-William,qu'es-tu exactement ? Tu hantes mes pensées,mes rêves,et même ma vie en générale. Tu n'es pas un être vivant c'est clair.
Il connaît mon grand-père. Je n'ai que très peu entendu parler de lui,à vrai dire je ne le connais seulement de nom,mais c'est déjà beaucoup. Il a un lien avec ma famille. Si c'est un « ami » de mon grand-père,pourquoi venir vers moi ?
Et puis,pour avoir vécu aussi longtemps,l'hypothèse qu'il n'est peut-être pas humain est-elle envisageable ?
Maintenant que je connais l'existence des démons,je suis prête à tout entendre.
-Je savais que tu serais intelligente,mais pas à ce point en réalité. Rigola ce dernier d'un air sadique.
Un silence se fit dans la pièce. Plus personne ne dit rien. Mais William reprit la parole en soupirant.
-Ce que je suis n'a pas d'importance. Enfin...tu sais déjà que je ne suis pas humain et ça me suffit.
-Donc tu es un démon.
-Quelle déduction rapide ! S'exclame la voix,Mais en es-tu bien sûr ?
-Pour une fois,je vais suivre mon instinct et y croire de tout mon cœur. Déclarais-je en me levant de mon lit.
Je me dirigea vers la porte et l'ouvrît avant d'en sortir.
Un démon est dans ma tête.
Voilà la vérité que me dit mon cœur.
Et cette vérité me terrifie. Comment...comment ça pourrait être possible ? Je sais que...tu peux lire mes pensées et que tu ne me diras pas pour autant pourquoi tu me suis moi et pourquoi tu sembles t'intéresser à moi. Mais...dit moi au moins ce que tu comptes faire de moi.
Je descendis les escaliers en observant tout autour de moi,plus en quête de souvenirs mais en quête de quelqu'un. A chaque fois qu'il apparaît dans ma tête,je me sens observée et scrutée dans les moindre détails.
Et il faut que je sois seule quand ça arrive,et dans mon manoir !
-Je compte te rendre la liberté,voilà tout.
Un silence planait,alors que je me figeais sous l'effet de la surprise. Ma liberté...Quelle liberté ?
-Tu comprendras un jour,mais tout ces événements étaient calculés au millimètre près,même ceux à venir.
Sa voix s'étouffe au fil qu'il parle avant de complètement disparaître. Ne me sentant plus épiée,je me permis de descendre les dernières marches de l'entrée,faisant fonctionner mon cerveau à toute allure.