Bienvenue au Capitole

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Je m'approche à la fenêtre pour mieux comprendre. Dehors une ville s'étend à perte de vue, constituée d'énormes buildings touchant presque le ciel. Sans aucun doute nous sommes arrivés au Capitole... Tout comme moi, Andrew regarde chaque détail de la ville. En réalité toutes les avenues se ressemblent mais aucun de nous n'avait jamais vu quelque chose de si grand, si démesuré que nous en restons choqués. Nous rentrons dans un tunnel qui nous sort tous les deux de nos pensées. On se regarde brièvement, on ressent à ce moment là la même chose : la crainte, on arrive au Capitole, on ne peut plus reculer.

« Bon les enfants, commence Pen, nous allons bientôt arriver à la gare où nous attend un taxi qui vous emmènera à vos stylistes. Pas trop nerveux ? »

Aucun de nous ose lui répondre. Nous sommes terrifiés à l'idée de ce qui nous attend une fois que l'on aura poser le pied au sol, c'est comme si une partie des Hunger Games allait commencer. Finnick vient se placer entre nous.

« Contentez vous de sourire, plus le public vous aimera, plus vous aurez de chance, nous chuchote t-il. »

A peine a t'il fini de parler que nous sortons du tunnel et des milliers de gens apparaissent dehors. Ils nous saluent tous. Certains crient, d'autres rigolent et quelques uns pleurent de joie. Pen nous dirige tous vers la porte, là où on va descendre. Le train s'arrête, la porte coulisse. Des cris parviennent déjà à nos oreilles avant même que l'on voit la population. Nous descendons ensuite. Nous restons figés. La foule est impressionnante, il y a tellement de monde mais ce sont tous des gens bizarres, des habitants du Capitole dans toute leur splendeur. Ils ont chacun une couleur différente qui s'assortissent avec tout le reste de leur tenue. Certains sont vraiment très extravagants. Je n'arrive pas à décrocher les yeux d'une femme portant des tentacules de pieuvre dans les cheveux en guise de serre-tête. C'est horrible. Finnick vient encore une fois de placer entre nous et comme à son habitude il lance de nombreux sourires et regards charmeurs. Il vient ensuite placer une main sur mon épaule. Bien que je sois sa sœur, ce geste devient beaucoup symbolique. Il montre ouvertement sa préférence pour moi, et par opposition, son mépris pour Andrew. Cela paraissait évident qu'il me soutiendrait plus mais je ne pensais pas qu'il l'exposerait autant. A ce moment je lui en veux de faire ça, ce n'est pas correct vis à vis d'Andrew, j'espère d'ailleurs qu'il ne s'en ait pas rendu compte. On nous emmène ensuite au centre de Préparation. Je me retrouve coucher sur un pauvre petit lit pendant que trois préparateurs s'occupent de moi. Je reconnais celle qui était venue pour l'arrivée de Finnick. A l'époque elle paraissait si blazée mais aujourd'hui elle est rayonnante car elle est totalement dans son élément ou alors c'est simplement l'idée d'avoir de nouveaux Hunger Games qui l'excite.En écoutant leur conversation, je découvre qu'elle s'appelle Keyra. Les deux autres se prénomment Jannis et Augustus. Que des noms très spéciaux, typiques du Capitole. Ce dernier s'occupe de mes cheveux. D'origine brun et bouclés à cause de l'eau de mer, je découvre qu'ils sont en réalité parfaitement lisses quand ils sont entretenues. Jannis s'occupe de m'épiler tout le corps, des sourcils jusqu'au pied. A chaque bande de cire qu'elle retire, je ne peux m'empêcher de contracter mon bras droit pour atténuer la douleur. Mes préparateurs s'en rendent compte et lèvent les yeux au ciel comme si je faisais du cinéma. Peut être que pour eux cette douleur est devenue si habituelle qu'ils ne sentent plus rien. Jannis m'a pas de sourcil, sûrement les a t-elle trop épilés et maintenant ils ne peuvent plus repousser ? Quant à Augustus, ce qui lui manque ce sont ses cheveux. Il est parfaitement chauve mais son crâne est remplie de tatouages diverses et variés. Je remarque que derrière son oreille gauche, il y a le sceau du Capitole et à côté il y a écrit « 58 HG », certainement pour les 58 Hunger Games. Je serais incapable de dire qui a gagné cette année là mais cela paraît important pour mon préparateur puisqu'il se l'ait tatoué. Keyra reste la plus sobre malgrè sa peau et ses cheveux extrêmement blancs. Elle est comme une toile vierge sur laquelle elle rajoute de petites touches de couleurs. Elle se met des perles colorées dans ses tresses et se dessine de petits points de couleurs sur les pommettes, les mains et les mollets. Je peux admettre qu'elle est très belle, je ne m'en étais pas rendu compte lors de notre première rencontre tellement qu'elle m'énervait avec son côté défaitiste. Elle s'occupe donc de mes ongles et des imperfections de mon visage. Une fois prête, je les vois s'en aller sans me dire quoi faire. Dois-je les suivre, rester ici ? J'opte pour la deuxième option. J'attends donc coucher sur mon lit avec qu'une simple tunique blanche presque transparente sur moi. Un homme arrive. Il a de longs cheveux bleus foncés attachés avec une tresse basse. Il porte un costume noir mais ayant des reflets bleus et dorés lorsqu'il marche. Il parait très classe, peut être même snob derrière ses larges lunettes rondes. Peu de gens au Capitole portent des lunettes, du moins pour de véritables problèmes de vues puisque la chirurgie peut les soigner sans problèmes. La plupart en portent comme accessoire pour souligner leur style. Les siennes lui servent de loupes, si bien que s'il regarde dedans, ses yeux grossissent, rendant son visage difforme. Voilà pourquoi, la plupart du temps, il me regarde par dessus ses verres. Il me tend sa main. Ses doigts sont le plus éloignés possible lui faisant une main énorme. Nous nous serrons alors la main. Je remarque que chacun de ses doigts est tatoué avec des graduations, des centimètres peut être pour l'aider à mesurer. C'est à la fois étrange et ingénieux.

Violet OdairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant