Un Amour Royal

Chapitre 21

- Alors comment tu vas ?

          Aaliya ne savait pas comment agir avec Mike. Elle était sans ignorer que Samir, bien qu'il ne soit pas présent actuellement, se mettrait terriblement en colère contre elle s'il venait à apprendre qu'elle se trouvait en ce moment même, toute seule dans un coin isolé du parc, en compagnie de l'homme qu'il lui avait interdit de fréquenter. Mais comment l'apprendrait-il ? Senquit-elle intérieurement. Elle ne prendrait pas le risque de le lui cacher. Il ne fallait donc pas qu'Aaliyah devienne la cachotière de cette histoire. Cependant, si elle était sur d'une chose, c'est bien du fait qu'elle devait une explication à Mike. C'était la moindre des choses. Il s'était montré très gentleman avec elle. Il avait juste commis l'erreur de vouloir faire de leur amitié une amourette. Et elle s'en voulait de lui avoir laisser croire qu'il avait une chance de la conquérir. Non, elle se devait de lui dire toute la vérité et de s'excuser pour son comportement et pour la réaction excessive - mais totalement justifiée - de Samir. Toute fois, Mike lui avait fait comprendre qu'il ne lui en voulait pas, et que cette histoire n'avait plus aucune sorte d'importance.

- Ce n'est pas grave du tout Aaliyah, avait-il répondu. Je ne t'en veux absolument pas. D'ailleurs, si j'avais été à la place de ton petit ami, j'aurais sans doute réagi pareillement, voir même pire, argua-t-il en appuyant sur le terme "petit ami".

- Oh.

- Toute fois, j'aurais aimé être au courant... tu sais... Pour vous deux. Tu savais très bien ce que je ressentais pour toi Aaliyah, mais tu m'as quand même laissé me ridiculiser en te faisant ma demande.

- Mike non, ce n'est absolument pas ça. Tu m'as prise au dépourvu et je n'ai pas su comment réagir. Je n'aurais jamais pu Imaginer que Samir reviendrait à ce moment là. Je comptais tout te dire , je te l'assure. Je suis réellement désolé Mike. Tu es un très bon ami tu sais, j'aurais aimé que les choses se passent autrement entre nous.

- Moi j'aurais aimé pouvoir entrer dans ta vie avant ce Samir, renchérit Mike du tic au tac d'un air grave.

- Mike , je ne veux pas que tu continues à te faire des espoirs. J'aime réellement Samir. Et personne d'autres.

- Mais qui est-il donc Aaliyah ? Qu'est-ce qu'il a de si spéciale ? Pourquoi lui et pas moi ? Dit-il tout en la saisissant le d'un geste brusque.

Aaliyah hoqueta de surprise mais surtout de peur. Depuis quand Mike était aussi violent ? Était-il réellement le Mike qu'elle avait connu ? Ce dernier remarqua son air terrifié et la lâcha.

- Aaliyah je...

- Non Mike, j'ai tenu à m'excuser pour la dernière fois, c'est tout. Mais je ne vais sûrement pas tolérer ce comportement, dit-elle en ramassant ses affaires.

- Aaliyah je suis vraiment désolé, écoute-moi, dit-il en lui touchant l'épaule mais elle se dégagea. Aaliyah, je suis juste un peu perdu par apport à tout ça. Moi aussi j'aurais aimé que les choses se passent autrement, dit-il en se passant la main sur son visage.

Aaliyah s'en voulait énormément. Comment avait-elle pu croire que Mike était un type violent ? Sûrement pas. Il était juste dépassé par les circonstances. Et c'était de sa faute.

- Pardonne-moi Mike, je... Je suis vraiment désolée, dit-elle en tournant le dos.

- Non, Aaliyah attend. On pourrait très bien rester discuter tu ne penses pas ? On peut très bien changer de sujet. Nous étions de bons amis avant tout ça.

- Oui Mike mais, il vaut mieux pas. En plus j'ai pas mon téléphone sur moi, j'attends des appels très important. Il faut que j'y aille.

- Aali...

Elle était déjà partie, laissant derrière elle un Mike, apeuré et obsédé.

**********

Lorsqu'elle arriva chez elle, c'était sans surprise qu'elle trouva Shaïna avachie sur le canapé, entrain de prendre des selfies.

- Non mais ne me dis pas que tu as passé toute la journée à ne faire que ça ?! S'exclama Aaliyah.

Shaïna qui ne l'avait pas du tout entendu rentrer poussa un cri d'effroi et lâcha le portable qui tomba au sol.

Les deux échangèrent un regard apeuré et Aaliyah se précipita vers son téléphone pour constater le taux des dégâts. Heureusement pour Shaïna, il ne s'était pas cassé. Juste une toute petite éraflure sur la glace.

- Non mais Shaïna ! S'écria Aaliyah.

- Ben quoi ?! Aussi qui t'a dit défrayer les gens de cette manière ? Ça ne se fait absolument pas.

Aaliyah fixa Shaïna et éclata de rire.

- Tu es une grosse trouillarde en faite !

- Même pas vrai ! Rouspeta Shaïna en se retournant.

- Bah si, tu es aussi trouillarde que Béni dans la momie, ria fortement Aaliyah.

- C'est ça, Cendrillon moque toi de moi. Au moins ce n'est pas moi qui ai plusieurs appels manqué d'un Samir en colère.

- Quoi ?!

Aaliyah ralluma rapidement son téléphone. Samir l'avait appelé ?

- Et tu ne t'es sans doute pas gêné de répondre pas vrai ?

- Oh si, bien-sûr que j'ai décroché. Je lui ai dit que tu étais sortie et que tu serais là dans quelques temps. 2 heures après il a rappelé et... c'est là que je n'ai pas répondu.

- Bon sang.

Aaliyah couru jusqu'à sa chambre. Effectivement, après l'appel avec Shaïna, Samir l'avait appelé une bonne vingtaine de fois. Mais qu'est-ce qu'il y'a ?

Aaliyah paniquait. Et si il était arrivé quelque chose à Samir au Maroc ? Et si le problème de sa cousine était très grave ? Et si... si il appelait pour lui dire qu'il ne reviendra plus jamais en France ? Non. Elle ne pouvait pas se dire ça. Il fallait qu'elle l'appelle. Il fallait qu'elle sache ce qu'il a.

Elle appela et rappela sans succès. Son pouls s'accéléra. Était-il rentré ? Il y'avait un seul moyen de le savoir. Elle sortie en trombe de sa chambre. Son portable en main. Ramassa sa sacoche et sortie de l'appartement sous le regard ahuri de Shaïna.

Lorsqu'elle arriva à son hotel, sans même passé à l'accueil, elle monta les escaliers et se dirigea vers la suite résidentiel, la suite de Samir. Si personne n'a tenté de l'arrêter ça veut bien dire qu'il est là non ? Oh non, Samir a bien précisé dans sa lettre qu'il avait parlé aux responsables. Donc même s'il n'était pas là, on la laisserait sans doute entrer. Mais peu importe, il fallait qu'elle sache.

Lorsqu'elle entra dans la suite, elle le trouva assis dans l'immense sofa , la tête baissée. Un verre de vin sans alcool en main, l'air dépité.

- Au mon Dieu Samir... qu'est-ce que tu as ?