La semaine suivante, je faisais tout pour éviter Justine. J'ignorais ces appels et je ne lisais plus ses messages.
Lorsque mon téléphone sonnait et que je savais que c'était elle. Mon cœur me remontait à la gorge et immobilisait mes membres. Et tout mon être était brûlant par l'envie d'entendre sa voix. Par la simple envie de la voir. De l'embrasser et de l'aimer comme je t'aime. Mais je voulais tout arrêter, pour cesser de nous faire du mal. Car mes désirs les plus fous, succombaient sous l'étreinte de la raison.
Et puis. J'avais vraiment réalisé que ce que ressentais pour toi était incapable de changer. C'est un sentiment qui avait toujours le même goût au petit matin. C'était tellement fort que ça me rendais malheureux. Ça a comme des hauts et des bats. Qui ramènent les beaux moments près de toi sous mes yeux. C'est comme la mer, parfois calme et parfois en colère. Et les flots de cette mer s'appelaient nostalgie.
On restait souvent, l'un près de l'autre. Pour se guérir de nos absences. On restait allongé sous les étoiles pondue par la nuit. On parlait de l'avenir qui voguait loin de nous comme deux ignorants. On essayait d'oublier tes parents qui ne voulaient pas qu'on soit ensemble. Parce que ni eux, ni la vie ne pouvait comprendre ce qu'on ressentais l'un pour l'autre. Et aussi parce que les gens croyait que se marier, était aussi simple. Ils oubliaient les nuits à la belle étoiles. Les larmes le soir avant de dormir, et cette envie de vivre que pour la personne qui fait vraiment battre notre cœur. Et cette personne était toi, elle a toujours été toi.
En fin de semaine, Justine s'est pointée à la maison. Son visage était triste, et ses yeux étaient comme engloutis dans ses orbites.
Nous sommes allés sur le balcon, pour respirer la rue en sentant le matin et les arbres clamant l'été.
Justine portait une robe bleue marine. Son visage était mutilé, vieilli à cause d'un manque de sommeil. Involontairement, voulu.
Nous sommes resté durant des secondes qui ressemblaient à des minutes. Dans un silence, profondément poignant.
-Qu'est ce que je t'ai fait?
Fini t-elle par demander d'une voix mal assurée, grouiller de timidité.
Je ne répondis pas sur le coup, je laissais un soupir glisser entre nous. Puis sereinement, j'ai répondu
-J'ai beaucoup...réfléchi à ce que tu m'as dit lorsque j'étais à l'hôpital.
(Son visage s'obscurcit).
-Quoi? Demanda t-elle perdue
-Voilà, je pense qu'il serait mieux qu'on sépare tout les deux.
Ses yeux brillèrent, à cause de cette larme qui voulait s'échapper de son âme. J'avais comme l'impression que le silence était devenu liquide, on aurait cru que nos pensées y nageaient dedans...
Les mots étaient tellement tranchants, tellement agressif mais tellement raisonnable aussi.
Justine cherchais une réponse dans le vide. Elle s'empara de cette phrase et la lança dans ma direction :
-Je voix...c'est à cause de Laura c'est ça?
Il y avait comme un gouffre creusé dans sa phrase. Dans lequel elle pouvait s'effondrer à tout moment. Un vide dans lequel moi-même pouvait me perdre.
J'ai tout de suite essayé d'imputer ces pensées de son esprit. En disant
-Ce n'est pas à cause de personne. C'est à cause de ce que je ressens.
-Qu'est ce que tu ressens Sandro?
Mon esprit s'arrêta, ma pensée prit comme un recule. Et mes yeux se vidèrent de toutes émotions. Ce que je ressentais était IMMENSE, difficile à expliquer complètement. C'était aussi tortueux que mystérieux, comme la mécanique du coeur. Un monde qui ne pouvaient se résumé qu'avec des mots.
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Nostalgie
RomanceNos silences ressemblaient à des éternités. Surtout lorsqu'on cherchait les mots idéals pour les propulser dans le vide. Et pour se dire, tout ce que les mots ne pouvaient plus dire. Il y avait quelque chose de profond entre les lignes de ses séca...