45 : Fuite

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Petit cadeau du dimanche soir. J'espère que cela vous fait plaisir :) 


L'aube arriva rapidement et lorsque François se réveilla doucement, Marie était déjà en train de terminer les préparatifs pour leur voyage. Marie le regarda en souriant et lança son surcot roulé en boule. François l'attrapa d'un geste vif et l'enfila avant de rejoindre Marie, prêt du sac de voyage.

- C'est donc le grand jour ?

- En effet, espérons que les chevaux soient au bon endroit, dit Marie en serrant la lanière du sac.

- Je n'en doute pas. Aymeric est un homme de confiance. J'ai foy en lui.

Marie regarda intensément son amant dans les yeux avant de poser sa tête sur son épaule. François passa un bras autour d'elle en embrassant sa tempe.

- J'ai peur, déclara-t-elle en fermant les yeux.

- Il est normal d'avoir peur, j'ai aussi cette sensation dès que je suis loin de toi. Mais nous allons rester ensemble et tout se passera comme prévu. Je te le promets. Nous retournerons à Castelroc comme prévu !

La jeune femme le regarda tendrement avant de l'embrasser. Comme cela faisait du bien de pouvoir compter de nouveau sur quelqu'un, sur un homme qu'elle chérissait. Ses derniers mois lui avaient prouvés qu'il était digne de confiance. Et son cœur l'avait choisi depuis le décès de son époux.

- En route, dit-il en se levant et en prenant la main de son amante. Il ne faut pas trop tarder car sinon les gardes découvriront notre stratagème. Le prince est sûrement encore en train de dormir et le roy veille sa femme malade. Nous pouvons partir discrètement par les tunnels.

François s'avança vers la porte et l'entrebâilla. Personne en vue. Main dans la main, ils descendirent les escaliers jusqu'au sous-sol où une porte en bois ancienne les attendait. Il fit jouer le loquet et la porte s'ouvrit sur un long passage froid et humide.

- En route mon ange. La liberté nous attend.

Marie opina de la tête et serra un peu plus fort la main de François. Elle le suivit dans les longs dédales. Depuis des mois, ils cherchaient la sortie de ces longs tunnels. François passait énormément de son temps dedans pour marquer le chemin qu'il empruntait afin que le moment venu, ils ne se trompent pas de chemin. Et un beau jour, il avait trouvé la sortie de ces tunnels. Cela avait permis d'accélérer leur évasion.
Une fois sortis, ils trouvèrent deux chevaux attachés autour d'un arbre. Ils avaient parcourus un ou deux kilomètres dans l'obscurité. Ils se trouvaient dans un des jardins de la ville de Paris. Il fallait maintenant être discret pour éviter d'être reconnu par les soldats de la garnison.

- Voici notre salut Marie !

Il aida Marie à monter sur l'un des chevaux avant de le faire à son tour. Ils partirent ensemble au pas vers la porte Sud de la ville, espérant ne pas se faire prendre. Les contrôles s'effectuant au moment de l'entrée dans la ville, les deux cavaliers passèrent sans encombre. Ils lancèrent donc leurs montures au trot pour s'éloigner le plus possible du château. Pendant une demi-journée ils avancèrent du mieux qu'ils purent. Le repos était nécessaire pour les chevaux comme pour les hommes. Ils tentaient de s'arrêter hors des chemins, près des rivières pour récupérer de l'eau. De nombreuses fois ils avaient dû se cacher des soldats qui passaient par les grandes routes.

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis leur fuite et Marie s'endormait à moitié sur son cheval. Il faisait nuit mais François avait préféré avancer pendant ce temps où la route était moins fréquentée. Marie fut secouée et elle ouvrit les yeux soudainement.

La Revanche de LantagnacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant