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Je n'arrivais plus à respirer par les narines mais plutôt par l'anus. Mais qui a commis un forfait pour que je sois son fidéjusseur ? Me demandai-je encore intérieurement. Je voyais des ombres se déplacer à la vitesse de l'éclair dans les quatre coins de mon bureau. Je m'imaginais dans un film de science-fiction ou de fantôme. Rien n'était plus ordinaire pour moi, plus rien n'était normal.

Malgré ma sciophobie, je n'avais plus d'autre choix que de rester tranquille et voir la suite, voir ce que la nature voulait vraiment de moi, une innocente personne. Je ne pouvais qu'attendre, attendre et attendre encore qu'on m'ôte la vie. ... Mais environ quinze minutes après, tout fut rétabli en un clin d'œil. Les lampes s'allumèrent, la climatisation rétablie et la porte ouverte d'elle-même.

Les débris de la bouteille de vin qui s'était brisée au sol étaient dans la poubelle et le contenu de la bouteille était copieusement nettoyé et se retrouvait également dans la poubelle. Quel drame ? Je ne comprenais plus rien, je saisis la clé de ma voiture et mon portable qui était posé sur mon bureau puis je me glissai discrètement dehors. Une fois au volant j'appelai ma femme mais elle était injoignable. Je me mis alors à rouler en direction de la maison. Au beau milieu de la rue, mon accélérateur resta bloqué et la voiture avançait à des kilomètres à l'heure.

C'était incontrôlable, j'avais perdu l'équilibre, je ne m'attendais plus à rien que la mort. Je voulais juste trépasser, rien d'autre que d'en finir une fois pour toute. Alors que j'essayais de contrôler la voiture, je pouvais entrapercevoir une ombre de loin, l'ombre ressemblait à une femme, je ne voyais que son dos. Plus je m'approchais plus l'ombre devenait de plus en plus humaine et au milieu de la rue. On dirait un fantôme.

Voulant dévier juste un tout petit peu pour éviter des dégâts, je perdis le contrôle de la voiture et d'un bond elle se renversa violemment. La tête au sol et les pieds en l'air je ne pouvais bouger ni sortir car les portières étaient sévèrement bloquées. Pas plus de 45 secondes et la voiture prit feu. J'y étais toujours mais ce que je ne comprenais pas était que le feu ne me touchait pas.

Mon épouse, une revenante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant