34 : Duel

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Chapitre un peu plus long que d'habitude mais, c'est la fin de l'année ! 

Bon réveillon et bonne lecture  ✨


Pierre dormait d'un sommeil paisible sous sa tente lorsqu'il entendit son fils pleurer.

- Marie... Thibaud pleure...

Persuadé qu'elle allait s'en occuper, il tenta de se rendormir mais son fils pleura plus fort. Il rappela une nouvelle fois sa femme mais personne ne répondit. Il posa sa main à côté de lui et ne sentit que le drap froid sous sa main. Il ouvrit les yeux et ne vit personne à ses côtés. D'un bond, il se redressa et cligna plusieurs fois des yeux pour essayer de s'accoutumer à la lumière qui commençait à filtrer.

- Hugues !

- Monseigneur ? Demanda l'écuyer en entrant sous la tente.

- Avez-vous vu la comtesse ?

- Non monseigneur. Je n'ai vu personne.

- Allez chercher Anne pour qu'elle s'occupe de mon fils.

Commençant à être inquiet, il s'habilla rapidement et sortit de la tente une fois que la nourrice était arrivée. Il tourna sa tête de tous les côtés, essayant d'apercevoir Marie. Aucune des femmes du campement ne ressemblait à son épouse. Il s'avança vers la tente de Guillaume de Juliers et pénétra à l'intérieur.

- Qu'avez-vous donc mon ami, vous semblez soucieux, déclara l'archidiacre face aux cartes.

- Avez-vous Marie récemment ?

- Pas depuis cette nuit. Pourquoi ?

- Elle n'était pas dans la tente ce matin et je ne la trouve nulle part dans le campement.

- Avez-vous regardé près du lac ? Elle y est souvent avec votre fils.

- Mon fils est avec la nourrice. Je commence à m'inquiéter. Normalement, elle est présente le matin pour passer un moment avec nous.

Ils furent interrompus par un garde qui rentra, essoufflé, dans la tente. Il essaya de parler tout en tentant de reprendre son souffle.

- Allons ! Que se passe-t-il donc ? Demanda l'homme d'Église

- Les français. Deux sont à l'entrée avec... La comtesse. Votre femme.

Pierre fronça les sourcils et tourna la tête vers Guillaume. Ce dernier baissa les yeux, et soucieux dit :

- Mon Dieu... Faites qu'elle n'ait rien tenté...

- Mon père, de quoi parlez-vous donc ?

Juliers redressa la tête et la secoua avant de sortir, suivit de près par Pierre de Lantagnac.
Ils tombèrent sur une foule de soldats flamands qui étaient regroupés près de l'entrée du campement. Ils se frayèrent un chemin à travers les hommes et les femmes rassemblés pour arriver face aux français.

- Marie !

Cette dernière était dans les bras d'un soldat français grand et fort, un couteau sur la gorge, la respiration haletante. A ses côtés, Châtillon qui tournait une lame dans sa main. Derrière eux, des français se tenaient prêts à se battre si les flamands faisaient un geste de trop.

- Cette femme est vôtre ... Lantagnac ?

- Comment connaissez-vous mon nom ? Demanda Pierre, suspicieux.

La Revanche de LantagnacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant