Tout était redevenu comme avant, j'habitais la maison que tes parents avaient décidé d'acheter. Et cela faisait exactement trois semaines depuis que je ne suis plus à l'hôpital. Je suis toujours aussi seul même si tu me téléphone régulièrement.
Et je ressens encore ce vide car Justine ne m'a plus téléphoné, je ne l'ai plus revu. Elle avait déjà tout oublié. Mes promesses, mes sourires et les «tout ce qui était beau» que je pouvais l'offrir. Je veux dire, un coucher de soleil, une nuit à la belle étoile ou un soir dans les cafés interdit.
J'ai recommencé à écrire des poèmes, j'en écris tout le temps dans le noir. Surtout lorsque la lune infiltre ses rayons par les volets du dehors. Ce dehors ailleurs qui me permettait de pesé ma solitude et d'écouter la nuit et ses bruits.
Avant hier soir, la nuit m'a parlé de toi. Tu sais ce qu'elle a dit?
Elle a dit qu'autrefois tu m'aimais avec beaucoup plus de pureté. Et aussi elle m'a parlé de notre étoile. Celle qu'on pointait du doigt le soir, pour parler de cet amour éternel qui était le nôtre. Qui entre deux avions quelques coup file et des milliers de kilomètres est maintenant accroché. Elle m'a aussi parlé de ceux qui flottent dans leur larmes ou de celles qui dorment dans leur sang. Elle dit que le Corona est un démon et que la peste portait son nom. Cinq milles personnes sont infectés mais tu le sais rien n'a changé. Tout est resté comme avant, sauf que les nuits murmurent les silences et que mes soirs sont démuni de cette Justine qui m'offrait la vie.
Pour cette nuit, je reçois Sarah. Elle n'est personne c'est juste une cliente. Elle paie et m'a moi. Je fais cela comme petit métier, on me croirai prostitué. Mais je veux simplement remédier à ma solitude. Tu sais, la solitude ça fait si peur et c'est troublant aussi. Car vois-tu parfois elle repasse Justine nue sous mes yeux, Ou toi qui me parle d'amour. C'est tellement étrange que parfois j'ai envie de disparaître. Je savais très bien ce que cela voulais dire «être seul.» Mais parfois tout devenait si différent.
Vingt heures, Sarah était dans le salon. Elle était une mystérieuse inconnue ayant appris mes services grâce aux confidences de la rue. Sarah n'était pas laide à faire peur, ni belle à féliciter. Elle était simplement elle, une cliente anonyme que j'avais décidé d'appeler Sarah.
Elle et moi nous avions parler autour de quelques verres. Elle s'était brusquement arrêté et m'a regardé comme une proie qui défiait un prédateur. Ayant compris ce regard, je lui ai sauté de su pour raconter à son jardin. L'histoire d'un arbre planté dans un gazon noir.
Avec Sarah j'ai fait trembler les murs. Elle a craquer le silence de ses cris. Et moi, j'ai laissé mon souvenir dans son corps. Au bout du septième ciel, là où l'orgasme devient une pause entre deux soupirs. Ce moment où l'on réalise la grandeur et la beauté d'une femme. Sarah c'est jeté contre mon torse, nous avions jouit des plaisirs de la chair. Ce n'était pas l'amour à sa meilleure version, car moi j'aimais d'autres personnes. Des personnes avec qui je me sentais bien. C'est tout simplement pour ça qu'on aime. Avec Sarah c'était mon corps qui se sentais bien. En plus, mon coeur palpitait entre amour et dégout vis à vis de mon être.
Après ce moment presque magique. Nous sommes resté sur le lit, j'avais l'impression de flotter. Ce n'était pas la première fois que je ressentais cela. Je l'ai ressenti avec Justine, je l'ai ressenti avec toi. Mais chaque instant avait un goût différent, comme chaque intimités ont une douceur différentes. Et aussi j'aimais, la simplicité qui avait cette saveur étrangement complice.
Les yeux de Sarah étaient comme un miroir. Je me demandais si elle était marié ou si elle était une voleuse. Je ne l'ai pas embrassé sur la bouche car le goût de son âme ne m'intéressait pas. Parce que je ne l'aimais pas. Et puis, elle était soumise à ma beauté, je le savais de mon orgueil et de sa façon de toucher mon corps. Elle me touchait comme l'on pouvait toucher un dieu.
Ensuite, il y a eu un déclic. Elle c'est envolée mais avant elle a promis de revenir et m'a laissé un pourboire. Elle est gentille, je trouvais. Honnête aussi, car d'habitude ces filles anonymes de la nuit n'avaient jamais affronté le jour les mains vide.
Après, lorsque mes esprits étaient revenus, et que ma main me racontais ce que mes doigts ont réalisé entre la déchirure du triangle obscure et renversé placé entre les jambes de Sarah. Je buvais des verres, je regardais la télé. Je lisais ton livre et j'écrivais un poème. J'essayais de m'en souvenir des mystères de ton corps et de la lueur de tes iris. Mais rien, ne purifiait mon esprit. Il était hanté par des cris infiniment fragile et jolis. Mais je me suis quand même endormi.
À mon réveil, je suis allé à boulangerie pour voir Justine. Je lui ai acheté ces chocolats qu'elle disait aimer. Quand je suis arrivé, je l'ai vu. Elle était de plus en plus belle, de plus en plus elle. Me balayer de sa mémoire était trop simple. Elle avait sûrement quelqu'un d'autre dans sa vie.
Je lui ai demandé de venir me rejoindre devant la boulangerie. Elle a refusé en poignardant mon cœur. Tout en cassant mon âme et yeux.
Je ne suis pas rentré, je suis resté à l'attendre... Pour contempler le ciel et la vie. Pour juger la mort sur l'amour. La rue était presque vide et les gens s'en fichaient de mon coeur qui se fissurait. L'amour n'avait plus aucun sens, les mots aussi. Mais surtout, ce que je ressentais en ce moment n'avais plus aucun sens. J'étais amoureux de Justine, j'en étais sûr. Mais pour Laura, pour mon être. Je ne savais plus ce que je ressentais. C'était comme si ce coeur dans ma cage thoracique ne battait que pour Justine. Et il se cassait, rien quand te ruminant.
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Nostalgie
RomanceNos silences ressemblaient à des éternités. Surtout lorsqu'on cherchait les mots idéals pour les propulser dans le vide. Et pour se dire, tout ce que les mots ne pouvaient plus dire. Il y avait quelque chose de profond entre les lignes de ses séca...