Chapitre 24

24 4 0
                                    


La brume de sable blanchissait la splendeur du ciel. La nature entière était couverte de honte.  Selon les spécialistes, la brume durerait quelques jours. De toute façon tout le monde s'en fichait.

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Justine dans un petit restaurant aux champs de Mars. Dans lequel, elle et moi avions l'habitude de nous y rendre. Je me demandais pourquoi elle n'était pas venu chez moi plutôt. J'ai fini par conclure que peut-être c'était pour un truc spécial. Alors, j'ai décidé de rendre ce jour spécial.

Le restaurant c'était le Nina restau. Un petit rien du tout situé dans les environs des ruines de la grande Cathédrale. Et en plus, tout le monde le connaissais.
Peint de couleurs multiples, le fameux restaurent s'imposait dans le carrfour. Entre cybercafé et dépanneur électronique.

Il y avait toujours une petite foule constante dans ses quartiers. Qui la nuit se transformait en un nuage de prostitué. Traqué par ses hommes ou femmes malheureux. Se livrant à la chair aux heures tardives du soir.

Je suis donc entrer, en cherchant pendant un moment. La table où était Justine parmi ces quelques tables disposées presque partout dans l'espace. Malgré le confinement, le Nina restau n'était pas fermé. Il fonctionnait clandestinement et payait régulièrement les inspecteurs de l'État. D'une façon pour se rendre invisible.

Justine était sur une table près des grandes fenêtres qui s'ouvraient sur la rue. J'ai marché vers elle puis je me suis assis en face d'elle. Son visage était étrange. Comme si elle attendait une autre personne. Elle m'a souri et m'a demandé.

-Comment vas-tu ?

Cette question sonna dans mon esprit. Elle m'a forcé à la regarder droit dans les yeux. 

-Je vais bien. Mais je te trouve bizarre. Dis-je

Elle repris
-Bizarre ?

-Oui, bizarre. Répondis-je.

Elle n'insista plus et un homme barbu. Un grand gros mais de petite taille. Il avait les même yeux que Justine. Il le ressemblait beaucoup trop, il était sûrement un membre de sa famille.

-Papa (dit-elle, en fixant l'inconnu. Qui s'avérait être son père). Voici l'homme avec qui je partage ma vie.

Elle l'avait dit doucement, mais dans mon cœur se fut un grand tremblement. Mais sa phrase ressemblait tellement à une vérité que je n'aimais pas. Elle ressemblait aussi à un poignard, un doux poignard dont j'ignorais s'il pouvait être si tranchant. Si écoeurant.

Je suis resté muet, stupéfait, j'étais sûr que le père de Justine l'avais remarqué. Le monsieur barbu m'a tendu une poignée de main. Que j'ai pris avec un enthousiasme apparent.

Je jouais le jeu...

-Ça fait plaisir de vous voir. Sandro comment déjà? Lança  le père de Justine.

-Sandro Valtrin. Répondis-je en essayant de sourire de mon mieux.

-Vous savez, ma fille m'a beaucoup parler de vous. Vous rencontrer enfin est une joie immense. Je voulais que ça se passe à la maison. Mais elle ne voulait pas. Je n'ai pas insisté de plus.

-Papa, ne recommence pas. Intervient Justine.

Elle évitait mes regards, tout en restant sereine.

-Alors vous travaillez ?

-Bien sûr... Justine ne me laissa pas continuer. Elle ajouta

-On ne pose pas ce genre de question papa.

-Ne t'inquiète pas Justine, ça va. Je suis poète voilà. Ai-je tranché.

Le père de Justine réfléchi un instant, ensuite me dit

NostalgieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant