Never Fell In Love

Chapitre 27

Point de vue de Mélissa :

Voilà, qu'est-ce que je disais ?

Le fait de lui avoir de nouveau adressé la parole et qu'il soit de nouveau proche de moi m'a complètement perturbée.

Tu es si faible Mélissa.

Je ne sais pas à quoi il joue mais en tout cas si son objectif était de voir si je réagissais toujours à ses propos, c'est réussi.

Le voir pendant tout un repas, en face de moi était presque insoutenable. Dès qu'il regardait ailleurs, je ne pouvais pas m'empêcher de poser le regard sur lui, comme un automatisme.

Je réalise que l'avoir éloigné loin de moi a, en fait, renforcé mon attachement pour lui.

C'est un peu contradictoire je sais, mais c'est la sensation que je ressens actuellement. C'est comme s'il m'avait manqué.

Je frissonne rien qu'en y pensant.

La petite voix dans ma tête ne cesse de me dire à quel point je suis stupide et je lui réponds à chaque fois que oui, je suis au courant, qu'elle n'a pas besoin de me le répéter.

En regardant Samuel, j'ai repensé à la seule fois où nous nous sommes embrassés et je m'en suis tellement voulu. Ça m'a même coupé l'appétit.

Par contre, je lui en veux réellement d'avoir parlé de cette foutue bourse. Personne n'était censé être au courant maintenant.

Je sais que mon père serait ravi mais pas ma mère. Ça fait un moment qu'elle fait une sorte de rejet envers ce pays et je ne sais pas vraiment pourquoi.

Mais maintenant c'est trop tard, mon dossier a été envoyé et il est hors de question que je revienne en arrière.

Si je suis prise, ma mère devrait s'y faire parce que je ne renoncerai pas à ce projet.

Je m'installe alors sur ma chaise de bureau et j'ouvre mon ordinateur. Je commence à me renseigner une énième fois sur les différentes écoles qui m'intéressent. Forcément, je n'apprends rien de nouveau étant donné que j'y vais pratiquement une fois par semaine.

Je ferme mon ordinateur et je place ma tête entre les mains pendant que la voix dans ma tête continue de me sermonner.

Mais je me redresse rapidement quand j'entends quelqu'un frapper à ma porte.

Louis et Théo ne frappent pratiquement jamais à ma porte, surtout Théo, et ma mère n'a aucune raison de venir me voir maintenant.

Mon cœur accélère légèrement son rythme cardiaque et je me lève pour aller ouvrir .

« Samuel ? » Je m'étrangle presque.

« Chut. » Il me dit en entrant dans ma chambre puis en fermant la porte derrière lui.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » Je m'agite. « Je ne t'ai pas autorisé à entrer. » J'hallucine en essayant d'ignorer mon cœur qui bondit dans tous les sens.

« Parle encore plus fort. Ça serait génial qu'un de tes frères ou ta mère t'entendent. »

Je me tais et je le vois observer ma chambre, ce qui me mets mal à l'aise.

« Sympa ta chambre. » Il finit par dire. « C'est dingue parce que c'était exactement comme ça que je l'imaginais. »

« Parce que tu t'amuses à imaginer à quoi ressemble ma chambre ? » Je croise les bras.

« Non pas du tout. » Il lâche un petit rire. « C'est juste que je ne suis pas surpris qu'elle ressemble à ça. »

« Pourquoi ça ? »