Ziall [3]

411 24 2
                                    

- Tu faisais exprès de me laisser gagner ?

- Nan, je me suis juste motivé là.

- Bon, tu veux quoi ? dis-je, en râlant à moitié.

- Un de ces câlins, mec, dit-il, comme ça de nulle part, en me regardant droit dans les yeux, sa langue un rien dehors. Je me déplaçai un peu. Au lit. Genre, le divan, il est pas confortable. Il me tira par la main et m'amena dans sa chambre. Il se coucha et ne me quitta pas du regard. Je rougis. J'allai près de lui et l'enlaçai. J'étais sûr que t'étais gay, dit-il en me collant un peu plus. Il se frotta légèrement et se blottit.

- Mens pas, ça se voit pas, rigolai-je.

- Nan, ça se voit pas. Par contre les messages sur ton ordi quand tu bois un café en attendant que je finisse mon service, qui sont reflétés directement par le miroir derrière toi, et que je peux entrevoir que tu parles de comment les veines de mes bras sortent quand je sers quelque chose, ça ça se voit. Okay, je vire au rouge total. Je suis fini. Il se recula un peu. Tu parles de ça ? dit-il en se mordant la lèvre et en serrant son poids contre mon torse. Tout son bras se contracte. Je soufflai et rigolai. Il s'avança et nos nez se touchèrent. Il caressa ma lèvre avec son index. Il se remordit la lèvre. Je suis en hésitation là, un de ces dilemmes.

- C'est-à-dire ?

- Soit... je suis sage, ce que je suis d'habitude : je t'invite boire un verre, puis se passe ce qu'il se passe. Soit... je passe directement au petit bisou discret, en faisant semblant de rien. Je souris.

- Et tu penches plus vers quoi ?

- Honnêtement, comme ça dans mon lit, collés, tes lèvres qui me fixent, je pense que ça va être vite réglé.

- Ah ouais ? Ah ok, j'ai clairement trop bu. Je résiste pas. J'ai crû que j'allais jouer alors que je suis plus rouge qu'une tomate.

- Mmmh mmmh. À voir.

- C'est-à-dire ? demandai-je à nouveau.

- Ben j'hésite à me mettre un peu plus à l'aise. J'ai aussi entendu une histoire comme quoi si le reste était comme les bras, ça devait être caliente.

- What? Je parlais en espagnol!

- J'ai été 6 mois en Espagne avant de travailler chez Starbucks. Je suis bilingue. Je rougis. Putain, je suis con. Il enleva son tshirt et les draps du lit tombèrent à ses hanches. Je regardai. Déçu? demanda-t-il. Je regardai à nouveau. Ah non, pas du tout. Mieux que dans un rêve.

- J'ai vu mieux, plaisantai-je. Il fronça un sourcil. Il voulut remettre son tshirt mais je l'en empêchai. Il rigola légèrement et me sourit. Il alla chercher deux autres verres, ce sera que le 7e et un ravier de fraise.

- Désolé, j'ai faim. Il prit une fraise entre ses dents et me regarda. Il s'avança. Je choppai la fraise avec ma main et je souris. T'es pas drôle. Il recommença, je refis pareil. Il recommença. Je fis pareil. Il recommença, je perdis le jeu et pris la fraise avec mes lèvres. Genre, les bras, c'est facile à muscler mais les abdos, je galère, dit-il en s'appuyant contre le dossier du lit. Y a tout qui ressort. Genre... ça va mais... j'aimerais un peu plus, dit-il en se caressant et en regardant son corps. Je me mordis la lèvre. T'es musclé aussi, le tablier te serre, ça se voit à crever.

- Nan, pas tant que ça. Je suis même un peu fat, je fais que bouffer. Je sentis une main rentrer sous mon tshirt et caresser mon ventre. J'haletai. C'est trop pour moi. Pas le ventre. C'est pour que je m'endorme ou que mes hormones pètent. Et là, bien sûr, mes hormones explosent. Littéralement. Je me mordis la lèvre. 

- Et genre, pas de pecs non plus ? Ah ben, j'ai juste qu'à vérifier en fait, dit-il en montant sa main et en se collant à moi à crever. Il brise pas le contact avec les yeux. Je fonds. Il descend et monte sa main. Enlève-le.

- Nope, dis-je. Je suis pas une meuf facile même s'il a enlevé le sien. Il ne répondit pas et mangea une autre fraise. Il continua de manger.

- Enlève-le.

- Nan. Il mangea une autre fraise puis d'un coup, il me monta dessus et me regarda.

- Si je dois le dire une troisième fois, tu risques de devoir te racheter un tshirt. Je souris. Il est drôle. Il colla son nez au mien. Enlève-le. Je souris et finis par céder. Il me l'enleva. Il s'assit sur.. ben mon érection en fait. Il sourit, vainqueur. Je souris, ben plutôt vaincu. Il caressa mon bas ventre.

- J'aime pas le bas du ventre.

- Mouais, je pense que t'aimes un peu trop au contraire, plaisanta-t-il. Je laissai échapper un petit rire gêné.

- Ouais mais le souci c'est que... genre le bas du ventre, ça me fait tourner la tête tellement ça me chauffe, dis-je de nulle part. Il fit de grands yeux. Genre, à mort.

- Ah ouais ? dit-il en se couchant sur moi. Il se réfugia dans mon cou. Ses cheveux caressent mon artère. Je frissonne. Il déposé un bisou dans mon cou, je frissonnai encore. Et là, il fait quoi ? Il caresse mon ventre en me parlant de tout et de rien. 

Je vais crever. Je vais exploser.

BoyLove - OneShots et histoires courtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant