21 : Réveil

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30 octobre 1297, château de Fontenaibleau, France


Philippe IV faisait les cent pas dans sa chambre. Sa femme, Jeanne Ière de Navarre, était quant à elle assise sur le lit, en train de broder.

               - Calmez-vous mon cher mari. Vous énervez n'arrangera point les choses, déclara-t-elle sans lever les yeux de son travail.

               - Comment souhaitez-vous que je me calme alors que le fauteur de troubles est toujours en vie ?

                - Ceci n'est point forcément vrai Philippe. Les soldats n'ont pas retrouvé de corps. Cela ne veut point dire que ce Lantagnac n'a pas succombé à ses blessures.

                - Ils ont retrouvé un corps. Celui du frère de Pierre de Lantagnac. Le second fils de Charles.

                - Que vous avez tué ? continua Jeanne Ière de Navarre.


                  - En effet. Mais il n'avait point à se mettre lui, et sa famille dans le camps de ces flamands qui se sont révoltés.

Philippe Le Bel s'arrêta face à la cheminée où le feu crépitait. Il posa ses paumes deux mains contre la poutre. Il inspira et expira profondément. Sa femme, Jeanne, se leva et s'approcha de lui. Une main sur son ventre arrondi et l'autre sur l'épaule de son mari, elle dit :

              - Philippe, vous avez réussi à reprendre ces terres qui sont légitimement vôtres. Votre grand-père les avait et vous suivez son exemple. Maintenant, un des deux fils du comte est mort. Il ne reste plus qu'à trouver l'autre et tout cela sera terminé.


                 - Il y aura encore et toujours des rebelles.


                  - Ne vous mettez point en peine mon cher et tendre, nous allons avoir un enfant, et ceci, est le plus important !

Jeanne posa la main sur la joue de son mari et le força à la regarder. Un demi-sourire apparut sur le visage de celui qu'elle aimait, et il se pencha pour l'embrasser tendrement.

                - Que ferais-je sans vous ma mie ?

                - Que ferais-je sans vous ma mie ?

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Dans le camp de Guillaume de Juliers, Flandre 

Cela faisait quatre jours que les gascons s'étaient installés. Robert avait pu apprendre qu'un traité de paix avait été signé entre le roy d'Angleterre et celui de France. L'âme morose, il jouait avec son poignard réfléchissant à tout ce qu'il pouvait faire. Pierre n'était toujours pas réveillé et Marie était à son chevet. Son père était emprisonné à Paris et il se retrouvait seul. Il devait venger tous ses frères tombés au combat, Guillaume, Walram de Juliers, Gui et plein d'autres. Il se dirigea donc vers l'ecclésiastique et parla longuement avec lui de ses projets mais aussi de ses péchés.

La Revanche de LantagnacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant