chapitre 32

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11:19 pm
florian ordoñez's pov

Mes yeux s'ouvrirent petit à petit, j'étais allongé, mes esprits me revenaient peu à peu. J'avais encore perdu connaissance.

– Ça va ?? J'ai cru que tu n'allais jamais te réveiller.

Je reconnaissais cette voix entre milles, et même si ma vision était encore un peu troublée, je devinais Célia me tenant la main dans la sienne, assise à côté du canapé où l'ont m'avait déposé. J'essayais de me redresser, mais ma tête me faisait mal.

– Reste allongé, il faut que tu te repose, dit-elle.

J'acquiesçai en refermant les yeux. Je suis en colère que Célia m'ai vu ainsi, et je savais d'avance que j'aurais le droit à milles-et-unes questions lorsque je m'en serais bien remis. Après quelques minutes j'entendis la porte s'ouvrir, j'ouvris les yeux et vis Romain.

– Comment tu te sens Flo ?

– J'ai mal à la tête, j'suis un peu sonné.

– Tiens, je t'ai ramené du sucre, il faut que tu manges quelque chose, dit-il en me donnant toute sorte de sucreries.

– Non.. ça me dit rien.

– Je m'en fiche de ça Flo, tu dois manger et tu mangeras même si je dois te forcer.

– Il a raison Flo, écoute le s'il te plait.. me dit Célia toujours à mes côtés.

Je me résignais à écouter mes deux interlocuteurs, et pris une barre chocolatée que Romain m'avait ramené. Je le remerciais, en reprenant peu à peu mes esprits. Célia m'observait manger, toujours aussi inquiète.

– Eh, ça va je suis pas mort, tout va bien, dis-je en prenant la main de ma copine dans la mienne.

– J'ai eu vraiment peur.

– Je comprends mais t'inquiète pas, c'est juste qu'il faisait vraiment chaud dans la salle ce soir, j'ai pas supporté la chaleur.

– Ouais, dit-elle en souriant légèrement.

Celui-ci était peu convaincant, mais au moins elle ne me posait pas plus de questions.

– Oli le sait ? demandais-je après un instant.

– Je sais pas, mais il est pas venu te voir en tout cas..

J'acquiesçai silencieusement. J'aurais pensé qu'Oli ce serait un peu inquiété pour moi, mais apparemment j'avais mal pensé.

Une fois arrivé dans le tour bus, j'allai directement me coucher, en ne disant bonne nuit à personne, même pas à Célia. J'avais besoin d'être seul.

-

11:26 am

Nous venions d'arriver à la nouvelle salle. J'avais très peu dormis cette nuit à cause de toute ces histoires mais j'essayais de montrer à tout le monde que j'allais bien. Il était l'heure de manger, je m'installai à une table où était déjà assis Célia, Wawad et Luc.

– Ça va mieux frérot ? me demanda Wawad.

– Oui oui ça va, j'étais juste un peu fatigué hier soir c'est tout.

Je voyais Célia l'air soûlée, elle devait se douté que je mentais mais je faisais comme si de rien était et continuait à manger le peu de nourriture que je réussissais à ingurgiter. Les gens s'en allaient petit à petit de la salle de repas, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Célia et moi, et quelques techniciens à une autre table loin de la notre.

– Tu compte me dire ce qu'il t'arrive ? intervenait Célia après un long silence.

Je relevais la tête vers elle l'air de rien.

– De quoi ?

– Tes pertes de conscience peut-être ?

– C'était juste un petit malaise à cause de la chaleur Célia rien de plus.

– On avait dit qu'on arrêtait les mensonges, dit-elle en ne lâchant pas mon regard.

– Je ne te mens pas.

Elle baissa sa tête avant que je ne vois quelques larmes coulées sur ses joues.

– Pourquoi tu pleures ? dis-je en m'approchant d'elle, tout va bien.

Je pris sa main dans la mienne et posa ma tête sur la sienne, avant qu'elle ne bouge pour me faire face.

– Roro m'a dit que ce n'était pas la première fois, alors s'il te plaît arrête de me mentir et dis moi ce qu'il t'arrive.

À ce moment je me sentais vraiment con. Car elle savait que je lui avais menti deux fois. C'était cette fois-ci à moi de baisser la tête, honteux.

– Excuse moi je.. je voulais juste pas que tu saches tout ça et que tu t'inquiète pour moi.

– Florian, on est ensemble, c'est pas que pour les bons moments que je suis là, c'est aussi pour t'aider quand ça va pas.

– Sauf que tu ne pourras jamais m'aider là.

– Dis moi ce qu'il t'arrive.. dit-elle en serrant ma main.

Je pris une grande inspiration.

– Je supporte plus tout ça, mais vraiment plus. Les fans hystériques, les photos, les rythmes de concerts, ne plus voir ma famille, mes potes, ma vie à Toulouse, toi, et maintenant Oli qui ne veut plus m'adresser la parole.. j'ai envie d'arrêter tout, je te jure. Parfois je suis sur scène et.. j'ai envie de m'en aller, de ne plus continuer, mais je sais que je ne peux pas. Que maintenant des gens comptent sur nous.. sauf que maintenant je n'ai plus Oli, je ne peux plus me reposer sur lui quand ça ne va plus, et c'est sûrement ce qui me bouffe le plus, réellement.

C'était devenu trop dur de retenir mes larmes, alors je craqua en la prenant dans mes bras. C'était la première personne à qui je disais tout ça, et ça faisait du bien de se vider du mal qui me rongeait depuis un moment.

– Tu peux plus continuer comme ça, il faut que tu te reposes.

– Après ces dates là on a plus de concert pendant un petit temps, mais il va falloir qu'on bosse l'album.. continuais-je en pleurant.

Elle caressait mon dos en essayant de me consoler. Ça me faisait du bien mais à la fois je n'arrivais pas à stoppé mes larmes car je n'arrêtais pas de penser à tout ça.

– Hm.. Flo ? entendis-je derrière nous.

Je me retournai et vis Max. J'essuyais mes larmes en vitesse.

– Désolé de vous déranger mais c'est l'heure des balances.

– J- j'arrive Max, dis-je en souriant légèrement.

Célia me sourit avant de m'embrasser, et elle me suivie jusqu'à la scène où Oli et les musiciens m'attendaient. Nous fîmes nos balances, j'essayais de me ménager pour ce soir en faisant seulement les parties chantées des textes, je n'avais pas l'envie de râper. Une fois celle-ci finit, je ne trouvais plus Célia où je l'avais laissé la dernière fois, elle avait dû aller aux toilettes ou quelque chose comme ça.

Je me dirigeai alors dans notre loge, où personne n'était. Mais après quelques minutes de calme, j'entendis la porte s'ouvrir, sur mon frère.

Il me regarda un instant, alors que je m'apprêtais à sortir.

– Flo attends, dit-il alors que j'avais ouvert la porte.

Je me tournis vers lui l'air interrogateur.

– Il faut qu'on se parle, tu ne crois pas ?

suite bientôt !
qu'est-ce qui a pu faire changer d'avis à Oli ?

TINDER | BIGFLOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant