Chapitre 40 - Nick et Lexie

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Lexie

« Quoi, j'ai pas le droit de venir voir mon ancienne école jouer au foot? »

« On sait tous les deux très bien que ce n'est pas juste pour ça que tu es ici, alors épargne nous du temps et sacre ton camp. » lui dit Nick en le regardant dans les yeux.

« Entre toi et moi Nick, je n'ai pas trop envie de me battre ce soir. Alors calme toi et fais juste me laisser regarder le match en paix. »

Avant que Nick ne réponde, j'ai décidé que s'en était assez, j'étais tannée de les entendre se crier dessus comme des enfants chaque fois qu'ils se croisaient.

« Les gars, arrêtez c'est bons. Nous on est ici pour profiter du match et pas pour vous entendre vous crier des conneries. Alors soit vous partez tous les deux, soit vous êtes civils et vous vous calmez avant que tout le monde dans le stade soit tanné de vous entendre crier... »

Les deux se sont automatiquement fermés le clapet et se sont tournés vers moi. Ils me fixaient et attendaient que je dise quelque chose d'autre.

« Alors? »

Au lieux de me répondre, Jake sort son téléphone et se recule dans son siège, pianotant sur les touches.

Nick lui me regarde et me chuchote un petit « désolé » avant de se tourner vers le terrain pour regarder les deux équipes finir de s'échauffer.

« Et pour répondre à ta question de tout à l'heure, non je ne fais rien avec Bailey donc ouais c'est parfait je peux rentrer avec toi. »

Il ne me répond pas mais je vois un petit sourire se former sur le coin de ses lèvres. C'était un vrai sourire, on voyait des petites lignes se tracer dans le coin de ses yeux et une petite fossette ressortait même sur sa joue gauche.

Le hurlement des partisans qui s'élevait ramena directement mon attention vers le terrain. Les deux équipes étaient placées en ligne de chaque côté du terrain et tout le monde dans les gradins commençait à se lever. Il était maintenant temps de chanter l'hymne national avant le début du match. Je ne connaissais pas du tout les paroles alors je me suis simplement levé comme tout le monde, plaçant ma main droite sur mon coeur. La fanfare de l'école s'avança ensuite en milieu de terrain en saluant tout le monde et en s'asseyant sur des chaises qui avaient déjà été placées pour eux. Après une petite introduction musicale, les voix se mirent toutes à chanter en cœur.

« O! say, can you see, by the dawn's early light... »

Le quatrième quart touchait maintenant à sa fin et j'étais complètement captivé par ce qui se passait sous nos yeux, notre équipe menait de seulement sept points et il ne restait qu'une quinzaine de seconde. L'autre équipe était en possession du ballon et ils en étaient à leur quatrième et dernier essai pour atteindre les verges demandées. Ils n'avaient qu'à avancer de huit petits verges pour faire un touché de six points. Et après, ils auraient l'occasion de faire un botté de placement qui leur accorderait un autre point, et qui égaliserait donc la mise.

Ces quinze petites secondes étaient cruciales, la défense de notre équipe devait être absolument impeccable si on ne voulait pas laisser passer cette chance de gagner le premier match de l'année.

Le tout se passa très vite, le ballon fut envoyé au quaterback qui tenta de faire une passe loin, mais personne n'était disponible. Il a donc lui même décidé de se mettre à courir, il n'avait rien à perdre.

8 secondes.

Il n'était plus qu'à cinq verges, nos joueurs le talonnaient, mais il se glissait entre eux tout en continuant d'avancer.

l'échange (en arrêt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant