1 : Enfance

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/!\ Musique à écouter avec le chapitre ! Bonne lecture /!\

Juillet 1290

Sur les terres de la famille de Lantagnac, couraient trois enfants. Deux garçons poursuivaient une fillette, essayant de la rattraper. L'enfant courait si vite qu'elle les distança et grimpa à un arbre pour s'y réfugier. Lorsque les deux autres arrivèrent près du chêne, ils mirent leurs mains sur leurs genoux pour reprendre leur souffle.

- C'est injuste Marie ! Tu cours plus vite que nous, s'écria l'un des deux en levant la tête pour la regarder.

- Il vous suffit de courir plus vite. Ce n'est pas ma faute Pierre, dit-elle tandis que ce dernier baissait de nouveau sa tête pour reprendre un souffle normal.

La dénommée Marie prit une pomme de pin et lui lança en plein sur la tête si bien qu'il choya1 sur les fesses sous le choc. Le jeune garçon qui les accompagnait éclata de rire avec Marie tandis que Pierre se frottait la tête en jetant un regard noir à son amie.

- Ça fait mal Marie, doucement !

La petite fille pouffa de plus belle et Guillaume chatouilla son frère, qui s'écroula par terre en riant aux éclats.

- Messire Pierre ! Messire Guillaume !

Aussitôt, les enfants s'arrêtèrent et Marie se releva prestement pour aller se cacher derrière le gros chêne pour ne pas se faire voir par le valet qui accourrait, cherchant ses maîtres. Lorsqu'il arriva face à eux, les deux enfants s'étaient relevés et le valet remarqua leur état.

- Messires ! Je viens vous chercher pour votre leçon d'équitation ! Vous êtes en retard et la comtesse rage de ne point vous trouver.

Les deux garçons se sourirent puis regardèrent le serviteur et Pierre de Lantagnac déclara :

- Nous vous suivons André.

Le serviteur s'inclina et s'apprêta à repartir avec ses maîtres quand il vit un jupon qui dépassait de l'arbre derrière les deux garçons. Ayant compris, il fronça les sourcils et passa sur le côté pour prendre durement le bras de la petite Marie.

- Que fais-tu ici Marie ?! Ne devrais-tu pas être aux cuisines ou chez toi ? Veuillez m'excuser messires. Elle ne vous importunera plus.

Il commença à partir en trainant Marie par le bras et en déclarant mécontent :

- Lorsque ta mère apprendra ce que tu fais, crois-moi, tu vas être sévèrement punie !

Marie se débattit pour qu'André la lâche mais elle n'y arriva pas. Pierre et Guillaume se jetèrent un coup d'œil avant que l'aîné, Pierre, appela le serviteur d'une voix sèche. Ce dernier se retourna surpris et Pierre déclara :

- Veuillez lâcher cette bachelette2 !

- Mais messire Pierre...

- Venez-vous d'entendre ce que je viens de dire André ? Lâchez Marie !

Le serviteur obéit mais jeta un regard noir à Marie. Pierre s'avança et toisa le serviteur du haut de ses quatorze ans.

- Vous ne répéterez à personne, et certainement pas à ma mère, ce que vous venez de voir.

- Messire ! Je ne peux, s'exclama André conchié3.

- Et c'est pourtant ce que vous allez faire sinon je vous promets que vous allez avoir des ennuis. Est-ce clair André ?

- Très clair messire.

Pierre hocha de la tête et se tourna vers Marie. En posant une main sur son épaule, il lui dit :

La Revanche de LantagnacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant