Chapitre 31

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Je suis assise sur le canapé aux côtés de mon père qui lit un magazine financier.

Je ne sais absolument pas comment il fait pour être intéressé plus de deux minutes par ce type de lecture.

Mon téléphone se met à vibrer et c'est Sophia qui me demande à quelle heure elles peuvent venir pour qu'on se prépare ensemble pour la soirée de ce soir.

« Mél, coupe ce vibreur, je déteste ça. » Il dit sans lâcher du regard son magazine.

« Mais le tien sonne toute la journée. »

« Oui mais quand je suis à la maison, j'aime bien être au calme, zen, sans toutes ces ondes. »

« Et quand tu regardes tes series jusqu'à deux heures du matin, il n'y a pas d'ondes peut être ? »

« Ce n'est absolument pas comparable. »

« Ah bon ? C'est nouveau ça. » Je lâche un petit rire.

« Mél ne commence pas d'accord ? Ton téléphone vibre depuis que je suis assis sur ce canapé. Je ne sais pas à qui tu parles comme ça mais va discuter dans ta chambre. »

« Aux dernières nouvelles, le canapé m'appartient aussi. »

Il lâche sa revue financière et tourne doucement la tête vers moi.

« J'ai la forte impression que tu as décidé de me faire chier aujourd'hui. »

« Pas du tout. » Je lâche un petit sourire.

« D'ailleurs à qui tu parles comme ça ? » Il croise les bras.

« À mes amies, qui doivent venir. »

« Venir pour quoi faire ? »

« Pour qu'on puisse se préparer ensemble avant d'aller en soirée. »

« Ah tu vas en soirée ? Qu'est-ce qu'il t'arrive Mél ? Tu as de la fièvre ? » Il s'approche de moi et pose sa main sur mon front. « Non pourtant. Je ne comprends pas... »

Je roule des yeux.

« Tu es lourd. »

« Excuse-moi mais c'est tellement exceptionnel de ta part. Tu n'es donc pas un ermite. Me voilà rassuré. » Il dit avec un faux sourire.

« Ce n'est même plus drôle et puis tu ne disais pas ce genre de choses quand nous avons organisé une petite soirée avec tes deux autres enfants. »

« Ce n'est pas la même chose. »

« Bizarrement, rien n'est comparable avec toi. »

« Chaque évènement a son histoire. » Il ouvre de nouveau sa revue.

Il m'insupporte.

Il n'a jamais tort.

Mon téléphone vibre une nouvelle fois mais cette fois-ci c'est Samuel.

J'essaye de sourire discrètement mais je ne peux pas m'empêcher d'être contente dès qu'il m'envoie un message.

Et je sais que c'est ridicule.

La vérité c'est que depuis tout à l'heure c'est avec lui que je parle et à chaque fois c'est la même chose.

Je souris, je me mords légèrement la lèvre et je mets cinq ans pour répondre parce que je considère que chacun de mes messages peuvent être améliorés.

Encore une fois, c'est totalement ridicule.

« Mél putain. » Il lâche sa revue.

« Quoi ? » Je m'enfonce dans le canapé.

Never Fell In LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant