Chapitre 18

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L'odeur du matin retrait par les fenêtres pour s'éterniser dans ma tête. Sous un coton de nuage le soleil somnolait. Il souriait car le paysage se réveillait sous ses rayons endormis. Après avoir respirer la lueur d'une lune insomniaque.

Je levais paresseusement mes paupières alourdis par la nuit.

«Ce sera une bonne journée »
Me suis-je dit.

J'ai arroser les fleurs qui étaient encore endormie. Puis, je suis sorti. Je ne savais pas vraiment où aller, je me promenait c'était bon et c'était bien. C'était mon meilleur remède contre l'ennui. Sarah m'a laissé des messages pour me remercier de la nuit passée. D'ailleurs toi aussi, pour me remercier d'être moi et d'exister. Mais ça ne voulais rien dire. Et Justine ne m'a rien laissé... Pas d'appels aucun messages, je me sentais vulnérable, brisé, vide.

Comme tu me l'avais demandé, je me suis rendu chez tes parents. J'avais oublié ce que cela faisait de m'y rendre. Les souvenirs revenaient, ils me parlaient et me faisait pleurer. Par exemple, les balançoires. Je les ai vus sur la terrasse. Elle ne balançaient plus mais le vent les faisaient bouger. Tu t'en souviens ? Un soir, ta mère nous avaient invité pour me dire, comment elle ne me voulait pas pour toi. Mais elle ne comprenait rien la pauvre.

Nous étions à table, ta mère a regardé en ma direction puis elle a lancé.

-Ça se passe comment entre toi et Laura ?

Tu ne m'avais pas laisser le temps de répondre tu as très vite ajouter d'une voix assurée.

-Avec lui c'est la vie en rose maman, tout es rose même le noir.

Elle ne pouvait pas comprendre ta mère. Elle était trop veille pour savoir ce que cela faisait. Ce qu'on ressentais lorsqu'on a vingt et que l'on se crois jeune. Elle avait peut-être oublié cette sensation. Ce sentiment qui fesait de notre jeunesse la plus belle des éternités. Mais un jour, tout finissait par changer, par vieillir, disparaître ou mourir.

Ton père lui, durant tout le repas ne parlait pas. Il souriait et profitait. Les questions gênantes se sont succédé, il y a eu des larmes. Des colère trop parfaite, ce fut un sabotage planifié.

Toi et moi sommes sortis sur la terrasse en direction des balançoires. Le soir était doux et les arbres murmuraient la mélodie des étoiles enseveli sous les nuages.

Entre ciel et terre, les pieds dans le vide. On balançait. Nous étions jeunes, joliment jeune. Notre bien-être buvait nos larmes et nos tristesses rongeaient nos rires.

Tu m'as regardé et tu as dit:

-Serrions- nous heureux comme ça demain? Le serions nous dans deux ou cinq ans?

C'était trop beau l'instant, il ne fallait pas parler. On devait écouter nos coeurs qui clamaient insouciance, amours et passion.

Puis j'ai dit doucement,

-Laisse moi te dire un secret. Tu t'es penché vers moi puis j'ai glissé ce mot subtile dans ta conscience.

«Je t'aime»

Voici le mot, c'était un secret car ils ne devaient pas savoir. Ils ne pouvaient pas savoir. Mais il y avait aussi une chose que l'on ne pouvait pas savoir. C'était avant que Justine ne débarque dans ma vie. Quand on se dit «je t'aime» on ignore le jour où ce mot deviendrait un sentiment lointain. Un mot si banal et si fort, qui un jour deviendra vraiment banal mais moins fort.

Grâce à toi, j'avais compris que la simplicité est le point fort de l'amour. Et la complicité était son autre nom. On fini tous un jour par cesser d'aimer, ils ne vécurent pas qu'heureux dans toute les histoires. Ils se sont engueulé, ils se sont demandé si c'était vraiment la bonne personne. Ou si demain matin ils s'aimeront encore mais ils vécurent quand même heureux. Même si ce fut pour un instant, l'important était cela : «Etre heureux ».

Le cas de ton père c'est aggravé. Je suis allé le voir pour te faire plaisir.

« Il ne dors plus la nuit».
M'a confié ta mère.

Après son opération, tout le monde crois qu'il va rendre l'âme. Moi, j'ai peur... Je ne voudrais pas que cela arrive. Bien que cela doit arriver. Il t'a promis de rester en vie jusqu'à ton retour. Comme moi, jusqu'à ton retour. Il ne veut d'ailleurs plus ses médicaments. Il dit qu'ils le tisse vers la mort. Mais il veut vivre mais pas comme ça.

Lassé de le voir pleurer aux pieds de la mort. Je suis encore allé voir Justine. Cette fois-çi je lui ai acheté des fleurs. Elle a souri, elle les a pris parce qu'elle en reçoit jamais. Elle m'a pris dans ses bras et m'a dit

- Ça ne pourrais pas continuer.

- Après tout ce qu'on a endurer ? Ai je questionner perplexe.

- Tu voudrais te promener avec moi? Propose t-elle en évitant ma question.

Je ne lui ai pas répondu, je lui ai simplement pris la main. En marchant à ses côtés. On ne parlait pas, on savourait l'instant, le ciel et temps. Après des minutes interminable dans le silence. Elle a lâché.

-Tu sais que je t'aime et que je t'aimerai toujours.

Je ne voulais pas répondre mais j'ai quand même répondu.

-Je sais, mais te ne me le montre plus.

- Bien sûr que je te le montre continuer n'est pas de l'amour. Se respecter c'est ça l'amour.

-Tu ne sais pas ce que tu dis. L'amour c'est s'en foutre de tout et aimer.

Elle sourit, montre son visage au soleil et balbutia

-Mon monde ne marche pas comme ça. Mon monde est différent.

-C'est nos différence qui nous permettent de nous aimer Justine. Je t'aime parce que tu es différente.

- Si tu ne peux pas rester fidèle à Laura comment pourrais-je te faire confiance, comment pourrais-je t'aimer ?

Poussez moi dans le vide, laissez la foule et ces mots écrasé mon cœur et mes yeux. Cette question venait de me blesser, je voulais pleurer mais j'étais transpercé. Mon âme coulait et mes yeux me brûlaient.

Elle avait vraiment réfléchi à ce qu'elle a dit. Ma langue était lourde, tout ça étaient trop. Je ne voulais plus parler, je l'ai embrassé sur le front puis je suis rentré.

Je m'en allais les mains dans les poches sur les allées profané par ces sentiments imposteurs. Amours, désespoir misère et solitude. Je n'était plus moi, j'étais eux. Cela que l'amour fait pleurer. Je ne pouvais pas marcher mais je marchais. Je respirais mais je m'étouffais de ses mots trop vrais qui me poignardent. La vérité est aussi un sentiment que l'amour n'aimais pas. Je venais de le savoir, c'était peut-être cela vieillir. Trop de vérité étaient peut-être capable de nous faire oublier le pouvoir de l'enfance. C'était dur, mais pas plus beau qu'un mensonge. Il faillait endurer puis aimer.

Chez moi, je ne pouvais plus écrire. Je ne savais quoi écrire car j'étais déçu. Je ne ressentais rien alors je l'ai écrit mais ça ne changeait rien. Ma plume me parlait d'amour et la vérité me criait parjure. Je devais peut-être essayer d'oublier Justine pour te garder toi. Mais l'oublier c'est me perdre et me perdre c'est te tuer. Je suis donc resté avec la solitude pour me sentir moins seul. J'ai appelé Cassandre. (Je ne c'est pas qui c'est). Je n'avais pas besoin d'amour mais surtout de chaleur. De sourires et de mots plus gentil et plus doux.

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