, Elizabeth Yaxley dans son sillage, et Dorcas le fusilla du regard.

- Je ne suis pas dramatique, je suis lucide, dit-elle d'une voix ferme en reportant son attention sur ses amis attablés. Quand vous aurez tous retrouvés vos esprits, vous savez où me trouver.

- Non, Dorcas...

Lily amorça un geste pour la rattraper, mais James la retint par le poignet.

- Laisse, conseilla-t-il. Elle se calmera toute seule, comme d'habitude.

- Mais c'est vraiment idiot...

- On sait, Lily, soupira Remus.

Frustrée, Lily se rassit avec résignation. Elle n'avait même pas été présente hier pendant toute l'affaire entre Marlène, Regulus et Mulciber à cause de ses rondes de préfète. James s'était chargé de lui faire le récit de tout ce qu'elle avait loupé pendant le dîner, lui expliquant pourquoi Dorcas s'était brusquement isolée à l'autre bout de la table. Effarée par toutes les informations, elle avait voulu aller lui parler elle-même, mais son amie l'avait coupé net dans son élan en lui affirmant que « si tu es aussi de leur avis, ce n'est même pas la peine ».

Elle entreprit de beurrer son toast avec rage, comme si tout cela était de sa faute, puis passa le pot de sucre à James sans un mot. Il le prit et en renversa bien la moitié dans son café, ce qui la fit grimacer. Il le remarqua et sourit, amusé, avant de porter sa tasse à sa bouche d'un air provocateur.

- Tu vas finir diabétique, tu sais.

- La vie sans saveur serait trop triste, se contenta-t-il de dire.

- Quelle saveur ? Intervint Alexia. Tu ne dois même plus sentir le goût du café.

- Moi au moins je prends un petit-déjeuner. Qu'est-ce tu fais là au juste ?

D'un geste de la main, il indiqua le parchemin qu'elle avait étalé devant elle à la place de son assiette, repoussée un peu plus loin, et le livre de sortilège posé contre la cruche de lait qu'elle lisait avec attention sans toucher à la nourriture.

- Je tente pitoyablement d'écrire quelque chose pour le devoir de Flitwick, expliqua-t-elle, l'air désespéré. Juste histoire de ne pas rendre copie blanche. Avec mon mal de tête et Dorcas hier soir, je n'ai pas eu le temps de le faire...

- Oh Alex, je suis sûre que si tu lui expliques il pourra te donner un délai, dit Marlène.

- Ma maladie n'est pas une excuse, refusa-t-elle. C'est de ma faute, j'aurai dû m'y mettre plus tôt.

Malgré son ton catégorique, l'échange de regard entre James et Sirius n'échappa pas à Lily. Elle allait leur demander ce qu'ils manigançaient encore, mais n'eut pas besoin de le faire car Sirius se pencha et sortit un parchemin roulé de son sac. Il le tendit à Alexia qui haussa un sourcil.

Au temps des Maraudeurs II : Le tournoi de PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant