Chapitre 10

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Les jours ce sont écoulés entre les nuits blanches et les journées lugubres. Je suis maintenant gigolo car vois-tu, ce soir j'attends Marie-belle.

Marie-belle est ma chère voisine qui m'a promis une fortune. Sa peau est presque ridé mais elle reste une femme mûrement adoucis par le nombres des années. Je suis torse nu comme tu aimes. Livré au maux qui accosteront les parvis de ma chambre au départ de Marie-belle. Je resterais dans l'ombre démuni de mes folies.

-Sandro, ouvre moi c'est Marie-belle.

Sa voix est difficile à cerner, elle me donne une frissons étrange dans tout le corps. Ne pense pas que je ne pense pas à toi Laura. C'est bien que je n'ai pas le choix. Et saches que je t'aime.

Je me suis levé pour accueillir Marie-belle. Sans me demander si elle pouvait rentrer elle a franchi la porte.

Elle a mis un parfums coûteux. Comme elle dit

"Tu me rajeunis, Sandro"

Elle c'est assise sur le lit observant les recoins de ma tanière. Et puis elle a murmuré

-J'ai l'impression d'avoir 15 ans.

Je n'avais pas la même impression. J'avais une sensation que ma mère se croyais être amoureuse de moi. Mais je ne pouvais pas lui répondre cela. Alors, je lui ai souris par galanterie.

-Viens t'asseoir à côté de moi! Elle tapotait le lit sur lequel elle était assise.

Je lui obéi rapidement.

Et puis elle à commencer.

-Je n'était jamais aussi heureuse de ma vie. À savoir qu'on es ensemble tout les deux.

Une vague de dégouté comme un gaz commençai à remplir l'espace de mon esprit. Je voyais ton visage Laura. Et je voyais aussi ma mère. Je ne te parlais jamais d'elle. Car je ne l'ai jamais aimé, et puis elle était une prostituée selon la société. Mais elle m'aimait comme son fils, son unique.

-Tu m'aimes pas vrai Sandro?

Sans me laisser le temps de répondre elle a ajouté.

-Je t'ai préparé de quoi mangé. Et je t'ai apporté de l'argent.

-Merci, mais tu n'aurais pas dû.

-C'est normal quand on s'aime pas vrai?

-Oui c'est normal.

Après un long silence, elle me scrutait fortement de son regard et m'a demandé

-Tu voudrais m'embrasser ?

-Je ne sais pas. Ai-je répondu.

Après avoir lâché cette phrase. Nous sommes resté tout les deux dans un mutisme étrange. Comme les silences que je partageais avec toi Laura. Sauf que celui là était simplement et purement fantaisiste.

-Je crois que je vais partir. Tu ne veux pas me voir. M'a t-elle lancé, insoucieuse.

Alors pour la rassurer, j'ai menti.

-Bien sûr que je veux te voir.
Elle m'a regardé un moment puis m'a répondu.

-Non, tu ne veux pas me voir. Je ne veux pas que parler. Parler et parler.

-Si ce dont qu'on a dire n'est pas plus beau que le silence. Il faut savoir ce taire.

Je savais que cette phrase n'avais aucun rapport avec la conversation en soi. Mais je me souviens de l'avoir lu quelque part. Elle m'est passée par l'esprit et je l'ai lâché. Comme ça. Simplement.

Elle se tourne vers la fenêtre et balbutia

-Tu ne sais plus ce que tu dis Sandro. Tu délire.

Elle ne m'a pas laissé répondre, elle a continué

-Je dois partir. Voilà, ce que je t'ai prépare et il y'a de l'argent dans la valise. Quand tu te sentiras bien, tu m'appelle. Dit elle en se levant du lit. Puis elle m'embrassa sur le front

Le contact de ses lèvres contre ma peau fit un impact surprenant dans mon esprit. C'était comme un tremblement de terre. C'était comme un flots de tout les sentiments que je gardaient au fond de moi à son égard. J'avais l'impression que ses flots s'évaporaient dans mes pores sous forme de sueur.

La porte claqua dans un battement de mon cœur. Mon corps ne voulais répondre à aucune de mes attentes. Je me suis simplement effondré sur le lit comme un château de carte. Il n'y avais que mon souffle qui me servait de mélodie. Une mélodie affreuse mellée de la voix doucereuses de Marie-belle. C'était bien sa voix qui rendait chaque souvenirs en sa présence dégueulasse. Dégoutant...

Les secondes et des minutes filaient lentement, doucement. J'étais toujours cloué sur le vieux matelas. Et un nuage de marijuana pénétrait la pièce par la fenêtre. J'ai me suis emparé de mes forces. J'ai approché ce que Marie-belle m'avait préparé. Et je commençai à plongé la cuillère.

Mes mains tremblaient, chaque bouché descendu dans ma gorge. Voulaient s'expulser par ma bouche. Sous l'étreinte de cette vague de dégout que je manifestais à l'égard de Marie-belle.

Mais il fallait que je mange pour ne pas mourir. Pour être en vie quand tu me reviendra de la France. Lorsque la peste sera passée, et lorsque les pleurs seront dissipés. Ce jour là tu seras accueilli en héroïne. Je dois simplement rester en vie pour te voir. Te sentir et te prendre dans mes bras. Pour qu'on puisse se marier et être heureux. Et avoir les enfants qu'on a jamais eu. Et nous serons deux, contre l'avenir et contre eux.

La nuit montrait son visage petit à petit. Et je contemplais son maquillage, grâce à la lueur que projetait la lune sur les murs. Mes paupières ne voulaient pas se fermé pour me laisser dormir. Elles se fermaient pour remplir ma tête de nostalgie. Elles étaient lourde et mes yeux brûlaient. J'avais envie de parler et j'avais envie de fumer. Les secondes étaient longues et folles. Elles ne veulent plus m'attendre. Elles me tue.

J'avais marre du lit, car des punaises suçaient mon sang. Je me suis couché parterre et la froideur du béton s'insinuait dans ma peau pour résider dans mes os. Le plafond bougeait et les murs tournaient. Ma tête était sur le point d'exploser et mes nerfs s'égorgeaient de souvenirs. Mes yeux, eux. Étaient noyer dans mes larmes. Mes poing se seraient et mes dents bavardaient on coeur palpitait à en faire vibrer le vide. Il se consume en moi, il est comme malade. Comme si tu n'y étais plus. Comme si ce locataire dans ma cage thoracique ne m'appartenait plus.

Il y avait dans mon esprit comme une tour sur laquel j'y étais. Pour fuir mes souvenirs, ta voix, la maison. Et pour me fuir moi.

Je ne sais plus qui je suis.
Ni où je se suis.
Je voulais maintenant mourir,
Du moins, partir.
Pour être paix
Car la paix
Est la seule illusion.
Donnant à l'esprit
Une sensation
De vie.
Je voulais revivre cette sensation
De vie
Cette impression
Qui fait de la folie
Un bien-être
Pour tout être.
Et ma folie
Est quelque fois
Toi, car sans toi
je suis sans vie.

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