Chapitre 33

31 4 14
                                    

«Trois mois sur terre assassiné par balle. Quatre-vingt années sur terre tué dans sa salle de bain. Voici le bilan d'informations. »

Ces phrases se frappaient l'une contre autre dans ma tête. Elles se déformaient dans mon esprit, chacun des mots me brûlaient abondamment. Elles me pétrifiait le coeur et m'enfoncais plus profondément dans le silence. Ce silence que font les masses ignorantes, cette incapacité de révolte. Ces mots qu'on a préféré dire tout bas dans nos chambres.

Je contemplais avec attention cette alliance que j'aurais dû t'offrir. Que je t'ai offerte mais que j'ai gardé. J'y avais fait inscrire les initiale S. et L. Rien qu'en regardant, tout ces mots perdus ont défilé sous mes yeux. Tout ces regards humide ont agitée mon esprit. Et tout ce que j'aurais dû dire, tout ce temps perdu... Et toute cette nostalgie qui s'insinuait en mon coeur. Faisait rouler doucement, ses larmes chaudes sur mon visage. Ces mots que l'on avait laissé sur le lit avant de partir. Avant d'être accroché au deux extrémités de la distance.

Ce matin, je pensais à ma mère. Si je pouvais, j'aurais pu aller sur sa tombe. Et lui dire tout ce qu'on ne c'était pas dit. Je ne lui avais pas dit que j'ai rencontré une fille qui s'appelait Laura et qui es l'amour de ma vie. Pas l'amour de ma vie. Mais la joie de mes instants. Je ne lui ai pas dit que nos lèvres se sont touché lorsque nous étions sur les terres interdite. Que nous sommes resté sur la terrasse de ses parents, pour balancer sur les balançoires de l'infini. Lorsque nous étions au dessus du vide, là où l'on propulsait nos promesses les plus fous. Nos menssonges les plus beaux. Les plus «Nous».  Je ne lui ai pas dit aussi que je ne sais plus ce qu'est l'amour...

L'ennui c'est que souvent, ce qu'on aurait dû dire, c'est ce qu'on n'a pas voulu dire. Et ce qu'on n'a pas dit, sont quelque fois les choses qu'une parole est incapable de porter. Ça s'exprimait en sourire, en caresses et nous touchait le coeur avec tendresse.  Mais il y avait aussi ce truc qu'on appelait solitude, ce monde immensément petit capable de bercer toute les paroles du monde. Ces paroles qui s'en iraient, cela qui une fois avaient porté des sentiments fort comme la complicité et l'amitié. Je réalisai alors, que la parole est l'enveloppe la plus vile des sentiments les plus fort. Et l'écriture  l'enveloppe la plus subsistante contre le temps.

Et tout ce met soudainement à changer autour de nous. On a l'impression de vieillir à vingt ans. Tout simplement, parce que la vie devient plus jeune que nous.

Et puis, il y a aussi la mort. La gardienne extrême de la paix pour la condition humide. La dernière frontières du temps ériger entre une autre vie pour certain. C'était en réalité, le comble qui faisait décliner les mots. Lorsqu'elle emporte, on a absolument plus rien à dire... Je ne peux, plus rien dire à mère. Le temps à jugé que j'ai tout dit.

Il est dix-neuf heures, le silence et le matin était de plus en plus bruyant. Inondé de ces bruits qui leur appartenait respectivement. De leur odeur qui rentrait par la fenêtre et de leur luminosité qui luisait avec le soleil.

Tout-à-coup, un bruit étranger cassa l'ambiance. Un coup de feu retenti. Et des bruits de pas se firent entendre, des voix étouffé clamaient au dehors. Après, ce fut l'accalmie. Et une rafale fit trembler les murs. Ensuite, le silence s'installa à nouveau. On attendait impatiemment, le cri. Le bruit des sirènes et des  lumières rouge et bleu.

Deux heures de temps c'est écoulé. On frappait avec frénésie à ma porte. J'hésitais entre ouvrir et ne pas ouvrir. Je me suis quand même levé et j'ai ouvert. C'était Gaëlle, la sœur de Corine. Elle était en larmes et désemparé quand elle a dit :

-Tu dois venir au plus vite, c'est Corine.

Je n'ai pas réfléchi deux fois. Tous deux nous sommes sortis dehors et nous sommes allée chez Corinne. Une foule c'était massée devant chez elle. Elle était déjà attaché au brancard qui la mettrai dans l'ambulance. Encore en vie, ses yeux exprimaient encore de la présence. Elle était encore présente tout au fond d'elle.

NostalgieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant