Je suis actuellement en train de descendre la colline que j'ai monté pour la première fois deux semaines auparavant.
Le majordome du comte, Sebastian me suit de près mais ne dit rien. Il possède lui aussi un regard particulièrement neutre. Je décide de lancer la conversation de moi-même, le carrosse se trouve encore loin.
-Saviez-vous la raison de pourquoi le comte a voulu prendre une assistante ?
Il fut surpris que j'eu pris la parole et me regarde en souriant gentiment.
-À vrai dire, je ne le sais pas vraiment. Dans ses devoirs, un comte se doit de s'occuper d'énormément de papiers administratifs et il est aussi directeur d'une grande société de jouets comme vous pouvez le savoir. Ce que peu de gens savent, c'est qu'il gère également seul ses terres et les villages qui y sont. Donc il est occupé la plupart du temps et il a peut-être décider de prendre une assistante pour pouvoir un peu relâcher la cadence de son travail.
Ouah. Quand il parle lui, il n'y va pas avec le dos de la cuillère ! Bon, au moins il m'a dit la vérité c'est déjà ça ! Enfin je crois...c'est vrai qu'en étant chef d'une maison, limier de la Reine, comte et directeur de la plus grande société de jouets de toute l'Angleterre, le travail pour un enfant de 13 ans ne doit pas être facile tout les jours...et étant un noble il doit aussi avoir des cours tout les jours. Sans compter ses missions de limier, la vie doit être dure. Mais il ne montre aucune fatigue ce qui est plutôt étonnant. Mais bon, c'est le comte Ciel Phantomhive après tout.
-Je vois. C'est vrai que ça doit être particulièrement dure pour lui...le pauvre.
J'avais chuchoté les deux derniers mots mais le majordome les avait quand même entendu, il en fut d'ailleurs étonné. Je mis instantanément la main sur ma bouche, en rougissant légèrement.
-P-pas que cela m'inquiète hein ! C'est juste qu'à sa place, je ne tiendrai pas longtemps du tout...
-Je comprend ce que vous ressentez. Mon maître est quelqu'un qui ne montre quasiment pas ses émotions, il est sûrement trop fière pour montrer une quelconque faiblesse.
-Oh...c'est bien normal. Au fait, pourquoi m'avoir choisi, moi ? Il ne sait rien de moi, il ne m'a vu que quelques secondes avant de faire son choix. Et puis je ne connais presque rien du monde des bourgeois...je ne sais pas si je m'en sortirais.
Je mentais peut-être, mais il ne pouvait pas le deviner, si ? Et puis peu importe. Cela fait plus d'un mois que je n'ai pas remis les pieds dans un manoir, ou une quelconque demeure de bourgeois et je ne comptais pas y retourner avant des années ! Mais il en fut décider autrement...
-Malheureusement, je n'en connais pas la raison j'en suis navré. Le carrosse est là, vous monterez dans la calèche avec Monsieur.
Ah, je n'ai donc pas le choix. Mais c'est sûrement mieux que de rester dans le froid. Nous sommes peut-être proche du printemps, cependant l'hiver est toujours bien présent. Nous venons d'arriver devant le carrosse et Sebastian ouvre la porte de celle-ci pour que je puisse y rentrer. Il tend même sa main pour que je puisse y monter plus facilement. Mais quel majordome attentionné !
Et les surprises ne vont pas s'arrêter là...
En rentrant dans la calèche, je fus « accueillie » par le comte, c'est-à-dire, un simple signe de main devant lui pour que je m'assois en face. Comme si j'allai m'assoir à côté de lui ! J'ai un minimum de manières.
Bon revenons en au fait, je m'assis en face de lui, Sebastian referme la porte, il monte devant et quand le jeune comte donna deux coups de canne sur le plafond de cette calèche, elle partit tout de suite.
