Chapitre 19

670 58 4
                                    


- Tu pensais souvent à moi au Maroc ?

Couchée contre son torse, Aaliyah admirait la belle vue que lui offrait le balcon de la chambre de Samir. Elle trouvait Paris tellement beau mais à présent dans les bras de l'homme qu'elle aimait, c'était typiquement idyllique.

- Je pensais tout le temps à toi ma chérie. Et dès que j'en ai eu l'occasion, je me suis sauvé jusqu'ici.

- Et tes affaires ? Tout se passe bien ? Tu as pu régler l'urgence ? Demanda-t-elle sceptique.

- Oui ma belle, ne t'inquiète pas. Et les cours ?

- Je sors ma tête de l'eau, répondit-elle avec ironie.

- Ah bon ? Il paraît que tu es l'une des meilleures de ta filière pourtant.

- Et comment tu le sais ? Demanda-t-elle en se relevant.

- Desolé. Mes mauvaises habitudes sont tenaces.

- Moi aussi quand j'aurai les moyens, je mettrai pleins de détectives privés derrière toi.

- Ça, ça sera dans bien longtemps.

- Juste deux ans ! S'écria-t-elle vexée. D'ici là je pourrai gagner dans les deux mille euros.

- Ça, cest pas grand chose mon amour, répondit-il ironique.

- Peut être pas ici. Mais au Cameroun ça équivaut à plus d'un million.

- Ça aussi ça ne vaut pas grand chose. La monnaie de ton pays est très pauvre.

- Tu as une meilleure option ? Parce que pour moi c'est le summum.

- Bien-sûr, une merveilleuse option même, répondit-il en la renversant sur le lit. Être ma femme et passer tes journées à te faire chouchouter.

- Quoi ? Non. Moi je veux mon indépendance !

- Pourquoi les femmes d'aujourd'hui sont autant émancipés ?

- Les temps changent. Les gens avec.

- Non. Chez nous les arabes la place de la femme c'est à la maison.

- Pour faire le ménage et s'occuper des enfants ? N'importe quoi, pesta-t-elle.

- Humm oui... Mais pas seulement. Il y'a des choses bien plus intéressantes encore, dit-il en se plaçant au dessus d'elle avec un regard plein de sous-attendu​.

- Vieux pervers, lança-t-elle hilare.

- Joli compliment, sourit-il​.

Il s'approcha de ses lèvres et y cueillit un baiser.

- Ça aussi ça m'avait beaucoup manqué.

- Je suis sûre que plus d'unes rêvent de t'avoir pour elles toutes seules.

- Ah ça oui ma chérie. Bien plus d'une. Mais quel dommage, elles ne sont pas toi.

Alors qu'il se relevait du lit , Aaliyah l'arrêta brusquement dans son mouvement.

- Attends !

Samir l'observa avec incompréhension.

- Continue...

- Je continue ?

Elle secoua juste la tête en guise de réponse.

- Tu n'as plus quinze ans Aaliyah. Tu pourrais me le dire ouvertement.

- Peu importe ! Tu comprends ce que je veux dire.

- Chérie, parle comme une fille de 20 ans.

Elle se mordilla la lèvre pendant un instant d'hésitation.

Un Amour Royal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant