Du café fort au bout de la rue.
Une nuit près de notre étoile,
Les pieds nu,
Les yeux fermé
Paumes contre paumes.Du clairin brûlant,
Un creux d'épaule.
Des lèvres trop proche,
Respiration fusionnée
Extase,Secousse.
Grand fracassent d'étoiles
L'incroyable nul part.
L'effrayant sans toi.
Vidé de sensVidé d'émotion,
Tumultueux silence,
Déchiré, déchiqueté...
Doucement dans nos cœurs,
Il pleure.Je connaissais très bien ces pleurs car ils ressemblaient à ma pluie. Je suis resté durant à peu près une heure à relire ces vers. Je te les avais écrit et tu les trouvais jolis.
Sauf que moi, je ne les comprenais plus. Et aussi, je ne me souviens plus de ce que je ressentais au moment où je les écrivais. Peut-être un morceau de sentiments, ou des larmes? Peut-être la solitude? Je ne sais pas plus.
Aujourd'hui, Justine a téléphoné. Ça m'a fait plaisir d'entendre sa voix. Ça me rappelait de ces murmures qui se glissaient profondément dans mon cœur. Tu sais, ces mots que je te disais. Cela qui changeaient tout les soirs, et qui colorait chacun de nos rêves.
Justine m'a invité à la boulangerie. Elle m'a attendu devant. Debout contre le mur de nos premières fois. La fois où j'ai voulu lui murmuré un «je t'aime». Lui dire que j'appréciais sa présence. Et que j'aimais ce qu'elle dégageait.
Nous sommes resté longtemps dans le silence. Le temps passait et des voitures disparaissaient à l'extrémité de la rue. Durant ce moment-là, je me sentais vivant. Comme si le silence avait le pouvoir de me rendre mon coeur. J'ai déposé ma main sur ma poitrine, en présence de Justine j'ai ressenti qu'il palpitait. C'était une mélodie assez drôle mais qui me rendais triste à la fois.
J'oubliais qu'on était dans le ventre de la rue. J'oubliais les klaxons, les voix Vagabondes. Ce soleil froid, ces enfants qui arpentent la mort. Et la chaussée défigurée qui criait... Ce qui comptais seulement était nous. Ce moment inestimable, ce silence qui parlait. Et ma main qui cherchais sa main.
Elle l'a trouvé, et son âme m'a tout dit. Justine m'aimais le soir en pleurant. Mais en vain essayait de m'oublier... Et mon être doucement se fissurait. Mais la chaleur de son coeur comblait l'autre facette de mon existence. Celle qu'on appelait inconscience.
C'est ce qu'on devrait ressentir avec la bonne personne. Un complément, un petit quelques chose qui est nous. Je l'avais trouvé en toi, mais plus tu étais éloigné de mon coeur. Et plus il disparaissait. Mais tu avais laissé en moi quelque chose qui le retenais. Qui l'empêchait de s'en aller. Ce truc c'est ce qu'on rumine, ce qui me rappelle les battements de coeur d'autrefois. Les regards profond, les sourires indiscret mais surtout: «Les tout ce qu'on ne pouvait pas comprendre et qui rendaient heureux». C'était ça s'aimer en quelques. Enfin, si on voulait affronter l'éternité.
-Je te déteste.
C'est sorti comme ça, elle me l'a presque dit tendrement. Il ne pouvait vraiment pas y avoir de point d'exclamation. Ça disais beaucoup plus que le temps. C'était un sentiment fort qui se servait de l'enveloppe vaine d'une parole qui s'en ira.
J'ai simplement répondu avec un sourire, le plus beau que mon visage puisse avoir. Elle a poursuivis en serrant ma main :
-J'ai toujours voulu être amoureuse. Mais je ne connaissais pas les symptômes.
J'ai répondu :
-Moi aussi.
Nos deux répliques se sont comme frottée l'une contre l'autre. Et ça produisait un bruit extrêmement pesant qui avait toutefois le même aspect que ce silence qui associait le temps à l'infini.
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Nostalgie
RomanceNos silences ressemblaient à des éternités. Surtout lorsqu'on cherchait les mots idéals pour les propulser dans le vide. Et pour se dire, tout ce que les mots ne pouvaient plus dire. Il y avait quelque chose de profond entre les lignes de ses séca...