Chapitre 29

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L'écho de mes questions résonnait en mon cœur. Leur tumulte m'avait poursuivis jusqu'aux pieds des murs de ma chambre. Elles me hantaient tout comme leur réponse s'éloignaient de moi...

Autrefois, lorsqu'on était adolescent. Lorsque les chaleurs de notre jeunesse pouvaient se lire dans nos yeux. Souvent on aillait dans la cabane, sur les terres défendues par tes parents. C'était là qu'on se cachait pour s'embrasser comme les grandes personnes. La première fois que tes lèvres avaient effleuré les miennes. Tu m'avais regardé les yeux remplies d'étoiles qui virevoltait. Et tu t'es exclamée :

-Dis-moi, qu'es ce que tu as ressenti ?

Je ne connaissais pas la réponse exact à cette question. J'avais une impression de brûlures. Comme si ce minuscule soleil dans tes yeux, était assez chaud pour me faire ressentir une chaleur pareille partout dans mon corps.

Je me suis approché de toi, puis tendrement j'ai murmuré à ton cœur :

-Je n'ai jamais ressenti ça avant. Je ne sais pas ce que c'est. Ça me fait peur...

-Ça te fait mal au coeur aussi? Parfois quand tu es loin de moi ça me fait mal au coeur tu sais.

Cette phrase était si innocente et ne voulait rien dire à la fois. Je sais que tu le ressentais vraiment mais je ne savais pas pourquoi j'ai l'ai cru à l'époque.

Les mots étaient si simple à dire, comme si la parole était la chose la plus douce à entendre. Comme si les sentiments vivaient de ça. Des mots doux qui se glissaient dans le cœur comme un doux murmure qui changeait tous les soirs. Comme un rencard au clair de lune, pour simplement écouter nos coeurs palpiter dans la douceur de la nuit.

Lorsque que tu me regardais dans les yeux je voyais la poésie. Elle caressait doucement la vie qu'on regardait filer au fil de nos âge. Une fois, allongé sous le ciel, je t'ai promis :

-Je n'aimerai personne d'autre à part toi. Personne ne pourra me faire ressentir ce que toi tu me fait ressentir en ce moment. Car tu me fais retenir mon souffle lorsque je suis près de toi. Les mots deviennes des éternités lorsque j'essaie de te les dires. Tu seras pour toujours le sens de ma vie.

Je ne connaissais pas la gravité des mots. J'avais oublier qu'il ne faillait pas promettre lorsqu'on est trop heureux. Mais c'est tellement automatique, tellement évident que parfois on arrive à voir l'avenir. On arrive à le sentir, le toucher comme si tout ce qui importait était l'instant présent. Et on s'en fichait de  demain parce qu'il était beaucoup trop près de nous.

Aujourd'hui, c'est dimanche. Les églises peuvent maintenant ouvrir leur porte. D'ailleurs, Tout comme les péristyle. En gros, les cultes religieux reprennent. L'industrie des prières est à nouveau en marche. Les prophètes, faux pour certains reprenaient leurs fonction. Bien que le confinement n'empêchait pas les cérémonies clandestine dans un cimetière. Qui consistait à réveiller un mort et le transformer en esclave. Pour qu'il travail dans  les champs reculé. Dans les provinces le plus éloigné que possible de la capitale.

Quand je dis réveiller un mort, la personne n'est pas vraiment morte mais seulement dans un état d'inconscience apparente. Mais conscient en elle-même. Parce qu'elle entend  son cercueil se cogner contre les côtes de la terre. Elle entend aussi cette dernière couvrir son cercueil. Et engloutir son passée avec elle. Impossible de crier ou de bouger. Parce qu'elle était morte.

Certains médias, on affirmer qu'Haïti à retardé l'inattendu. Les milliers de morts en Vingt-quatre heures. Les rues saturée de corps froid, un Port-au-Prince transformer en cimetière géant. Où les hôpitaux vomiraient les cadavres partout dans la nature. Et à chaque seconde on respirerait la peste. Mais au lieu de cela, on entendait simplement les chiffres. Ils augmentaient doucement mais les guérisons aussi, c'est pour ça que ce n'était pas important. La vie telle qu'elle à toujours été continuait dans les marchés remplies de monde. Entre pénurie ou rareté d'essence, meurtre et kidnapping. Je vivais...

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