l'échange (en arrêt)

Chapitre 27

Dès que nous ouvrons la porte, on peut déjà sentir toute la chaleur que dégage la foule d'élèves devant nous. Ça ne fait que deux minutes que nous avons passé le pas de la porte et déjà, une fille avec des cheveux blonds aux mèches roses vient nous déposer à chacune un verre de plastique rouge rempli d'un mélange d'alcool qui sent la cerise. Je cherche des visages connus en tournant la tête dans tous les coins de l'immense salon de la villa des Bryant. Je pense que toute la promo est là, car c'est à peine si j'arrive à apercevoir la cuisine au loin.

Bailey me prend rapidement par la main et m'emmène dans la cours arrière. « Jay nous attend, viens il est avec des gars de l'équipe de foot. »

Je la suis et après une ou deux minutes à essayer de se freiner un chemin à travers tous ces ados déjà bien pompettes, nous arrivons dehors. Il y a une terrasse gigantesque et une piscine presque aussi énorme qui couvre le quart de la cours à elle seule. On continue de marcher et Bailey me dit que les gars sont dans le fond autour du feu. Quand on arrive, 4 joueurs de l'équipe de foot que je ne connais pas, Jayden et Thomas sont assis sur une chaise ou une bûche autour du feu, tous une bière à la main.

Nous nous asseyons sur un banc libre et saluons tout le monde, Jay nous fit un grand sourire et Thomas me fixe avec un regard mystérieux tout en me souriant et en nous disant salut à la fois. Les garçons se présentent tour à tour, John, Ryan, Alex et Mathieu ils sont presque tous accompagnés d'une fille, Olivia, Jamie, et Anna. Les 9 jeunes étaient tous entrain de se raconter des anecdotes sur leur jeunesse.

Une des trois fille, Jamie, nous informe qu'elle a une sœur jumelle et que quand elles avaient 9 ans, les deux avaient changé de classe et que ça avait pris une semaine pour que les professeurs le remarquent.

Un autre gars, Alex, dit que quand il était jeune il était souvent somnambule et qu'un soir il était entré dans la chambre de ses parents pendant qu'ils dormaient. Il était allé à la salle de bain et s'était couché dans la baignoire, le lendemain tout le monde le cherchait et finalement, c'est quand son père est allé se brosser les dents qu'il l'avait vu couché là.

« Raconte nous un truc qui c'était passé quand toi tu étais plus jeune, en France! » me demande Anna.

Je réfléchis un peu et c'est la que je trouve une des meilleures histoires. Je leurs explique que moi aussi j'ai un jumeau et qu'il s'appelle Nathan et que quand on avait 12 ans, on était parvenu à faire croire à nos parents qu'on pouvait lire dans les pensées de l'autre. On s'était préparé un long texte avec une tonne de question que jamais personne ne pose comme quel était la couleur de ton caleçon il y a trois jours et pleins d'autres trucs stupides. Et dès qu'un d'entre nous posait la question à l'autre, on faisait un petit rituel de paroles et de claps de mains et on avait la réponse. Nos parents ne comprenaient tellement pas qu'ils avaient finis par demander à la journaliste de notre journal local de venir nous questionner sur notre « twinepathy ».

Tout le monde s'est mis à rigoler et personnes ne comprenait comment nos parents avaient pus être si bêtes et naïfs.

Juste au moment où Bailey allait commencer son histoire, on voit des ombres se dessiner par terre là où les flammes du feu éclairaient. On se retourne et il y a Camryn, Alison, Amber, Jason, Noah et Nick qui se tiennent tous devant nous. Ils se trouvent tous une place parmis les chaises et les bûches qu'ils restent. Par contre, quand Alison vient pour s'asseoir sur la sienne, elle voit qu'elle est toute mouillée.

« Je ne vais quand même pas m'asseoir sur ça, c'est tout trempe! » Nick, assis à côté d'elle, soupire et tire son bras. Rapidement, Alison se retrouve assise sur ses cuisses et les deux se mettent à rigoler. Je reste figé à les regarder pendant un petit instant, et pour ne serait-ce qu'une seconde, Nick tourne la tête vers moi et le grand sourire qu'il avait sur les lèvres se dissipe comme s'il n'avait jamais été là. Il détourne rapidement le regard et fixe maintenant le sol, je peux voir que sa mâchoire se crispe et qu'il ferme les yeux.